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Problèmes et stratégies de remédiation liés à l’offre de service scolaire public de base dans la ville de Sakassou (Côte d’Ivoire)

Introduction

Au lendemain de son assertion à la souveraineté nationale en 1960, l’État de Côte d’Ivoire a fait de l’éducation « la priorité des priorités » avec pour objectif d’assurer la scolarisation à 100% de la jeunesse. À cet effet, il a ratifié de nombreuses conventions internationales (Jomtien en 1990, Forum mondial de Dakar en 2000, Assemblée des Nations Unies en 2000 pour les OMD, etc.). L’État de Côte d’Ivoire a aussi investi une bonne partie de son PIB dans l’éducation (18,28 % en 2019 selon le Ministère auprès du premier ministre chargé du budget, 2019, p. 29). Cette politique a permis d’accomplir des progrès considérables pour accueillir les nouvelles générations. Malgré cela, le taux de scolarisation des enfants dans le pays n’a pas encore atteint les 100 %. Il est de 91,06 % avec un taux d’achèvement de 77,7 % (MENETFP, 2018, p. 36). Les écoles souffrent d’un manque criard d’infrastructures scolaires surtout dans un contexte de croissance démographique soutenue ou la population d’âge scolaire (6 à 11 ans) ne cesse d’augmenter. Cette population est passée de 2 635 627 enfants en 1998 à 3 571 909 enfants en 2014, impliquant un taux moyen annuel de croissance de 2,6 % (INS, 1998, 2014). La situation s’est aggravée à la faveur des différentes crises socio-politiques qui se sont succédées depuis 1990. Celles-ci ont contribué à réduire de façon substantielle la part du PIB consacrée à l’éducation de 36 % en 1990 à 18,28 % en 2019 (Banque Mondiale, 2011, p. 10 ; Ministère auprès du premier ministre chargé du budget, 2019, p. 29).