La problématique du changement climatique à la lumière du pari pascalien

Résumé

La crise mondiale sur le changement climatique apparait comme le plus grand défi au développement de notre époque en général, et plus particulièrement pour l’Afrique.  Cette problématique anime toutes les cogitations : autour de nous, à la télévision, à la radio, à travers de nombreux reportages, des films et des travaux scientifiques. La recherche de stratégies pour juguler cette crise est donc un enjeu pour le monde, surtout pour nos différents Etats africains soucieux de leur émergence et leur entrée dans le concert des pays développés. Cet article tente de montrer, à la lumière du pari pascalien, la nécessité d’un changement d’attitude face à l’incertitude épistémique dans laquelle nous installe le changement climatique.

Abstract

The global climate change crisis appears to be the greatest development challenge of our time in general, and more particularly for Africa. This problem animates all the cogitations: around us, on television, on the radio, through numerous reports, films and scientific works. The search for strategies to curb this crisis is therefore a stake for the world, especially for our various African States concerned about their emergence and their entry into the concert of developed countries. This article attempts to show, in the light of the Pascalian wager, the need for a change of attitude in the face of epistemic uncertainty in which climate change is setting us up.

Introduction

Depuis le Sommet de la Terre au Brésil en 1992, la question du changement climatique et les graves risques qu'elle présente à la vie sur terre ont poussé les gouvernements à travers le monde, à des degrés divers, à trouver les moyens de lutter contre la menace. Les politiques ont été nouées, les institutions ont été établies et les programmes ont été conçus à cet égard. Pourtant, une observation superficielle de la scène internationale montre que, par rapport à l'énormité et la gravité de l’enjeu, les progrès réalisés par les gouvernements ont été peu nombreux et espacés, et généralement limités et décevant. Les émetteurs historiques n'ont pas réussi à tenir les engagements pris et les promesses de financement dans le cadre de responsabilités communes n’ont pas été à la mesure des espoirs.

Les pays en développement en général et les pays africains en particulier, confrontés aux plus grands risques, ont engagé les plus grands pollueurs dans les négociations internationales.  Mais, les progrès ont été désespérément lents.  La gouvernance internationale sur le climat a donné, somme toute, lieu à des actions éparses. Paradoxalement, les réactions climato-sceptiques laissent croire que la situation n’est pas aussi alarmante qu’on le croit, et qu’elle est même exagérée à dessein. La sortie des Etats-Unis d’Amérique de la COP 21 du 12 décembre 2015, achève de convaincre les plus sceptiques.

Face à la menace, un pari sur la crise actuelle s’impose à l’humanité. Développer la métaphore du Pari pascalien en éclairage du changement climatique, c’est tenter de contribuer, certes modestement, à mettre fin à l’hésitation et à s’engager à l’action, à la décision. C’est questionner cette nouvelle anthropologie du probable et du risque. En quoi le pari pascalien peut-il servi de base d’analyse de la problématique du changement climatique ?

Pour apporter des éléments de réponse à cette question, nous examinerons l'actualité de l’idée de Pascal face à la crise du changement climatique, en montrant les présupposés épistémologiques que cela suppose.

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Date de parution
30 sep 2022