En Côte d’Ivoire, le processus d’urbanisation s’est déroulé du sud vers l’intérieur du pays. La transformation des paysages originels a occasionné des localités aux multiples quartiers. Les espaces urbains sont régulièrement aménagés par une population sans cesse croissante. Avec un taux d’urbanisation de 26,16% dicté par un taux d’accroissement de la population modéré, les ménages de la ville de Daloa vivent dans divers habitats, implantés à travers les 42 quartiers et 7 ‘‘villages-quartiers’’ (RGPH, 2014). Le développement urbain suscité par la forte pression démographique a occasionné dans cette localité un système éducatif démuni de centres d’accueil conséquents pour la petite enfance (KOUKOUGNON, 2012, p.18).
La scolarisation des enfants à Daloa est essentiellement portée sur les adolescents de 6 à 11 ans, lesquels ne sont pas assistés psychologiquement avant d’entamer les études primaires. L’insuffisance de structures d’encadrement des gamins de 3 à 5 ans les expose à la rue (Direction locale du MENET, 2018). Le choix de Daloa permet ainsi de répondre aux interrogations suivantes : Quelles sont les raisons des errements des enfants à travers cet espace urbain ? Quels sont les dangers auxquels sont-ils confrontés ? Quels dangers représentent-ils pour la population résidente de Daloa ? Il s’agit donc d’étudier les causes des errements des enfants dans les rues de Daloa.