Infrastructures

La politique partenariale des collectivités décentralisées : un outil de gouvernance et de gestion urbaine à Bouaké (Centre-Côte d’Ivoire).

Introduction

« C’est en 1980 que les pouvoirs publics ivoiriens, face aux effets néfastes de la crise économique qui venait de naître, ont instauré la décentralisation comme solution à cette crise. Mise en œuvre par le premier outil qu’est la communalisation » (K. ATTA, T. GOGBE et T. MEL, 2013, p.86). Ce processus correspond :

Au transfert du pouvoir et des compétences de l’Etat à des autorités locales élues instituées en collectivités locales (CL). Ce processus général recoupe lui-même plusieurs composantes… La décentralisation financière correspond au transfert de ressources mais aussi de charges de l’Etat et à la gestion autonome de leur budget par les autorités locales » (P. COQUART et S. BOURJIJ, 2010, p.146-147).  

 

Dynamique urbaine et problématique des équipements sanitaires dans la ville de Gagnoa (Côte d’Ivoire)

Introduction 

Après soixante années d’existence, l’urbanisation de la Côte d’Ivoire est passée d’un faible niveau à une position explosive et remarquable (B. C. ZANOU et D. YEO, 2001, p.10). En effet, de 2,1% en 1921, puis 12,5% en 1955, le taux d’urbanisation de la Côte d’Ivoire atteint 42,5% en 1998, Ce taux d’urbanisation est estimé à 49,7% en 2014 (INS, 2014). Dans le même temps, la population urbaine est passée progressivement de 2 146 293 habitants en 1975 (RGP, 1975) à 4 220 000 habitants en 1988 et à 8 383 000 habitants en 1998 (INS, 1988 et 1998) (J.L. BOUTILLIER, 1971, p.3 et B. C. ZANOU, 2010, p.2). En 2014, la population urbaine est estimée à 11 408 413 habitants soit 50,3% de la population totale (INS, 2014). Aussi, le taux de croissance urbaine qui tourne actuellement autour de 2,55% était   de 5% par an avant l’indépendance, de 32% en 1975, de 39% en 1988 et de 42,5% en 1998. Le taux de croissance des villes de l’intérieur pendant cette période était de l’ordre de 7,5% par an et à 10,5% pour la seule ville d’Abidjan.  (INS, 2014 et S.N. BOHOUSSOU, 2014, p.40).