Environnement, Nature, Paysage

Activités anthropiques et dégradation du couvert végétal dans la Sous-préfecture de Korhogo

Introduction

La dégradation continue du couvert végétal en Afrique de l'ouest est en partie due à l’agriculture, à la croissance démographique et aux facteurs climatiques (L. BAMBA et al, 2010, p22). A l’instar des autres pays africains, la Côte d’Ivoire, dès le début de son indépendance en 1960, a axé son développement économique et social sur l’agriculture et l’exploitation forestière (C. BIGOT et al, 2005, p16). Menée à la fois au niveau industriel et artisanal, la forte pression des activités agricoles a accentué la destruction du couvert végétal (M.S. TIEBRE et al, 2016, p43). La Côte d’Ivoire a perdu ainsi environ 85% de sa couverture forestière au cours de ces cinquante dernières années (R. F. LAUGUINE, 2007, p. 472).

Activités agricoles et conflits fonciers sur les terres de la Sous-préfecture de Péhé (ouest de la Côte d’Ivoire)

Introduction

A l’orée de l’indépendance, la politique ivoirienne de développement économique s’est basée sur un modèle économique agro-exportateur privilégiant les cultures pérennes telles que le café et le cacao. Ce modèle a favorisé l’exploitation des ressources naturelles de façon extensive en zone forestière. Ainsi, de vastes surfaces de couvert forestier ont été détruites suite à la mise en place des activités agricoles, à l’exploitation abusive des essences forestiers et à la collecte de bois d’énergie. Par ailleurs, la politique d’immigration menée par la Côte d’Ivoire qui se caractérisait par l’ouverture des frontières, couplée à la croissance rapide de l’économie ivoirienne, a attiré des travailleurs migrants des pays voisins (HUMAN RIGHTS WATCH, 2013, p.4). Les migrations ont ainsi assuré l’occupation des terres et l’expansion de l’espace géographique surtout dans les milieux ruraux (B. MBOUP, 2017, p.78).

Dynamique spatio-temporelle de l’occupation des terres et modélisation prédictive à horizon 2030 au sud du plateau de Sakété (sud-est du Bénin)

Introduction

L’extension des zones urbaines constitue un phénomène mondial par son caractère universel, elle revêt cependant dans les pays en développement et particulièrement en Afrique subsaharienne quelques particularités : elle est récente et s’opère à un rythme de plus en plus accéléré et se manifeste par l’étalement urbain (D. M. BALOUBI, 2018, p. 120). Les études sur les perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest ont montré que l’Afrique est en pleine urbanisation avec un taux qui est passé de 14 % en 1960 à 40 % en 1990 et les projections donnent 63 % pour 2020 (J. GNELE, 2010, p. 13).

Analyse de la dynamique spatio-temporelle de l’occupation du sol en zone forestière est ivoirien : cas de la région du Moronou

Introduction

De nombreux problèmes environnementaux contrarient et menacent le développement des régions forestières comme celle de Moronou. Ces problèmes sont entre autres, la déforestation, les feux de brousse, la dégradation du sol. Parmi tous ces problèmes, la transformation quasi-totale du couvert forestier constitue la principale atteinte au milieu naturel de ces espaces depuis des décennies (Z. KOLI BI 2009; F. K. N’GUESSAN, 2020 ; D. KOFFI et al, 2016). Cette transformation spatio-temporelle du milieu naturel évolue à un rythme rapide (R. K. KOBENAN et F. N’GUESSAN, 2021, p. 263). Pour ces auteurs les espaces humanisés ont évolué et se sont accrus au dépend des espaces naturels. Dans le Moronou, la transformation du paysage est le résultat de l’expansion de la culture du café et du cacao. Cet état d’évolution de l’espace dans ladite région pose le problème de la dégradation de l’environnement et la perte de la biodiversité. Quelle est la dynamique spatio-temporelle de l’occupation du sol dans le Moronou 1988 à 2016 ?

Effets de l’envasement sur la morphologie du lac du barrage du kan de Bouaké (Côte d’Ivoire)

Introduction

Dès l’accession du pays à l’indépendance, l’État ivoirien a opté pour une croissance économique basée sur l’agriculture afin de procurer le bien-être à la population. Partant de cet objectif, l’accent est mis sur l’accès aux équipements et aux services de base. Plusieurs ouvrages hydrauliques : pompes villageoises, forages et réservoirs d’eau sont créés pour améliorer l’accessibilité des populations à l’eau potable. Des barrages hydroélectriques créés ont contribué à l’électricité dans de nombreuses localités du pays. La ville de Bouaké, située au centre, en a bénéficié avec la construction des barrages du Kan et de la Loka. Ainsi, ces deux ouvrages hydrauliques sont le cœur d’un maillon de distribution d’eau potable couvrant les besoins de la ville et ses environs. Avec la disponibilité suffisante en eau potable, les acteurs du développement économique de Bouaké (industrie, commerce, hôtellerie et ménage) pouvaient s’en servir sans risque de pénurie à ce moment-là.

Systèmes culturaux et érosion des sols sur le plateau de Danyi dans le sud-ouest du Togo

Introduction

L’érosion des sols liée à l’agriculture est un fléau qui n’épargne aucun endroit de la Terre. D’après D. BAWA (2012, p. 272) citant la FAO (1998), 40% de la dégradation des terres dans le monde est imputable à l’érosion. Pour R. NEBOIT (1983, p. 9), « c’est parce que l’érosion naît au contact, et du contact, entre la surface des continents et l’atmosphère, que l’homme, qui occupe et exploite ce site privilégié, en modifie le cours et l’intensité ». D’importants travaux de mesures d’érosion menés par des chercheurs et des centres de recherches (FOURNIER, 1967 ; ROOSE, 1977 ; CTFT, 1979 ; BIROT, 1981 ; MIETTON, 1988), cités par D. Bawa (2012, p. 271, 272) ont montré que les pertes de terres par érosion varient en fonction des modes de cultures. Ces modes de cultures sont justement les moyens par lesquels l’érosion des sols s’exprime sur le plateau de Danyi dans le sud-ouest du Togo qui fait l’objet de cette étude (figure 1).