Nature et sociétés

Variabilités hydro-climatiques et sources d’approvisionnement en eau dans la région du Bounkani (Nord-est de la Côte d’Ivoire)

Introduction

Les études sur les effets des changements climatiques (hausse des températures, fortes précipitations, sécheresses) et leurs impacts occupent une place importante parmi les préoccupations majeures de notre siècle.  Au nombre des impacts potentiels, les aspects liés à l'eau occupent une place prépondérante (M. OUEDRAOGO, 2001 ; E. A. ASSEMIAN et al., 2013). L’eau constitue en effet une ressource naturelle nécessaire à la vie et aux systèmes écologiques. Habitat d’une partie de la faune et de la flore, source de production d’hydro-électricité, élément indispensable en agriculture, élément vital d’alimentation, l’eau est indispensable pour le développement de la vie (G. LIENOU, 2007). La variabilité de la disponibilité de cette ressource peut être toutefois source de nombreux problèmes : trop rare, elle entraîne des situations de pénurie, de désertification, d’exodes des populations ; trop abondante, elle cause des inondations catastrophiques.

Projections pluviométriques à l’horizon 2060-2100 au service de l’agriculture dans le nord de la Côte d’Ivoire (département de Korhogo)

Introduction

À l’image des pays d’Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire fait face à un phénomène de variabilité climatique sans précédent à l’échelle historique (BROU et al., 2005, p. 533 et DEKOULA et al., 2018, p. 13201). Cette variabilité spatio-temporelle du climat est un frein à la production agricole (SULTAN et al., 2005, p. 13). Elle pèse sur les personnes, le capital des exploitations et sur leurs résultats, mais également sur les dynamiques collectives, le tout contribuant à accroitre la vulnérabilité des plus pauvres (M. J. DUGUE et al., 2012, p. 2). Ces péjorations climatiques interrogent la capacité d’adaptation des écosystèmes et des sociétés (DOSSIER DE PRESSE, IRD, 2015, p. 6) comme le préconise le Groupe d’Experts intergouvernemental sur Evolution du climat (GIEC) dans son quatrième rapport publié en 2007. Selon R. BALLIET et al. (2016, p. 221) on peut limiter les effets des perturbations climatiques soit en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (atténuation), ou soit en s’adaptant (adaptation).

Diversité de la flore ligneuse, services écosystémiques et facteurs de dégradation des bois sacrés de l’Adélé (centre-ouest du Togo)

Dans les sociétés traditionnelles, la protection de l’environnement résulte d’un ensemble des croyances ancestrales en rapport avec Dieu et le monde à travers les bois s

Dynamique des paysages, services écosystémiques dans la réserve de biosphère transfrontalière du delta du fleuve Sénégal (RBTDS) : cas des communes de Ndiébéne Gandiol et de Diama.

Introduction

L’approche écosystémiques consiste en une gestion intégrée reconnaissant toute la gamme des interactions dans un système, les actions anthropiques plutôt que de considérer séparément, les problèmes, les espèces ou les services écosystémiques (L. VASSEUR et R. SIRON, 2019, p.6). La RBTDS est caractérisée, comme le reste de la vallée et du Delta du Sénégal par une forte irrégularité pluviométrique et une variété climatique marquée par de fortes températures qui varient entre 25°C et 35 °C selon les périodes de l’année (D. D. BA, 2018, p. 67 ; Ba et al. 2018, p.65 ; C. FAYE et al., 2019, p. 113 ; D. CISSOKO et al., 2019). Ainsi, le delta est marqué par l’aridité du fait de sa pluviométrie relativement faible et des températures élevées.

Caractérisation d’une variété de gombo et stratégies paysannes au Sahel : cas du « gombo du Damergou » dans le Département de Tanout (Niger)

Introduction

Pays sahélien et enclavé, le Niger se caractérise par des conditions écologiques et climatiques très sévères. Elles se traduisent par une baisse considérable des productions agricoles et pastorales. Cette situation est accentuée par une forte croissance démographique avec un taux d’accroissement naturel atteignant 3,9 % (RGP/H, 2012). En effet, du fait de ka récurrence d’années déficitaires, les productions enregistrées n’arrivent plus à satisfaire les  besoins des populations, notamment à cause de l’augmentation de l’effectif des personnes à charge dans les familles. Les sécheresses ayant durement éprouvé les pays sahéliens ont cruellement mis en évidence le ce décalage