Aménagements et environnement

Assainissement et de gestion des ordures ménagères dans la ville de Man (Ouest-Côte d’Ivoire) : des risques socio-sanitaires pour les populations

Introduction

Depuis son accession à l’indépendance en 1960, la Côte d’Ivoire connait une urbanisation spectaculaire. Le pays a réalisé sa transition urbaine il y a 23 ans (entre 1998 et 2021). Selon le dernier recensement de la population en 2021, plus de la moitié (52,5%) de la population ivoirienne réside en ville (INS, 2021) alors qu’en 1975 le taux d’urbanisation n’était qu’à 32%. Cette dynamique démographique au niveau des espaces urbanisés ivoiriens est confrontée à de nombreux défis au rang desquels se situe le problème de l’assainissement et de la gestion des ordures ménagères.

Des actions sont menées aussi bien de la part des autorités étatiques que locales avec des constructions d’infrastructures et équipements pour pallier à ce problème. Cependant, la faiblesse des moyens consacrés à la question de l’assainissement et les systèmes inadaptés favorisent la persistance du problème. Bien souvent, les systèmes d’assainissement ne suivent pas la dynamique urbaine.  

Systèmes d’assainissement et risques sanitaires dans la ville de Grand-Bassam (Côte d’Ivoire)

Introduction

Dans les pays en voie de développement, on assiste à une défaillance du système d’assainissement marqué par une inégale répartition spatiale du réseau collectif très souvent concentré dans le centre-ville. Ce constat est fait également par E. GASPYISI (1987), qui note que dans plusieurs villes africaines, les réseaux d’évacuation n’existent que dans les centres « modernes » et sont quasi insuffisants.

Occupation du sol et distribution des glossines dans la zone de Méagui (sud-ouest de la Côte d’Ivoire)

Introduction

En Côte d’Ivoire, la superficie occupée par la forêt a diminué sous l’effet des activités humaines. « De 16 millions d’hectares en 1900, la forêt est passée e 7,85 millions d’hectares en 1986 à 5,09 millions d’hectares en 2000, puis à 3,6 millions d’hectares en 2015 » (REDD+, 2017, p.1). La principale cause de cette rétraction forestière est l’agriculture, pilier de l’économie ivoirienne. C’est ainsi que « le café et le cacao contribuent depuis 2012 à plus de 14% du PIB et à 38% des produits d’exportation » (K.M. KONAN et al., 2017, p.14). L’économie ivoirienne doit cette performance en grande partie au développement des fronts pionniers de café et de cacao. « Débuté en 1930 dans le Sud-Est du pays, le front pionnier de café et de cacao s’est progressivement étendu dans le Centre-Est, puis a gagné le Centre-Ouest autour des années 1955 et le Sud-Ouest en 1970 » (G.J. IBO, 2007, p.8). Cet itinéraire géographique des fronts pionniers a parfois eu comme conséquence le développement des foyers de Trypanosomiase Humaine Africaine (THA ou maladie du sommeil). En effet, depuis la période coloniale, « les foyers de la THA, sont apparus à l’intérieur des fronts pionniers, en particulier ceux générés par les plantations de café et de cacao » (J-P. HERVOUËT et al., 2000, p.212).

Etude de la vulnérabilité aux risques d’érosion hydrique de la route nationale n0 10 (rn10), tronçon Kouya - Alleme dans le district d’Ewo (République du Congo)

Introduction

Le Congrès Mondial de la Route qui s’est tenu à Durban (Afrique du Sud) en 2003, a lancé un slogan qui stipule que « la route du développement passe par le développement de la route » (I. A. W. M’BOUKA MILANDOU, 2019, p. 12). En effet, jouant un rôle important dans le décollage économique, la route est considérée comme le soubassement sur lequel repose le développement socio-économique d’un pays (S. BURNINGHAM & et N. STANKEVICH, 2005, p. 1). Malheureusement, au Congo, la dégradation, par l’érosion hydrique, des routes rurales surtout non bitumées, affecte gravement la circulation des hommes et des biens. Elle influe négativement sur le développement socioéconomique des campagnes et y accentue la pauvreté. Cette situation qui risque de s’amplifier sous l’effet des changements climatiques, constitue aujourd’hui une grande préoccupation tant pour les décideurs politiques, les populations qui en sont les principaux utilisateurs que pour les scientifiques qui cherchent à comprendre le phénomène (I. MBOUKA-MILANDOU et L. SITOU, 2017, p. 117).

