L’espace urbain de Daloa, un cadre spatial propice aux errements des gamins

Résumé

En Côte d’Ivoire, la question des enfants de la rue, jadis un phénomène exclusivement de la cité d’Abidjan, a progressivement atteint les villes secondaires de l’intérieur du pays. Dans la ville de Daloa, les errements des gamins dans les rues se sont accrus avec la multiplication des quartiers. L’étude vise à étudier les causes profondes des errements des enfants de 3 à 5 ans dans les rues. La recherche documentaire est privilégiée pour faire l’état des connaissances sur le sujet, complétée par une observation de terrain, des entretiens et une enquête par questionnaire. L’analyse relève que ce phénomène a éclos à Daloa avec l’insuffisance d’infrastructures préscolaires et l’essor des habitats individuels groupés. Des résidences démunies d’aires de jeux conséquentes, les gamins partent tôt le matin vers le centre-ville. La difficile insertion dans le système scolaire après avoir passé l’enfance dans la rue, conduit les gamins à accroitre le taux du banditisme à Daloa.

Abstract

In Côte d'Ivoire, the issue of street children being, once only a phenomenon of the city of Abidjan, has gradually reached the secondary cities of the interior of the country. In the town of Daloa, street kids' wanderings have increased with the proliferation of neighborhoods. The study aims to study the root causes of the wanderings of children aged 3 to 5 in the streets. The documentary research is privileged to make the state of knowledge on the subject, supplemented by a field observation, interviews and survey questionnaire. The analysis notes that this phenomenon has emerged in Daloa with the inadequacy of preschool infrastructures and the growth of individual grouped habitats. Residences lacking large playground, kids leave early in the morning to the city center. The difficult insertion into the school system after having spent the childhood on the street, leads kids to increase the rate of banditry in Daloa. Keywords:

Introduction

En Côte d’Ivoire, le processus d’urbanisation s’est déroulé du sud vers l’intérieur du pays. La transformation des paysages originels a occasionné des localités aux multiples quartiers. Les espaces urbains sont régulièrement aménagés par une population sans cesse croissante. Avec un taux d’urbanisation de 26,16% dicté par un taux d’accroissement de la population modéré, les ménages de la ville de Daloa vivent dans divers habitats, implantés à travers les 42 quartiers et 7 ‘‘villages-quartiers’’ (RGPH, 2014). Le développement urbain suscité par la forte pression démographique a occasionné dans cette localité un système éducatif démuni de centres d’accueil conséquents pour la petite enfance (KOUKOUGNON, 2012, p.18).

La scolarisation des enfants à Daloa est essentiellement portée sur les adolescents de 6 à 11 ans, lesquels ne sont pas assistés psychologiquement avant d’entamer les études primaires. L’insuffisance de structures d’encadrement des gamins de 3 à 5 ans les expose à la rue (Direction locale du MENET, 2018). Le choix de Daloa permet ainsi de répondre aux interrogations suivantes : Quelles sont les raisons des errements des enfants à travers cet espace urbain ? Quels sont les dangers auxquels sont-ils confrontés ? Quels dangers représentent-ils pour la population résidente de Daloa ? Il s’agit donc d’étudier les causes des errements des enfants dans les rues de Daloa.

1. Méthodologie de la recherche

La démarche méthodologique adoptée pour la réalisation de l’étude a consisté d’abord à la définition d’une hypothèse de travail. Celle-ci pose l’exiguïté du cadre de jeux pour enfants au sein des résidences familiales. Pour la vérification de cette hypothèse, nous avons entrepris une étude documentaire et une enquête de terrain. Nos observations directes sont suivies d’entretiens avec les ménages, choisis de manière aléatoire. Des quartiers résidentiels aux zones dites précaires, en passant par les quartiers évolutifs (figure 2), nous avons interrogé deux ménages dans chaque quartier visité.

Figure8

Les enfants interrogés ont permis de comprendre leurs motivations sous-tendant leur quotidienne navette dans la cité. Le matériel utilisé pour la collecte de données est constitué d’une fiche d’enquête et d’un appareil photo. Le traitement des données recueillies s’est fait à partir du logiciel Excel et du logiciel Arc Gis 10 pour les cartes réalisées.

