Face à une demande de plus en plus croissante de médicaments dans une ville à forte croissance spatiale et démographique, la prise en compte de la dimension spatiale dans l’étude de l’implantation des pharmacies n’est pas assez mise en avant. Elle constitue tout l’intérêt de notre étude dont l’objectif est d’analyser la répartition des officines dans la ville de Daloa et de mesurer leur évolution dans le temps et dans l’espace
Ce travail s’est appuyé sur la recherche documentaire et l’enquête de terrain. Les différentes étapes de cette enquête ont consisté à faire : des observations directes, un inventaire des pharmacies existantes, des entretiens auprès des autorités administratives et des responsables sanitaires. Les résultats obtenus révèlent qu’il y a un déséquilibre entre la croissance spatiale et l’implantation des pharmacies à Daloa. Par ailleurs, la répartition des pharmacies s’est faite au bénéfice des quartiers centraux d’où un inégal accès des populations habitant les zones périphériques aux médicaments. Aussi, les pharmacies privées et les pharmacies à usage intérieur restent insuffisantes pour une population sans cesse croissante à Daloa.
Faced with an ever-increasing demand for medicines in a city with strong spatial and demographic growth, the spatial dimension of the study of the location of pharmacies is not sufficiently emphasized. This is the focus of our study, which aims to analyze the distribution of pharmacies in the city of Daloa and to measure their evolution over time and space.
This work was based on documentary research and a field survey. The various stages of this survey consisted of direct observations, an inventory of existing pharmacies, and interviews with administrative authorities and health officials. The results obtained reveal that there is an imbalance between spatial growth and the location of pharmacies in Daloa. Moreover, the distribution of pharmacies has been to the benefit of the central neighborhoods, resulting in unequal access to medicines for people living in the outlying areas. Also, private pharmacies and pharmacies for internal use remain insufficient for an ever-growing population in Daloa.
Introduction
Depuis l’indépendance en 1960, l’Etat de Côte d’Ivoire comme de nombreux pays africains a fait de la couverture sanitaire de base à l’ensemble de la population, son cheval de bataille. L’Etat a consenti d’importants efforts afin de répondre à l’un de ses nombreux objectifs qui consiste à promouvoir la santé publique. Cet objectif ne peut être atteint qu’avec une large contribution de la coopération bi et multilatérale, ainsi que celle du secteur privé à but lucratif et le secteur confessionnel ou associatif à but non lucratif. « L’Etat répondait ainsi à l’une de ses vocations premières : protéger la santé individuelle et promouvoir la santé publique » (G. SALEM, 1993, cité par J-L. RICHARD, 2001, p6). Les services publics et privés de santé ne peuvent jouer pleinement ce rôle que s’ils sont soutenus par des officines de pharmacie dont le rôle premier est de distribuer des médicaments et autres produits de santé tels que du matériel, strictement réservés aux pharmaciens. L’accessibilité des populations à ces officines de pharmacie sonne comme une utopie face à une urbanisation galopante. Le taux d’urbanisation de la Côte d’Ivoire a presque doublé en 30 ans. Il a grimpé de 17,7 % en 1960 à plus de 50 % en 2018 (banque mondiale, 2019). Ce taux est très significatif à Daloa. En effet, de seulement 2811 habitants en 1921, la population de la ville de Daloa est passée à 251050 habitants en 2014 (RGPH, 2014), soit un taux d’accroissement moyen annuel de 7,9%. Cette croissance démographique urbaine s’est accompagnée d'un étalement urbain sans précédent. Le développement spatial de la ville est amorcé peu avant l’indépendance du pays. De 217,75 hectares en 1955, l’espace urbain a atteint 5305 hectares en 2014 (RGPH, 2014). Daloa se développent sans bénéficier de politiques ou d’investissements dans le développement de pharmacie à la hauteur de ces enjeux. Cinq quartiers de la ville de Daloa sont complètement dépourvus de pharmacie. Le gouvernement ivoirien, ayant pris conscience de ce phénomène a mis en place une nouvelle règlementation qui a pour objet de définir les conditions et les règles d'exercice de la pharmacie. Ainsi, depuis juillet 2015, les officines de pharmacie abordent une ère nouvelle avec une réglementation dont les règles relatives à l'exercice sont définies par l’article 5 de la loi n° 2015-533 du 20 juillet 2015. Cette loi fixe un quorum par tranche de population à raison d’une officine pour 5000 habitants dans les communes ou les villes de plus de 250 000 habitants ; et une officine pour 10 000 habitants dans les communes ou villes de moins de 250 000 habitants. Selon cette loi, couvrant une superficie de 5305 ha pour 251050 habitants (RGPH, 2014), la ville de Daloa devrait disposer de plus de pharmacies (50 pharmacies) qu’elle n’en dispose actuellement (22 pharmacies) en 2021. Il y a donc un problème d’équilibre du maillage territorial des officines de pharmacie.
