Espaces, Sociétés, Territoires

Système de production de l’apiculture dans le Département des Collines : contraste entre expériences et performances de réalisation des acteurs

Introduction

L’apiculture est l’élevage des abeilles pour la production de miel. Elle « constitue une source potentielle non négligeable de revenu monétaire pour la population rurale » (H. YEDOMONHAN et A. AKOEGNINOU, 2009, p. 125). L’apiculture est également une source importante d’emplois pour de nombreux acteurs en Afrique au Sud du Sahara et est très adaptée aux petits producteurs, avec un meilleur retour sur investissement (L. LEKOSSA, 2021, p.

Urbanisation et cadre de vie de la population de la ville de Bocanda

Introduction

L’urbanisation de l’Afrique a débuté effectivement avec la conquête coloniale européenne au début du XX siècle, mais ne prend son essor que dans les années 1950 pour atteindre en 2004, 31% de la population du sous-continent avec de nombreuses agglomérations de plus d’un million d’habitants (D. XAVIER, 2005, P.185). Une croissante exceptionnelle de leur taille en un demi-siècle, comme la concentration de la population dans quelques villes capitales, renforcent leur poids, au point que l’on a pu dire qu’elles soutenaient le développement.

Agriculture de conservation à Yilou (centre-nord, Burkina Faso) : une construction locale à l’épreuve de la dispersion des systèmes culturaux existants

Introduction

En Afrique de l’Ouest, la récurrence des phénomènes climatiques extrêmes témoigne de la variabilité globale que traverse le monde en ce XIXe siècle (P. OZER et D. PERRIN, 2014, p. 228). Les conséquences les plus marquantes y sont les sècheresses et les inondations (IPCC, 2014, 7p.) qui exposent les producteurs ruraux dont les activités sont fortement dépendantes des conditions naturelles du milieu. En zone sahélienne, les producteurs ruraux mobilisent des stratégies d’adaptation au changement climatique (M. ZOROM et al., 2010, p. 292) qui passent par l’accroissement de leurs capacités techniques ou organisationnelles à travers des solutions innovantes permettant de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie, leur sécurité alimentaire ainsi que de leurs revenus.

Prolifération des taxi motos et gestion de l’environnement dans la ville de Korhogo

Introduction

Les taxis motos dominant le transport public à Korhogo font partie intégrante du quotidien des populations en matière de déplacements. Plusieurs facteurs ont favorisé cette situation.  La crise de 2002 à 2011 a marqué un tournant décisif dans l’organisation du transport dans la ville de Korhogo. Pour P. I. TRAORE, (2015, p1), la crise a fragilisé le système de transport urbain dominé par les voitures et enclenché l’avènement des taxis motos. Durant la crise, la majorité des infrastructures de la ville ont été détruites et notamment ont été dégradées pour les routes. Réalité qui favorise les mototaxis adaptés et plus pratiques sur les mauvaises routes. Aujourd’hui, le manque d’emploi et de moyens de déplacement se sont faits grandement ressentir dans la ville de Korhogo. 65 de la jeunesse s’adonnent à cette activité corrélée par la présence des adultes. Ce qui a fait des taxis motos, des outils d’insertion des ex-combattants de la ville. Par contre, pour M. R. DINDJI et al, (2017 p.198), les taximotos ne sont pas la résultante de la crise de 2002 à 2011 mais plutôt émanent de ses conséquences. Pour lui, la baisse des activités et offres d’emplois sont les premiers ingrédients de l’émergence des taximotos à Korhogo à l’image de toutes les zones occupées.

Transfert de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales en Côte d’Ivoire : quand l’Etat reprend ce qu’il a donné

Introduction

Héritée de la puissance coloniale, la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire a timidement démarré avec la mise en place des communes en 1980. En s’appuyant sur la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL), M. SOUMAHORO (2015, p. 55) la définit comme « un système de gestion dans lequel des pouvoirs propres sont conférés à une entité distincte de l’administration centrale. Les collectivités territoriales sont dotées de la personnalité morale, de l’autonomie financière et de compétences qu’elles gèrent librement sur le territoire qu’elles administrent ».

Incidences socio-économiques de l’agro-industrie dans la région de Dabou (Côte d’Ivoire)

Introduction

A l’indépendance en 1960, la Côte d’Ivoire a décidé de faire de la région de Dabou un pôle de développement de l’agro-industrie. Le choix de faire de cette région un pôle agro-industriel est hérité du passé colonial. Pendant la colonisation, l’administration métropolitaine avait installé des factoreries à Bouboury, Dabou, Cosrou, Môpôyèm et Toupah. Elles étaient des usines de transformation de l’huile de palme qui assumaient en même temps les charges de chambres de commerce. Les exemples de la CFAO (Compagnie Française de l’Afrique de l’Ouest) et de la SCOA (Société Commerciale de l’Ouest Africain) sont parfaitement illustratifs (A. Loba, 2008, p. 59). Les structures installées ont jeté les bases d’un commerce d’huile de palme dans la région. Les relations particulières des autochtones Adjoukrou avec la palmeraie avaient contribué à développer cette politique du pouvoir colonial.