2. Résultats

2.1. L’explosion de la population infantile, facteur d’errements des enfants dans la rue

Selon le décret n° 2011-263 du 29/09/2011, Daloa est choisie comme le chef-lieu de la région du Haut-Sassandra. Elle est composée des départements de Daloa (ayant 6 sous-préfectures), d’Issia (7 sous-préfectures), de Vavoua (6 sous-préfectures) et de Zoukougbeu (4 sous-préfectures). Un système sanitaire de 154 établissements médicaux est initié pour assurer la santé et le bien-être de la population régionale, estimée à 1 430 960 habitants (RGPH, 2014). Les 54% des infrastructures sanitaires sont implantées dans la ville de Daloa. Il s’agit des Établissements Sanitaires de Premier Contact (ESPC), des Hôpitaux Généraux (HG), des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) et des instituts spécialisés (tableau 1).

Figure10

Le paysage urbain compte d’autres structures sanitaires, nécessaires pour la santé et bien-être des populations. La ville abrite le seul Centre Régional de Transfusion Sanguine (CRTS) et l’unique antenne de l’Institut National d’Hygiène Public (INHP). 58% de l’effectif total du personnel médical de ces établissements sanitaires composé de médecins, d’infirmiers, de sages-femmes, de chirurgiens, de dentistes et de pharmaciens y exercent régulièrement (tableau 2).

image2

La variété des spécialités du personnel médical apaise la population qui fréquente ces centres de santé. La faible mortalité surtout infantile, les mariages précoces des jeunes filles, la polygamie, la prise en charge des enfants, ont impacté positivement sur le volume des enfants à scolariser. L’inadéquation entre le rythme de naissance et la création de centre d’accueil pour enfants, a entrainé des errements de gamins dans les rues de Daloa. Face à cette explosion de la population infantile, le système éducatif s’est plutôt reposé sur l’édification des écoles primaires. Il prive certains gamins de 3 à 5 ans d’être inscrits dans un centre scolaire d’apprentissage (tableau 3).

image4

Les activités éducatives à Daloa sont axées sur les actions publiques ; soit 84% des activités relatives à la prise en charge de la petite enfance. Les partenaires privés sont moins engagés au regard de leurs faibles investissements (moins de 17%) pour l’éducation des gamins de 3 à 5 ans. L’insuffisance d’équipements scolaires conduit des vagues de gamins au vagabondage. La rareté des établissements préscolaires dans les quartiers situés à la périphérie a exclu 47 915 gamins de 3 à 5 ans du système éducatif à Daloa (MENET-FP, 2018). D’ailleurs, l’apport du privé à l’enseignement primaire reste encore dérisoire car les salles des écoles publiques ont des effectifs pléthoriques. Les implantations disparates des établissements contraignent les enfants scolarisés à parcourir de longues distances pour aller à l’école (tableau 4).

image6

Très peu de gamins sont accompagnés à leur lieu d’apprentissage. La marche est alors leur moyen de déplacement quotidien entre l’établissement et la maison. Le transport collectif est essentiellement consacré à ceux dont l’âge oscille entre 3 et 5 ans. Néanmoins, la scolarisation tardive des enfants dont l’âge oscille entre 6 et 11 ans, est aussi liée au coût de la scolarisation de la population infantile. Les longues distances à parcourir, les coûts exorbitants liés à la scolarisation d’un enfant, la rareté d’établissements préscolaires, sont autant de facteurs probants pour le vagabondage des gamins dans la ville de Daloa.

2.2. L’essor d’habitats individuels groupés, facteur d’errements des enfants dans la ville

La ville de Daloa est issue de la fusion de quatre villages en occurrence, Lobia, Labia, Taboura et Tazibouo. En 1940, le gouverneur Perradi initie un aménagement spatial en vue de réaliser une cité urbaine. Le processus d’urbanisation a débuté dans le paysage originel par la réalisation d’un centre-ville et de quatre quartiers : le quartier administratif, le quartier commercial, le quartier de logements et la zone d’activités industrielles. Dès les années 1950, le schéma directeur adopté par le colonisateur a conduit à la construction des habitats sur cour dans les finages des hameaux bété. Cette urbanisation a permis de réaliser différents équipements et infrastructures pour satisfaire les besoins des populations.