L’analyse de l’implantation de pharmacies, induite par l’étalement de la ville, va permettre de montrer comment les pharmacies s’inscrivent dans la ville et de souligner la manière dont elle participe à la recomposition des paysages urbains. La mesure de l’évolution des pharmacies mettra en évidence les dynamiques spatiales et les stratégies qui ont déterminé sa répartition, facteur de ségrégations socio-spatiales. L’analyse à une échelle fine intra-urbaine et la possibilité de conduire une étude rétrospective, permettant une mise en perspective historique, constituent l’originalité de cette étude (E. CADOT et M. HARANG, 2006, p330).
L’objectif poursuivi par cette étude est d’analyser la répartition des officines dans la ville de Daloa et de mesurer leur évolution dans le temps et dans l’espace.
1.Méthodologie
1.1. Les caractéristiques de la zone d’étude
La ville de Daloa, zone de l’étude est située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire (figure 1).
Chef-lieu de la région du Haut-Sassandra, Daloa est située à 141 km de Yamoussoukro, la capitale politique et à 383 km d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Situé entre le 6°30 et 8° de latitude Nord et entre le 5° et 8° de longitude Ouest, la ville de Daloa compte 251050 habitants, avec une superficie de 5305 ha selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2014 (RGPH, 2014). C'est la troisième ville la plus peuplée de la Côte d'Ivoire après Abidjan (4 395 243 habitants) et Bouaké (608138 habitants).
Le phénomène de l'urbanisation de la ville Daloa a connu une évolution spatiale de 1873 à nos jours. Cette dynamique spatiale a permis à la ville de s'étaler dans toutes les directions. Cependant, l'évolution de la ville n'a pas été suivie par les équipements adéquats tels que les officines de pharmacie, entrainant un véritable problème d’accès des populations aux médicaments.
1.2. La collecte des données
La collecte des données s’est faite en deux étapes, à savoir la recherche documentaire et l’enquête de terrain.
1.2.1. La recherche documentaire
Les données proviennent des documents d’archives, des données cartographiques et des données sanitaires. Les documents d’archives consultés sont les rapports d’analyse et les schémas directeurs de la ville de Daloa. Leur examen a permis d’apprécier l’évolution des superficies durant l’ère coloniale et les années 1965, 1975, 1988, 1998, 2007 et 2018 qui marquent les étapes de la croissance spatiale de la ville. Ensuite, pour étudier l’offre de médicaments, il a été utile d’inclure les périodes de la croissance démographique (de la colonisation à 1965, de 1965 à 1975, de 1975 à 1988, de 1988 à 1998 et de 1998 à 2014). Ces documents proviennent des archives des services techniques de la mairie, du Bureau National d’Etude Technique et de Développement (BNETD), de la direction régionale de la construction et de l’urbanisme de Daloa et de l’Institut Nationale de Statistique (INS).
Les informations concernent le statut des structures (public ou privé), leur nombre et leur date de création ont été obtenues auprès des services de l’ordre des pharmaciens de Daloa et d’Abidjan pour les officines de pharmacies privées et auprès des structures de santé publique, de la direction régionale de la santé de Daloa et de la DPPIES (Direction de la Prospective, de la Planification, de l’Information et de l’Évaluation Sanitaire) pour les pharmacies à usage intérieur.
Les données cartographiques consultées sont les cartes réalisées à l’échelle 1/50000 sur l’évolution spatiale de Daloa provenant du BNETD/CCT mais aussi des services du cadastre (2015). Le croisement de toutes ces sources cartographiques a permis de réaliser une carte de synthèse relative à la dynamique spatiale et l’implantation des pharmacies de la ville de Daloa.
Concernant les données de géolocalisation, un GPS (Global Positionning System) a été utilisé pour relever les coordonnées géographiques (les longitudes et latitudes) des pharmacies de la ville de Daloa afin de les cartographier.
1.2.2. Les entretiens
Des entretiens ont été menés auprès des autorités administratives notamment le chef des services techniques de la mairie, du directeur régional de la construction de Daloa, du responsable de l’ordre des pharmaciens de Daloa et d’Abidjan. Les échanges ont porté sur l’implantation des pharmacies à partir d’un guide d’entretien.
1.2.3. Observation de terrain
L’observation a permis d’apprécier les caractéristiques du tissu urbain et d’examiner les plans d’urbanisme directeur de la ville. Elle a consisté aussi à la mise à jour des documents provenant des archives des services techniques de la mairie, et de la direction régionale de la construction et de l’urbanisme de Daloa et des services du cadastre qui datent de 2015.
1.2. Le traitement des données
Les données collectées à l’aide du GPS ont été transférées dans un tableur Excel. Ensuite, le logiciel ArcGIS version 10.2.2 a servi à produire des cartes thématiques de l’implantation des pharmacies dans la ville de Daloa.
