YABI Ibouraïma

Dynamique des activités transfrontalières dans les communes de Save et de Ouesse au Bénin

Introduction

Les frontières sont un élément constitutif majeur de tout Etat (PNDEF, 2013, p.14). « Elles représentent généralement pour  les nations des espaces névralgiques et ont toujours été et demeurent sources de conflits dans plusieurs régions du globe. Lieux par excellence des échanges commerciaux, elles jouent aussi un grand rôle dans la maitrise de la sécurité de tout Etat, étant donné que des criminels de plus en plus se déplaçant d’un pays à un autre sont tenus de transiter par ces lignes de démarcation. Ainsi, dans ses fonctions, la frontière joue un rôle de traduction, de régulation, de différenciation et de relation » (B. DILLE, 2000, p.46). « Fréquemment tracées au cordeau ou appuyées sur des supports oro-hydrographiques, celles africaines ont marqué le commencement d'un long processus d'étatisation de l'espace et le compartimentage du continent noir par de nouvelles barrières, cadre du contrôle et de la souveraineté de l'Etat » (K. BENAFLA, 2002, p.7). Les frontières

Anomalies pluviométriques positives dans le domaine subéquatorial du Benin : manifestations et implications agricoles

Introduction

Au regard de leurs répercussions immédiates et durables sur les composantes naturelles et sur les sociétés humaines, la problématique des changements et/ou des variabilités climatiques est au centre des préoccupations des scientifiques et des décideurs politiques dans le monde (A.M. Kouassi et al., 2010, p.2). En effet, en plus du réchauffement thermique global (GIEC, 2014, p.20), l’Afrique de l’Ouest, y compris le Bénin, est caractérisée par une réduction de 10 à 25 % des cumuls annuels des pluies entre 1951 et 2010 (GIEC, 2014, p.8). A cela s’ajoute une fréquence accrue des évènements hydro-climatiques extrêmes. Plutôt, J.M. Paturel et al. (1997, p. 29) avaient déjà constaté qu’en Afrique de l’Ouest, les régimes pluviométriques ont subi d'importantes modifications qui se traduisent par la diminution des hauteurs annuelles précipitées pouvant atteindre 20 à 25 % entre 1950 et 1990. Les mêmes auteurs ont indiqué que la baisse des pluies affecte toutes les saisons avec un glissement des isohyètes vers le sud et une modification des régimes pluviométriques. Même si des marches d’incertitudes subsistent sur les résultats de projections, cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochaines années en Afrique Occidentale (GIEC, 2014, p.23).

Au Bénin, les conclusions de plusieurs auteurs rapportées par E. Ogouwalé. et al. (2018, p. 278) confirment que :