drinking water

La ville de Sinfra à l’épreuve du déficit en eau potable : quelles stratégies d’adaptation des populations ?

Introduction

L’amélioration des conditions de vie des populations passe par un meilleur accès aux services de base. L’état de Côte d’Ivoire a si bien compris les enjeux de l’accès à l’eau salubre, qu’il a initié, avec l’appui des partenaires au développement, des actions visant à faciliter l’accès du plus grand nombre d’ivoiriens au service public d’eau potable (W. G. Koukougnon, 2012, p.10). Toutefois, l’eau est source de vie, constitue une boisson indispensable pour l’Homme. Fort est de constater que la ville de Sinfra est confrontée à un manque crucial d’eau potable. Avec le programme triennal, la mairie de Sinfra a fait la canalisation. Malgré la canalisation le manque d’eau potable se pose avec acuité dans la ville de Sinfra. Ce travail est une approche géographique qui vise à monter les facteurs explicatifs, les effets induits et les stratégies d’adaptation au manque d’eau potable.

1. Méthodologie

Besoins d’eau de boisson et tensions sociales dans les villages de la commune de Bongouanou (centre-est ivoirien)

Introduction

Le développement local, thème porteur face à la crise des Etats africains (Kouadio, 2012, p. 9),  est une stratégie visant à susciter l’adhésion de toute une collectivité locale quant à sa participation effective au changement ou à l’amélioration de ses conditions d’existences. Calqué en Afrique Subsaharienne sur le modèle français (Kouadio, 2012, p.9), le développement local se veut une réponse aux inégalités socio-spatiales. Son succès favorise la création des richesses à l’échelle locale et réduit par exemple le pourcentage d’individus n’ayant pas accès aux services de santé et à l’eau potable, composantes de l’indicateur de développement humain (IDH) (Adjeaud, 2013, p. 79). L’offre des services de base se pose avec acuité dans les collectivités décentralisées, notamment l’adduction d’eau potable. Cela se justifie par l’urbanisation non planifiée, la migration, les nouvelles normes d’utilisation des sols, la crise économique mondiale, le changement climatique et l’incapacité de certains Etats de développer leurs services (CICR, 2009, p. 2). L’accès difficile aux services de base freine l’évolution des entités locales, singulièrement les communautés rurales. Toutefois, ces espaces ruraux sont censés amorcer les projets de développement avant de les porter à l’échelle nationale (Zadi, 2004, cité par Kouakou, 2012, p.32).