2. Résultats
2.1. La distribution spatiale des pharmacies en Côte d’Ivoire : une stratégie régie par la législation
Afin de répondre aux besoins de la population en favorisant un accès optimal aux pharmacies, l’ordre national des pharmaciens de Côte d’Ivoire a jugé nécessaire d’actualiser ses textes pour répondre aux évolutions de la profession pharmaceutique. Son objectif est d’assurer une répartition harmonieuse des pharmacies dans la commune.
L’ouverture d’une officine peut résulter de trois procédures nettement distinctes : la cession, le rachat, la création et le transfert.
La création et le transfert sont subordonnés à l’octroi d’une licence. La licence d’autorisation d’ouverture ou d’exploitation est délivrée par le ministère de la santé. Les pharmaciens ne peuvent commencer valablement leurs travaux qu’après obtention de la licence qui mentionne les cordonnées précises des emplacements retenus. Les bénéficiaires d’emplacement programmés ont un délai maximum d’un an renouvelable un fois pour solliciter une licence de création. Ce délai est compté à partir de la date de signature de la lettre d’attribution. Après l’obtention de la licence de création, le pharmacien a un délai maximum de douze mois renouvelables une fois pour l’ouverture de l’officine au public.
Selon l’article 5 de la loi n° 2015-533 du 20 juillet 2015, relative à l'exercice de la pharmacie, un quorum est fixé par tranche de population à raison de
- Une officine pour 5000 habitants dans les communes ou villes de plus de 250 000 habitants ;
- Une officine pour 10 000 habitants dans les communes ou villes de moins de 250 000 habitants.
Selon l’article 5 de la loi, une distance minimale de 400 mètres doit être respectée entre une officine de pharmacie en création et tout établissement sanitaire public ou privé ayant au moins soixante lits d’hospitalisation.
Toutefois, dans les centres d’affaires des villes et dans les zones comprenant un marché, cette distance peut être revue sans qu’elle soit inférieure à 300 mètres.
Concernant la cession et le rachat d’une pharmacie, l’article 10 de la loi n° 2015-533 du 20 juillet 2015 précise que le propriétaire d’une officine peut la céder à titre gracieux ou onéreux après un délai de cinq ans suivant la création ou le rachat.
Pour la cession à titre onéreux, le prix ne doit pas excéder 50% du chiffre moyen des trois dernières années.
Après le décès d’un pharmacien titulaire d’une officine de pharmacie, l’article 11 précise que le délai pendant lequel le conjoint survivant ou ses héritiers peuvent maintenir son officine ouverte en la faisant gérer, par un pharmacien, ne peut excéder trois années à compter de la date du décès. À l’issue de ce décès, l’officine est vendue, soit à réméré pour une période qui ne peut excéder cinq années, soit à titre définitif. La loi stipule en son article 12, que lorsque le propriétaire d’une officine décide de la vendre à réméré, il dispose d’un délai maximum de cinq ans pour la reprendre. Tout pharmacien titulaire d’une officine qui souhaite en créer une nouvelle, doit au préalable, céder ou fermer la première et attendre une nouvelle programmation (article 13).
2.2. Genèse de la construction urbaine et pharmacie coloniale
Petit hameau en pleine forêt tropicale, la ville de Daloa fut créée en 1873(www.daloa.com). Elle était habitée à l’origine par des chasseurs dont le plus célèbre répondait au nom de Dalo d'ethnie bété venu de la région du yukolu (actuelle région de Saioua). Daloa va très vite évoluer par la volonté du colonisateur français d'en faire un poste militaire. D'une fonction purement stratégique et militaire au départ, elle est dès 1912, nommée chef-lieu du haut Sassandra. Dans le souci d'instaurer la mise en place du dispositif colonial, des cultures pérennes (café, cacao) et de réfuter toutes résistances, les Français ont entrepris l'installation des postes à Daloa en 1904. Ces postes constituaient des bases militaires et devraient servir à l'extension coloniale en tant que point d'appui pour la conquête des autres régions bété. Ils installeront des postes administratifs et militaires véritables précurseurs de l'urbanisation en pays bété.
La santé en cette époque était plus orientée vers l’hygiène publique en raison de la crainte permanente d’une épidémie (P. KIPRÉ, 1981, p. 15). L’état sanitaire des populations africaines ne fut généralement pas considéré comme une condition nécessaire du développement des colonies et de leur rentabilité (C. BECKER ET R. COLLIGNON, 1998, p 414).
Jusqu'en 1912, la ville de Daloa était dotée de ces premiers équipements et infrastructures (voies de communication, hôpital, collège). Vers 1920, Daloa présentait l'aspect d'une grande ville avec son marché, son quartier administratif et commercial (figure 2).