Quant aux travaux des paysans en campagne, ils ont progressivement permis de réaliser des activités non-agricoles. Avec les flux migratoires, l’aire urbaine est passée de 388 hectares en 1975 a atteint 3 300 ha à la veille de la décennie 2000 (RGPH, 2014). Par ailleurs, la morosité de l’économie nationale de la décennie 1980 due à la chute des prix des produits d’exportation, se solde au cours des années 1990 par des crises socio-politiques. Dès 2010, l’instabilité politique dans le pays a impacté négativement sur le pouvoir d’achat des populations. La recomposition des familles s’intensifie en milieu urbain avec l’arrivée des paysans. Ils y arrivent à cause de la faible rentabilité de leurs activités agricoles. En marge des habitats spontanés ou précaires, les constructions anarchiques et les habitats individuels groupés émergent pour satisfaire les besoins en logements. Dans les quartiers résidentiels aux habitats individuels, des groupes d’enfants qui se forment à l’entrée des domiciles, se multiplient avec la présence des familles dans ces habitats.

image10

En outre, avec les affrontements armés pendant la crise socio-politique, des ménages ont accueilli des proches, venus du nord de la Côte d’Ivoire. Ces flux migratoires internes ont accru l’effectif des résidences d’accueil. Un effectif de 5 à 15 gamins se retrouve parfois dans la même résidence ou habitat sur cour. Dans un contexte d’inconfort au sein des habitats individuels groupés, le surpeuplement des domiciles, la non-scolarisation des enfants, contraignent les gamins de 3 à 5 ans à être hors du domicile familial. Car ils sont constamment stigmatisés par les adultes à cause de leurs perpétuels agissements : jeux, pleurs, etc. Chaque jour, ils sont implicitement interdits dans l’enceinte de la cour qui est un lieu réservé à la fois pour le repos des adultes, pour la cuisson des mets de la famille (photo 1). Leur absence à la maison devient donc une préoccupation secondaire pour les chefs de ménage.

2.3. Les dangers encourus par les enfants errant les rues de la ville de Daloa

Daloa est située dans le grand bassin hydrographique du fleuve Sassandra. Elle compte d’importantes retenues d’eau artificielle et de vallées drainées. Ces retenues d’eau sont reliées entre elles par des petits ruisseaux. Ces lacs artificiels et les bas-fonds sont indispensables aux activités agricoles des populations urbaines (KOUKOUGNON, 2012, p.73). Mais, les gamins s’y rendent, tôt le matin ou l’après-midi pour se baigner ou pêcher des alevins. En saison de pluies, ces sites sont dangereux avec des cas de noyade évoqués par les maraichers.

Le centre-ville est encore une destination privilégiée avec ses animations ou activités commerciales. Depuis des quartiers évolutifs, précaires et résidentiels, différents groupes de 5 à 7 gamins y affluent régulièrement. Les axes routiers suivant les principaux itinéraires, traversant la ville d’est à l’ouest et du sud vers le nord, concourent aux transports intra-urbain et extra-urbain de Daloa. En effet, les principales artères (159 km de long) couvertes d’asphalte convergeant vers le noyau urbain, sont aussi les itinéraires de ces errants. Les secondes d’une longueur de 931 km recouvertes de latérite, leur permettent de visiter les autres quartiers de la ville.

image12

Ces nouveaux ‘‘navetteurs’’ apparus dans cet espace urbain avec les années de crises socio-politiques, sont parfois vêtus d’un accoutrement de fortune (photo 3). Ils débutent tôt la matinée par de petits jeux à proximité de leur domicile (photo 4). La mi-journée, ils arrivent soit au centre-ville soit dans les quartiers à fortes activités commerciales ou d’animations publiques. Fascinés par le spectacle de la ville, l’imprudence les vulnérabilise sur ces principaux axes routiers (Figure 2).

image14

L’obsession à la quête de curiosité éloigne les gamins de leur domicile familial. Au centre-ville (quartier Commerce ou administratif), ils sont attirés par les articles des magasins. Ils sont aussi présents dans les gares routières, soit pour quémander des pièces d’argent soit admirer les voyageurs et les véhicules de transport. Lorsque le soleil est au zénith ou dans l’après-midi, toutes les vagues d’errants convergent vers les lieux de restauration ou les marchés publics dans l’espoir d’avoir de quoi se restaurer ou étancher leur soif. Les risques d’accident sont probants dans les gares routières, sur les voies, sur les sites de baignade ou de jeux. Les cas de disparition momentanée sont réguliers dans les quartiers évolutifs ou populeux avec les ballets d’interpellation des griots.

