Aménagements et environnement

Variabilité hydroclimatique et bilan hydrologique dans le bassin versant de la Djiri au nord de la ville de Brazzaville (République du Congo)

Introduction  
Le dernier rapport du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC, 2019, p.21) fait état d'un réchauffement climatique mondial sans équivoque qui est, caractérisé par une hausse des températures moyennes de l'atmosphère et de l'océan. Le continent africain semble particulièrement être touché, puisque la variation thermique entre 1970 et 2004 y est estimée entre 0,2 et 2 °C. Selon les prévisions, établies par l'application de modèles de circulation atmosphérique présentant encore bien des incertitudes, la hausse des températures devrait se confirmer dans les années à venir. « Le continent africain mérite toutefois une analyse plus fine du changement climatique qui l'affecte, notamment à des échelles régionales, pour perfectionner les modèles de prévision (B. C. Bates et al, 2008, pp.5-7 ; F. J. Acero et al., 2011, p.1089; V. Homar et al, 2010, p.2; L. Amraoui, 2013, p.13).

La variabilité et les changements du climat menacent dangereusement les ressources naturelles en l’occurrence celles en eau. Les études portant sur la variabilité et les changements climatiques ont intéressé la communauté mondiale suite à plusieurs manifestations de grande ampleur. Parmi celles-ci, la sécheresse qui a touché les deux bandes tropicales de la planète (surtout les pays sahéliens d'Afrique de l'Ouest et Centrale) depuis les années 1970 (J. Sircoulon, 1976, p.77 ; D. Tapsoba, 2006, pp.5-7). 

Efficacité technique des fermes piscicoles de la Région maritime au Togo

Introduction

La pêche et l’aquaculture demeurent pour des centaines de millions de personnes à travers le monde, une ressource de première importance, qu’il s’agisse de l’alimentation, de la nutrition, des revenus ou des moyens d’existence (FAO, 2016, p. 2). L’offre mondiale de poisson en 2014 a atteint le chiffre record de 20 kg par habitant à la faveur de la forte croissance de l’aquaculture, qui fournit désormais la moitié du poisson destiné à la consommation humaine (FAO, 2016, p. 2). Marginale par rapport à la pêche jusque dans les années 1970 en termes de volume de production, l’aquaculture a connu un développement explosif à partir du milieu des années 1980 et représente aujourd’hui la production animale qui a connu le plus fort taux de croissance (14% par an entre 1990 et 2000 contre 2,8 % pour les productions animales terrestres sur la même période ) ces trois dernières décennies (1970-2000) au plan mondial  (J. Lazard, 2005, p. 12).

La crise de l’eau potable à Bouaké : quelles implications socio-économiques et spatiales ?

Introduction

La question de l’eau constitue un problème majeur pour les populations d’Afrique subsaharienne (M. MAKPENON, 2011, p. 1). Malgré les efforts déployés depuis plusieurs décennies, même les pays les plus riches en eau (Cameroun et la République Démocratique du Congo), ne parviennent pas encore à exploiter leur potentiel hydrologique de sorte à pouvoir assurer un approvisionnement approprié des populations (J. E. MABE, 2016, p. 8). Or, les Objectifs du Développement Durable (ODD) prévoient en leur objectif 6 : « assurer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous ». De ce fait, l’accès à l’eau potable est une mission d’intérêt mondial. Mais, à des échelles nationales, les modalités et les conditions d’accès à cette ressource indispensable à l’homme demeurent difficiles.

Ruptures sociopolitiques, migration humaine et conservation de la nature : le cas du parc national de la Marahoué en Côte-d’Ivoire

Introduction

Les crises socio-politiques que connaissent les pays africains bouleversent de manière fondamentale les conditions économiques, politiques et sociales des régions touchées avec des effets considérables sur l'environnement, les ressources naturelles et la biodiversité (E. B. Ntumba, 2008 p. 25). Dans ce contexte, les espaces dits protégés ne sont pas épargnés.

En Côte d’Ivoire, la crise sociopolitique survenue le 19 septembre 2002 a eu des impacts significatifs et perceptibles sur l’environnement notamment sur les parcs nationaux et les réserves (S. YEO, 2014 p. 1).  Cette rupture sociale a perturbé le système de gestion de ces aires protégées entrainant ainsi une forte invasion de ces espaces et une accentuation des activités anthropiques. Le parc national de la Marahoué en est une parfaite illustration.

Gestion des eaux usées et risques sanitaires à Abobo sud 3eme tranche (Abidjan - Côte d’Ivoire)

Introduction

Dans les villes africaines en développement, il existe plusieurs facteurs qui entravent la maîtrise de la gestion de la salubrité. Parmi ces facteurs figurent la croissance démographique (G. K. NYASSOGBO, 2005 cité par K. KOUASSI (2013, p. 14). Cette croissance démographique s’est accompagnée d’une urbanisation galopante.

La Côte d’Ivoire est l’un des pays de l’Afrique de l’Ouest dont le taux d’urbanisation a connu une ascension rapide depuis son indépendance. En effet, ce taux est passé de 32% en 1975 à 39% en 1988 soit une augmentation 7% pendant une période de 13 ans. Il est passé de 43% en 1998 à 48% en 2009, soit une augmentation de 5% en 11 ans. En 2014 le taux d’urbanisation de la Côte d’Ivoire était de 50,3% (RGPH, 2014).