Les premières bases de l'urbanisation de Daloa sont jetées avec l'établissement de son premier plan de lotissement en 1929. Selon A. DELA (1991), le développement réel va être impulsé par le plan directeur des années 1940. En 1940, le Gouverneur Peraldi approuve l'établissement de son plan qui est le suivant :
- Le quartier administratif, occupant la partie nord de la ville ;
- le quartier de logement de fonction au sud du précédent ;
- le quartier commercial de part et d'autre de la voie Nord-Sud ;
- la zone d'activités industriels sur la route de Man, et
- le quartier dit « Africains », limité au sud par une zone basse et marécageuse, composée entre autres des villages (Malinké, Ashanti, Gbeuliville, Labia 1). La superficie urbaine de Daloa s'élevait à 217,75ha en 1950.
C’est en 1950, que Daloa voit s’ouvrir sa première pharmacie privée appelée « pharmacie centrale ». Cette pharmacie était située dans le quartier commerce qui est le noyau de la ville de Daloa (figure 2). Avant l’ouverture de cette pharmacie privée, Daloa disposait d’une pharmacie à usage intérieur localisée à l’intérieur de l’actuel district sanitaire ouverte en 1936 dans le quartier Orly. Après l’ouverture de la première pharmacie privée en 1950, il y a eu l’ouverture de deux pharmacies à usage intérieur en 1958. Il s’agit de la pharmacie du Centre antituberculeux en 1958 au quartier commerce et de la pharmacie située dans l’actuel centre de santé urbain du quartier Wolof (figure 2).
2.3. Evolution des repartions des pharmacies sous l’ère post-colonial
2.3.1. Légère augmentation du nombre de pharmacie inspirée par l’indépendance de la Côte d’Ivoire
L’espace urbain de Daloa est passé de 217,75 hectares à 377,25 hectares entre 1955 et 1965. C'est-à-dire en 10 ans, elle a augmenté de 159,5 ha, soit un taux d'accroissement de 5,67% (Y. GOGOUA, 2017, p. 81 ). Selon l’auteur, le quartier dit" Africain" est saturé et la ville passe de l'autre côté de la zone basse marécageuse pour créer le quartier "Marais" en 1959. Après l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, l'extension de la ville se fait alors vers le nord par la création des quartiers populaires Belleville, Aviation et Gbobelè au nord-ouest et un peu plus tard en 1967, le nouveau quartier résidentiel « Piscine » au nord-est de la ville. L’évolution spatiale de la ville de Daloa a occasionné des difficultés dans l’accès des populations aux médicaments. Le nombre d’infrastructure pharmaceutique était insuffisant (une pharmacie privée et trois pharmacies à usage intérieur). Ainsi, est créé en 1962 une pharmacie ayant pour objectif d’améliorer l’accès des populations aux médicaments dans la ville (figure 3).
Cette pharmacie (pharmacie André Jacques qui deviendra pharmacie du progrès en 1980) était située au quartier commerce. Une pharmacie à usage intérieur a ouvert avant la pharmacie Saint André. Il s’agit de la pharmacie à usage intérieur de l’hôpital de Daloa (actuel CHR) au quartier Kirman en 1961 (figure 3).
2.3.2. Premier doublement de l'espace urbain de 1965 à 1975 et vide pharmaceutique
De 1965 à 1975, la ville de Daloa n’a connu aucune ouverture de nouvelle pharmacie privée. C’est la seule période de carence dans la ville de Daloa. Cette période a pourtant été qualifiée de « doublement de l'espace urbain » (Y. GOGOUA, 2017, p. 82). La superficie urbaine est passée de 377,25 hectares en 1965 à 838ha en 1975. Selon Y. GOGOUA (2017) en 1970, la ville couvrait 645 hectares. A cette époque, l'urbanisation marquait une pause. Mais en 1974, l'occupation spontanée du flanc de la colline ouest qui deviendra le quartier Huberson, du nom du préfet de l'époque, relance l'urbanisation de Daloa. L'extension de l'espace urbain de Daloa explose et doit son impulsion à l'organisation de l’anniversaire de l’indépendance de la Côte d'Ivoire en 1967. Le quartier Kirman est créé en 1965 dans la partie Est de la ville, entre le quartier Lobia et le Tètègbeu, au nord du quartier Commerce. Dans le cadre de la restructuration d'habitat spontané en 1968, le quartier Aviation est créé au sud de la route de Man marquant ainsi une pause dans l'extension urbain vers l'ouest du fait d'un thalweg. L'année 1969, est marquée par le lotissement de la deuxième tranche du quartier Marais sur une zone basse et marécageuse. La première tranche de lotissement dans la restructuration d'habitat spontané de sud A (quartier Garage) s'est déroulée en 1972 et celui d'Orly en 1973.
En dépit du dédoublement de l’espace urbain, cette période a été celle de la « sècheresse » en ouverture de pharmacie. Une seule pharmacie à usage intérieur a pu ouvrir. Il s’agit de celle de l’actuel PMI en 1971 situé au quartier commerce (figure 4).