2.4. Un banditisme induit menaçant la sécurité de la population urbaine de Daloa

Les années de vagabondage des gamins ont favorisé des zones criminogènes dans la ville de Daloa. Les gamins errant sont désormais devenus des enfants en conflit avec la loi. Avec l’insuffisance de centres d’accueil adéquats, ces derniers, après quelques années passées dans la rue, ne sont pas psychologiquement assistés avant leur insertion dans le système éducatif. Désintéressés, ils débutent le banditisme par des actes de désobéissance soit être en retard en classe soit être hors des classes de l’école. Pour les autorités militaires et administratives, le taux important d’analphabétisme de la population infantile et les dix années de turbulence des crises socio-politiques du pays, ont accru la délinquance juvénile à Daloa. La maison d’arrêt de la ville compte des enfants dont l’âge oscille désormais entre 11 et 15 ans. Ceux qui ne sont pas encore mis aux arrêts sont des auteurs des actes criminels dans les sous-quartiers. Ils vandalisent l’éclairage public des sous-quartiers Millionnaire, Wolof, etc. Cet acte immoral a alors réduit la mobilité des usagers noctambules ou la disparition de certaines activités nocturnes. Dans les sous-quartiers sis à la périphérie du centre-ville, des femmes sont soit agressées soit dépouillées de leurs gains financiers. Le transport intra-urbain s’interrompt dès 19 heures à cause de l’insécurité induite par cette absence d’éclairage public.

Ainsi, la délinquance juvénile à Daloa trouve son origine dans la faible prise en charge des adolescents. Le déficit d’établissements préscolaires a accu le taux de gamins errant dans la ville à Daloa. Cette perte progressive des valeurs morales et éducatives chez ces enfants est actuellement source de zones criminogènes à Daloa.

3. Discussion

En Côte d’Ivoire, le processus d’urbanisation initié par le colonisateur, introduit dans le paysage des peuples autochtones, se poursuit toujours avec son cortège de difficultés dont celle liée aux errements des enfants dans les rues urbaines. Ces mouvements réguliers de ces gamins sont dus à l’architecture des habitats. L’inconfort dans les familles nombreuses est évoqué par DJAH (2014, p.179) dans la réflexion relative au développement urbain et problème de logements à Lakota. Le surpeuplement dans les habitations favorise les errements des enfants dans l’espace urbain. En effet, les habitats précaires et individuels groupés sont inappropriés pour maintenir des enfants de 3 et 5 ans à domicile avant d’avoir l’âge requis pour être scolarisés. Avec l’essor du développement urbain à Lakota, DJAH (2014, p. 275) a implicitement souligné le problème lié aux équipements éducatifs. La relation établissements préscolaires et errements des enfants dans les rues, est implicitement évoquée dans l’éducation de la population infantile. L’insuffisance des infrastructures scolaires a impacté négativement sur l’éducation des adolescents dont certains errent dans la ville de Daloa.

L’essor démographique des cités urbaines en Côte d’Ivoire, la réduction du pouvoir d’achat, ont engendré des familles nombreuses dans les habitats sur cour ou cour commune. De cet inconfort induit dans la cellule familiale, les enfants préfèrent se distraire loin du regard de leurs géniteurs. Ce malaise créé dans leur univers est passé sous silence dans certaines réflexions scientifiques. Dans son assertion relative à la mutation sociodémographique à Daloa, KOUKOUGNON (2012, p.154) n’a pas fait l’écho de la forte population infantile à scolariser. Certes l’accès difficile à l’eau potable est suscité par l’essor démographique et l’urbanisation accélérée mais, le vagabondage des adolescents à Daloa est aussi un problème crucial. L’instabilité socio-politique et la paupérisation croissante à Daloa dont fait allusion KOUKOUGNON (2012) sous-tendent le désintéressement des ménages à scolariser cette population de 3 à 5 ans. Cette volonté manifeste a accru le taux d’enfants errant dans la ville de Daloa. Dans le phénomène de l’urbanisation, les réflexions scientifiques doivent accorder une place de choix aux établissements préscolaires dans l’éducation de la population infantile.

Pour GOZE (2015, p. 223), la croissance démographique et l’urbanisation accélérées ont impacté négativement sur le cadre de vie des citadins à Yopougon. Le phénomène des adolescents errant les rues est passé sous silence au détriment du cadre de vie. En décrivant le désastre environnemental dans la ville, il évoque implicitement que les adultes peinent pour avoir un habitat idéal ou confortable pour leurs progénitures. Certes la typologie des logements, l’insuffisance d’établissements préscolaires et équipements didactiques, la non-assistance psychologique d’un adolescent scolarisé, ne sont pas clairement mentionnés mais, ils sous-tendent l’avènement des enfants en conflit avec la loi dans les villes. Dans le cadre de l’urbanisation, les réelles causes des errements des enfants dans les rues se résument à l’inconfort des enfants dans les domiciles, la prédominance des écoles primaires au détriment des établissements préscolaires, la faible prise en charge des adolescents. Ces aspects permettent une compréhension du retard des gamins à l’école, de la délinquance juvénile, du banditisme, etc.