Impacts des risques naturels et sanitaires à Brazzaville : Cas des quartiers marché de 10 francs, Mpiéré-Mpiéré, Champ de tir, Moukondo, Mikalou-Madzouna et Ngambio (REPUBLIQUE DU CONGO)

Introduction

La dynamique urbaine de Brazzaville s’est accélérée depuis l’indépendance, en 1960. Ainsi, « la ville s’est étalée dans toutes les directions sans aucune restriction sur des terrains non viabilisés et dans des sites topographiques à risque, avec l’utilisation par des ménages des zones dépressionnaires naturelles, des sites de collines et la déforestation des versants impropres à la construction » (M. L. MALOUONO LIVANGOU, 2020, p. vii). C’est dans ce contexte, qu’on assiste à l’apparition des quartiers à risque, dans l’espace urbain qui est le fait de populations défavorisées.

Phénomènes d’inondation et d’ensablement dans le centre commercial (ville basse) de Kikwit : réflexion et perspective

Introduction

De tout temps, la ville de Kikwit a été confrontée à des risques de ravinement, de glissement de terrain, d’inondation et d’ensablement avec des conséquences néfastes sur la vie de la population et sur l’environnement.

Erigé sur un site extrêmement fragile, l’espace urbain et le développement de la ville affichent une dynamique face aux dangers liés à l’environnement.

Occupation des sols et stagnation des eaux pluviales à Nanga, dans l’Arrondissement 6 Ngoyo à Pointe-Noire (République du Congo)

Introduction

L'étude de la dynamique de l’occupation des sols s’avère de plus en plus indispensable, à la fois pour la connaissance d’un territoire et pour son aménagement (K. D. KPEDENOU, T. BOUKPESSI, T.T.K. TCHAMIE, 2016, p.138). Cependant, cette dynamique de l’occupation des sols en milieu urbain et périurbain en Afrique subsaharienne, contribue à la dégradation de l’environnement des villes à travers des phénomènes géomorphologiques. Ces phénomènes sont dus à la fois à la dynamique de l’occupation anarchique des sites à risque et à la mauvaise gestion des eaux pluviales (GEP). Selon P. CHRISTIAN (2016, p.76), la GEP en milieu urbain se révèle de plus en plus inadapté dans le contexte actuel d'extension des villes dans le monde. En matière de lotissement, l’aménagement des systèmes de drainage des eaux pluviales est donc très important, pour maitriser les ruissellements et épargner les nouveaux quartiers des phénomènes d’érosion hydrique et d’inondation.

L’impact environnemental des poches d’habitats informels à Daloa (centre-ouest, Côte d’Ivoire)

Introduction

La ville de Daloa, de par son statut de capitale régionale, polarise les activités économiques du centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Sa situation au carrefour d’axes routiers nationaux et internationaux est à l’origine de son attractivité et de sa dynamique démographique. La croissance de la population urbaine s’est accompagnée d’une pression sur les espaces urbain et péri-urbain. De 242 hectares en 1958, puis 393 ha en 1962, l’espace urbanisé est passé successivement à 645 ha en 1970, à 1340 ha en 1980 puis à 2510 ha en 1995 (Ecoloc Daloa, 2002). En 2008, l’espace urbanisé avait atteint 2.866 hectares (K.E. YAO, 2014, p. 186) contre 3 623 ha en 2014 et 6 712 ha en 2020 selon les services techniques de la Mairie. Cette dynamique spatiale est le fait d’une compétition entre plusieurs usages du sol. A ce propos, Tchuikoua et Elong (2014) font remarquer qu’à Douala et partout en Afrique subsaharienne, en l’absence d’un système de gestion moderne adéquat, les pratiques urbaines se développent de façons diverses et variées, reflet des incohérences et des limites des politiques urbaines, de la pluralité des acteurs et des crises sociales.

La zone humide de Grand-Bassam face aux enjeux fonciers et aux besoins d’extension de la métropole abidjanaise

Introduction

Les zones humides sont depuis plusieurs décennies parmi les écosystèmes les plus fragiles du monde, sensibles aux changements environnementaux et aux variations climatiques (IPCC, 2014). Or, ces zones humides sont d’une part, sous pression de la part des sociétés qui y vivent, qui les entourent et d’autre part, des sociétés plus lointaines dont les demandes diverses augmentent rapidement (A. ZARE, 2015, pp. 1-5). Plus encore, cet écosystème fragile est relativement rare et ne représente que seulement 2 %, soit 900 millions d'hectare de la surface terrestre du globe (W. G. BRAAKHEKKE et M. MARCHAND, 1987, p. 5).