2.3.3. Ère de la communalisation et répartition contemporaine des officines
Selon Y. GOGOUA (2017, p83), à l’ère de la communalisation, la consommation d'espace est aussi impressionnante, de 838 hectares en 1975, la ville s'est étendue sur 1340 hectares en 1988, soit une augmentation d'une superficie de 502 hectares en 10 ans. En 1975, la ville couvrait 838 hectares pour atteindre 1340 hectares en 1980. Deux quartiers résidentiels sont créés : Orly et Tazibouo. La période 1979-1980, sera marquée par l'avènement de trois nouveaux quartiers (Tazibouo 2, Orly 2 et Evèchè). L'année 1981, voit la réalisation de deux lotissements consécutifs au sud-est de la ville précisément sur l'espace spontané d’Abattoir 2. En 1982, un autre lotissement voit le jour mais celui-ci est particulier car, il s'agit d'un lotissement résidentiel fait au nord du quartier Piscine et pris le nom de Tazibouo extension.
Cette période verra l’ouverture de trois pharmacies privées. La Pharmacie du soleil au quartier soleil en 1980, la pharmacie du grand marché en 1983 au quartier Belleville, et la pharmacie Appaul en 1985 au quartier commerce (figure 5).
2.3.4. Expansion spatiale de la ville à partir de 1988 et émergence des officines
La superficie urbaine de Daloa est passée de 1340 ha en 1988 à 2500 ha en 1998. La superficie de la ville a doublé en dix ans. Cela traduit l'influence de la communalisation sur l'expansion urbaine. En 1989, ont été lotis le quartier précaire Orly extension 1 (Orly 2) soit une superficie de 6,07 ha et Orly extension (première tranche d'Orly 3 ou Orly escadron) avec une superficie de 6,07 ha. En 1992, une opération de lotissement ou encore de restructuration de l'occupation spontanée fut effectuée. Ce lotissement concernait Kennedy 2, Gbobèlè extension (Cafop), Lobia 2 et Manioc. Cette opération s’est poursuivie jusqu’en 1998, date à laquelle la pharmacie privée florel a connu son ouverture dans le quartier Baoulé. Ensuite deux pharmacies à usage intérieur (AIBEF en 1992 au quartier kennedy et la maternité municipale en 1996 au quartier Kennedy) ont été ouverte (figure 6).
L'expansion spatiale urbaine de Daloa fut très impressionnante de 1999 à nos jours. De 2500ha de superficie en 1998, la ville s'étend sur 5305 ha en 2021. L'étalement de la ville s'est fait sur les côtés de la ville (nord, est, ouest et sud) (figure 6). Un nouveau quartier a vu le jour grâce au lotissement fait dans le nord-est de la ville après le basfond de Tazibouo. Il se nomme Tazibouo Université bâti sur une superficie de 139 ha. Le village de Gbokora a connu un lotissement récent qui est aujourd'hui source de conflits entre les propriétaires terriens, les acquéreurs de terrain et l'Etat (préfecture, mairie, ministère de la construction). Les lotissements récents de ces différents quartiers ont largement favorisé l'étalement de la tâche urbaine de Daloa. La ville de Daloa qui bénéficiait de 12 000 lots entre 2000 et 2008 est passée aujourd'hui à 28.000 lots, c'est-à-dire l'équipement de l'effectif de ménage qu'englobait la ville.
Cette forte expansion urbaine a favorisé l’ouverture de vingt nouvelles pharmacies dans la ville de Daloa dont seize pharmacies privées et quatre pharmacies à usage intérieur. La pharmacie du Commerce a ouvert en 1999 au quartier commerce. En 2000 il y a eu l’ouverture de la pharmacie d’Orly au quartier Orly, suivie de la pharmacie parvis en 2001 au quartier Tazibouo (figure 6).
Le quartier Garage a vu l’ouverture de sa première pharmacie en 2002 (pharmacie garage), le quartier Labia (pharmacie carrefour Labia) en 2005, le quartier Abattoir en 2007 (pharmacie Antilope) et le quartier Lobia (pharmacie Lobia) en 2008. En 2009, il y a eu l’ouverture de la pharmacie principale au quartier Baoulé. En 2013, ce sont trois pharmacies : la pharmacie route d’Issia au quartier Cissoko, la pharmacie du jubilé en quartier Tazibouo et la pharmacie Aneaud au quartier Gobelé qui ont été ouvertes.
Il a fallu attendre trois ans, c’est-à-dire en 2016 pour voir l’ouverture d’une nouvelle pharmacie, la pharmacie Mayess au quartier Lobia. En 2017, il y a eu l’ouverture de quatre nouvelles pharmacies : la pharmacie Huberson au quartier Huberson, la pharmacie Saint-Emmanuella au quartier Tazibouo, la pharmacie Macy-ya au quartier Tazibouo et la pharmacie Dolore au quartier Soleil.