Conclusion

L’explosion démographique, le surpeuplement des résidences familiales, l’inconfort dans les logements aux architectures atypiques, l’absence d’intérêt à scolariser les gamins de 3 à 5, conduisent à l’éloignement des adolescents de leur domicile. En effet, le système sanitaire, en offrant à la ville de Daloa, chef-lieu de la région du Haut-Sassandra, un meilleur plateau technique, a amélioré la santé de la population urbaine. Ainsi, avec l’insuffisance des établissements et la non-prise en charge de ces adolescents, le phénomène des errements des enfants dans les rues s’est invité dans le paysage urbain. Cependant, les flux migratoires à Daloa ont accru les besoins en logements dans. Les habitats aux architectures atypiques surpeuplés et inconfortables, ont alors favorisé les jeux des gamins de 3 à 5 ans dans les voiries. Ceux-ci, guidés par leur instinct de curiosité, errent quotidiennement les rues de la ville. Ce vagabondage les vulnérabilise sur les axes routiers avec les nombreux trafics de véhicules. Cette population infantile est très souvent victime des accidents de circulation, de noyade dans les bas-fonds de ladite ville ou de disparitions momentanées d’enfants. En marge de ces multiples menaces, certains de ces gamins finissent par faire prospérer le banditisme ou la délinquance juvénile. Les causes liées aux errements des enfants dans les rues de Daloa, sont en général passées sous silence dans les études antérieures. Elles sont implicitement mentionnées dans les réflexions relatives au développent urbain en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, au regard de l’insécurité à Daloa, les activités nocturnes de la population, les adolescents colportant des marchandises à travers la ville, devraient constituer d’autres sujets de réflexion.

Références bibliographiques

DELLI Kando Jules César, 2019 : l’usage du gaz-butane domestique dans le secteur du transport en Côte d’Ivoire : cas des taxis communaux de Daloa, UJLoG, Mémoire de Master 2, 98 p.

DIARRASSOUBA Aboubacar, 2017 : Les espaces de cultures maraichères et les maladies hydriques à Daloa, UJLoG, Mémoire de Master 2, 106 p. DJAH Armand Josué, 2014 : « Développement urbain et problème de logements en Côte d’Ivoire : Le cas de la ville de Lakota », IGT, thèse unique de doctorat, 362 p.

GOZE Thomas (2015) : « Cadres et condition de vie des populations dans la commune de Yopougon », IGT, UFHB, thèse unique de doctorat, 319 p.

KANGA Kouassi Innocent, 2017 : Dynamisme urbain et gestion foncière des espaces de cultures maraichères dans la ville de Daloa, UJLoG, Mémoire de Master 2, 113 p.

KONAN Amani Fulgence, 2014 : Production, distribution et commercialisation du pétrole en Côte d’Ivoire, UFHB, Thèse unique de Doctorat, 276 p.

KONÉ Mariam, 2019 : Gestion des déchets médicaux et risque sanitaire dans les centres de santé de Daloa, UJLoG, Mémoire de Master 2, 87 p.

KOUAKOU Kouadio Baudouin (2017) : Dynamique urbaine et gestion foncière à Daloa, UJLoG, Mémoire de Master 2, 116 p.

KOUKOUGNON Wilfred Gautier, 2014, Milieu urbain et accès à l’eau potable : cas de Daloa (centre-ouest de la Côte d’Ivoire), IGT, UFHB, Thèse de Doctorat, 326 p.

N’GUESSAN kacou François, 2014 : Production, distribution et commercialisation du gaz-butane dans la ville d’Abidjan, UFHB, Thèse unique de Doctorat, 270 p.

WADJA Jean-Berenger, 2002 : « Dynamique de la population des infrastructures et équipements dans la région de l’Agnéby », IGT, UFHB, mémoire de maitrise, 120 p.

 

 

Auteur

1Université Jean Lorougnon Guédé (Côte d’Ivoire)/Labo LIMERSSAT, fulgence73@yahoo.fr

 

Catégorie de publications

Date de parution
31 déc 2019