Concernant les pharmacies à usage intérieur, cette période a connu l’ouverture de quatre pharmacies à usage intérieur. Il s’agit de la pharmacie du Centre de Santé Urbain du quartier garage ouvert en 2005, de la pharmacie du centre de santé de la police nationale au quartier Eveché ouvert en 2009, de la pharmacie du centre de santé universitaire ouvert au quartier Tazibouo en 2017 et de la pharmacie de l’hôpital islamique ouvert en 2018 au quartier Garage.
La population actuelle de la ville de Daloa est de 248 350 habitants (selon les estimations de l’INS, 2018) et selon le règlement régissant la création d’une officine, la ville de Daloa devrait disposer de 50 pharmacies privées. Actuellement la ville ne dispose que de 22 pharmacies privées, ce qui donne un taux de couverture de 44%.
L’analyse du faible taux de couverture de la ville de Daloa en pharmacie serait plus pertinente avec la prise en compte de la densité pharmaceutique.
2.4.Croissance démographique et évolution de la densité des officines
La croissance démographique de la ville de Daloa est le principal vecteur de la dynamique urbaine de Daloa. Elle se confirme comme une tendance lourde dans la dynamique spatiale.
La ville de Daloa a connu plusieurs phases dans l’évolution de sa population. En effet pendant la période coloniale jusqu’à l’indépendance en 1960, la population citadine est passée de 2811 habitants à 7500 habitants. Une seule pharmacie privée desservait toute cette population en médicaments. Cette pharmacie (pharmacie centrale) était située au quartier commerce. Ce qui donnait un ratio de 7500 habitants pour une pharmacie privée.
En plus de cette pharmacie privée, il y avait trois pharmacies à usage intérieur localisées à l’intérieur de l’actuel district sanitaire dans le quartier Orly ouverte en 1936, de la pharmacie du Centre antituberculeux en 1958 au quartier commerce et de la pharmacie située dans l’actuel centre de santé urbain du quartier Wolof ouverte en 1958. Ce qui donnait un ratio de 2500 habitants pour une pharmacie à usage intérieur.
En somme la ville de Daloa disposait de quatre pharmacies pour 7500 habitants avec un ratio de 1875 habitants pour une pharmacie (tableau 1).
De l’indépendance à 1975, la population de la ville de Daloa est passée de 7500 habitants à 60837 habitants (RGPH, 1975). Le nombre de pharmacie quant à lui est passé de quatre à sept avec une densité de 8 691 habitants pour une pharmacie dont deux pharmacies privée (avec un ratio de 30 418 habitants pour une pharmacie privée) et cinq pharmacies à usage intérieur (avec un ratio de 12 167 habitants pour une pharmacie à usage intérieur). Le ratio d’habitants par officine privée de la ville de Daloa en 1975 (30 418 habitants par officine) est inférieur au ratio d’habitants par officine privée à l’échelle nationale (35622 habitants par officine).
De 1975 à 1998, la population de la ville de Daloa est passée de 60837 habitants à 173107 habitants (RGPH, 1998). Le nombre de pharmacies est passé de 7 à 13 en 23ans, avec un ratio de 13 316 habitants pour une pharmacie. Le nombre de pharmacie privée quant à lui est passé de 2 en 1975 à 6 en 1998 avec une densité de 28 851 habitants pour une pharmacie privée. Ce ratio est inférieur au ratio national qui est de 40 812 habitants pour une pharmacie privée (CIOPF, 2021). Les pharmacies à usage intérieur sont passées de 5 à 7 pharmacies avec un ratio de 24 729 habitants pour une pharmacie à usage intérieur.
La période 1998-2018, est marquée par une forte croissance démographique et une augmentation fulgurante du nombre de pharmacies dans la ville de Daloa. La population de la ville est passée de 173107 habitants en 1998 à 251050 habitants en 2018. Le nombre de pharmacie est passé de 13 à 33 pharmacies (avec un ratio de 7 607 habitants pour une pharmacie) dont 22 pharmacies privées (un ratio de 11 411 habitants pour une pharmacie privée) et onze pharmacies à usage intérieur (avec un ratio de 225 741 habitants pour une pharmacie à usage intérieur). Le nombre d’habitants pour une pharmacie privée dans la ville de Daloa en 2018 (11 411) est inférieur au ratio national (27 200 habitants pour une pharmacie privée).
De fortes disparités existent entre les différents quartiers de la ville. Plusieurs quartiers sont totalement dépourvus d'officine. Il s’agit de Piscine, Marais, Gbelliville, Segou et Aviation.
Après vient le quartier Orly qui dispose de deux pharmacies pour 33723 habitants, soit un ratio de 16862 habitants pour une pharmacie. Les quartiers les plus nantis en pharmacie sont les quartiers Commerce et Tazibouo avec 5 pharmacies chacun pour un ratio de 500 habitants pour une pharmacie au quartier Commerce et 2630 habitants pour une pharmacie au quartier Tazibouo.
Concernant les officines privées, onze quartiers en sont dépourvus. Il s’agit du quartier Kirman, Kennedy, Piscine, Eveché, Marais, Wolof, Dioulabougou, Gbeuliville, Segou et Aviation.
Le plus pourvu reste le quartier Tazibouo avec 4 officines privées pour un ratio de 3288 habitants pour une officine privée. Ensuite vient le quartier Commerce avec 3 officines privées pour un ratio de 834 habitants pour une officine privée. Les quartiers les moins pourvus en officines privées sont les quartiers Abattoir, Gbobele, Dioulabougou, Orly, Cissoko, Labia, Belleville, Huberson et Garage avec une officine privée chacun. Le ratio (nombre d’habitant par pharmacie privée) le plus élevé est celui du quartier Orly avec une densité de 33723 habitants pour une officine privée. Le ratio le moins élevé est celui du quartier Labia (4070 habitants pour une officine privée.).
Les pharmacies à usage intérieur sont absentes dans 12 quartiers de la ville de Daloa. Il s’agit de Gbobele, Soleil, Piscine, Abattoir, Dioulabougou, Marais, Cissoko, Gbeulville, Baoulé, Segou, Huberson et Aviation.
Les quartiers Commerce et Garage en sont les plus pourvus avec 2 pharmacies à usage intérieur chacun pour un ratio de 1251 habitants pour une pharmacie à usage intérieur pour le quartier Commerce et 11021 habitants pour une pharmacie à usage intérieur pour le quartier Garage.
3. Discussion
La croissance spatiale de la ville de Daloa s’est déroulée sur deux grandes phases distinctes : l’évolution sous l’ère coloniale et l’évolution postindépendance (subdivisée en quatre périodes). La localisation des pharmacies dans les quartiers centraux tels que le quartier Commerce et Wolof participait ainsi à l’affirmation d’une différenciation sociale des quartiers urbains. De ce fait, la santé a été un facteur de ségrégation socio-spatiale dès le début de la période coloniale (F. PONE, 2018 p 13). Selon C. BECKER et R. COLLIGNON (1998), les structures de santé développées prioritairement en milieu urbain (hôpitaux, laboratoires et pharmacie) servaient la population européenne et les populations autochtones engagées dans la production. Le maillage en structures de soins permanentes dans les centres secondaires se réalisa dans des zones privilégiées en fonction de critères économiques et l’assistance médicale indigène fut mise en œuvre en grande partie auprès des populations rurales pour enrayer les épidémies. Les préoccupations des autorités étaient moins tournées vers la santé des indigènes car il faut le rappeler, les autochtones se soignaient à l’aide de la médecine traditionnelle. Sorciers et guérisseurs étaient les grands dispensateurs de médicaments, chaque territoire ayant sa pharmacopée, très variée (B. BONNEMAIN, 2008, p322). Cette époque fut marquée par la promotion de la médecine dite des ̏ blancs˝ et il fallait alors convaincre les indigènes aux bienfaits de la médecine occidentale. Celle-ci était une nouvelle pratique thérapeutique (offre de soins moderne), à laquelle les indigènes devaient s’adapter.
Sur 22 pharmacies privées que compte la ville de Daloa aujourd’hui, 59% sont localisées dans les quartiers coloniaux (qui sont aujourd’hui des quartiers centraux.) Sur 11 pharmacies à usage intérieur, 63% sont localisées dans les quartiers centraux.
Il y a donc une inégale répartition géographique des pharmacies dans la ville de Daloa. La mise en place des pharmacies s’est faite au bénéfice des quartiers centraux d’où un inégal accès des populations surtout celle vivant dans les quartiers périphériques. Les emplacements des pharmacies ne sont pas adéquats pour satisfaire les besoins en dispensation de médicaments.
Les pharmacies des quartiers centraux sont mieux accessibles par les populations et l’on constate la présence de nombreux centres de santé dans ces quartiers centraux. Ce qui justifie que 63% des pharmacies à usage intérieur soit localisé dans ces quartiers. Selon les enquêtes de terrain, les professionnels des pharmacies nous ont affirmés qu’il est plus qu’important d’installer sa pharmacie dans ces quartiers parce que les voies sont bitumées donc accessibles par tous les moyens de transports de la ville et par les distributeurs (Grossistes) de médicaments lors de la livraison.
Selon l’article 5 de la loi n° 2015-533 du 20 juillet 2015, relative à l'exercice de la pharmacie, les résultats démontrent que le nombre des officines est insuffisant par rapport à la population de la ville de Daloa dans 7 quartiers si nous tenons compte des pharmacies privées et des pharmacies à usage intérieur et dans 6 quartiers si nous tenons compte uniquement des pharmacies privées. Il existe des « trous de population » (E. REGO, 2000, p42) et tous les habitants de la ville de Daloa ne sont pas desservis par au moins une pharmacie. Les pharmacies ne satisfont pas aux quotas imposés par la loi. Des possibilités existent pour des pharmacies de s’installer, contrairement aux populations de Limoges en France. Selon E. REGO (2000, p66), les villes de France en générale et de Limoges en particulier sont en surdensité pharmaceutique. Des créations d’officines ne pourrons avoir lieu que s’il se dégage des populations non prises en compte pour l’ouverture d’officines déjà existant ou s’il apparait au dernier recensement général qu’une commune a gagné des habitants en nombre suffisant pour satisfaire au quota imposé par la loi. Il n’existe selon REGO, aucun trou de population et donc que tous les Limousins étaient sont desservis par une officine.
Un paradoxe néanmoins subsiste. Avec moins de 5 000 habitants par pharmacie privée, la vente de médicaments ne peut suffire à rentabiliser ces entreprises. Selon les enquêtes, les pharmacies à faibles densités au quartier Commerce (834 habitants/pharmacie privée) et à Tazibouo (3288 habitants/pharmacie privée) sont ceux qui font le plus de vente de médicaments. Cela est dû aux héritages historiques et de l’inertie des implantations des services publics et privées dans ces quartiers face à l’évolution des populations.
L’assertion sur la rentabilité des pharmacies en fonction de la densité ne concordent pas avec celle de J. RENARG (2000, P85) qui montre qu’à Paris avec moins 1000 habitants par pharmacie, et même 852 dans le VIII -ème arrondissement, la vente de médicaments ne peut suffire à rentabiliser les pharmacies d’où la dérive de la vente de produits pharmaceutiques. Cependant, il soutient que dans les villes, la question essentielle demeure celle de l’emplacement vis-à-vis des dispensateurs qui sont les médecins généralistes et de l’environnement commercial. La création des officines en France se multiplie dans les centres commerciaux.
Conclusion
Les premières officines de la ville de Daloa ont été créées pendant la colonisation. Après l’indépendance, des difficultés liées à l’évolution spatiale de la ville ont impacté l’accès des populations aux médicaments. Du coup, un vide dans la création des pharmacies s’est installé de 1965 à 1975 au profil d’une extension spatiale accrue avec la construction de plusieurs infrastructures et équipements. Bien que l’ère de la communalisation ait accéléré le processus d'expansion spatiale urbaine de Daloa, elle a permis l’ouverture de plusieurs officines de 1975 jusqu’en 1998. Cette expansion spatiale de la ville impressionnante à partir de 1999 va engendrer une augmentation fulgurante du nombre de pharmacies dans la ville de Daloa sur la période 1998-2018, marquée par une forte croissance démographique. Lorsqu’on s’en tient au nombre d’officines par quartier, la répartition spatiale est inégale. Les pharmacies privées et les pharmacies à usage intérieur restent insuffisantes pour une population sans cesse croissante à Daloa.
Références Bibliographiques
BONNEMAIN runo, 2008, « Colonisation et pharmacie (1830-1962) : une présence diversifiée de 130 ans des pharmaciens français », Revue d'histoire de la pharmacie, n°359, Paris, p. 311-334.
ALLA Dela, 1991, dynamique de l'espace péri-urbain de la ville de Daloa, thèse de doctorat troisième cycle, Université de Côte d'Ivoire, IGT, Abidjan, 453p
BECKER Charles et COLLIGNON René, 1998, Épidémies et médecine coloniale en Afrique de l’Ouest, Cahiers Santé, Volume 8 Numéro 6, Dakar, P.399-474
CADOT Emmanuelle et MAUD Harang, 2006, Offre de soins et expansion urbaine, conséquences pour l’accès aux soins. L’exemple de Ouagadougou (Burkina Faso), Espace populations sociétés, Volume 2 Numéro 3, Paris, p. 329-330
CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES ORDRES DE PHARMACIENS FRANCOPHONES, 2021, [en ligne] disponible sur http://www.ciopf.org/Fiches-des-pays/Cote-d-Ivoire, consulté le 21 mai 2021.
KIPRE Pierre, 1981, Villes de Côte d’Ivoire 1893-1940, Tome II, Les Nouvelles Éditions Africaines, 290 p.
REGO Elisabeth, 2000, répartition demo-géographique des officines de pharmacie en Limousin, thèse de doctorat en pharmacie, université de Limoges, Limoges, 135p
RENARD Jean, 2000, Les pharmacies dans l'organisation du système de soins, évolution des répartitions géographiques d'après l'exemple des Pays de la Loire, Cahiers Nantais, n° 53, Nantes, p.81-92.
RGPH, 2014, principaux résultats du RGPH 2014, [en ligne], disponible sur https://www.ins.ci/RGPH2014.pdf, consulté le 14 avril 2022.
YODE Gogoua Marius, 1997, urbanisation et dégradation de l’environnement : Le cas de Daloa, thèse de doctorat unique, Université de Côte d'Ivoire, IGT, Abidjan, 350p
Auteurs
1Géographe, Université Jean Lorougnon Guédé Daloa, arnaudkoffi25@yahoo.fr
2Géographe, Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, bodoromaine7@gmail.com
3Géographe, Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, kouassimangoua@gmail.com