Variabilité pluviométrique et adaptation des producteurs d’arachide (arachis hypogea) dans l’arrondissement de Dasso (Commune d’Ouinhi) au Bénin

Résumé

Les précipitations au Bénin comme ailleurs sont caractérisées par une forte irrégularité dans leur abondance comme dans leur répartition spatio-temporelle. Elles perturbent ainsi la production de l’arachide  qui constitue une alternative pour les populations de l’Arrondissement de Dasso. La présente recherche  vise à étudier la variabilité pluviométrique dans l’Arrondissement de Dasso.

La démarche méthodologique adoptée s’est articulée autour de la recherche documentaire, des enquêtes de terrain auprès de 382 ménages agricoles, des observations directes, de la collecte des données climatologiques (1984-2013) à l’ASECNA-Cotonou et agricoles au Ministère de l’Agriculture de l’Elevage de la Pêche (MAEP). Le traitement des données recueillis est effectué au moyen du logiciel Excel 2013 et l’analyse des résultats par le modèle  PEIR.

Les résultats ont montré que l’Arrondissement de Dasso dispose de terres cultivables. Les paysans assistent aux démarrages tardifs des pluies pendant les grandes saisons pluvieuses et à  la réduction du nombre de jours de pluie. La saison sèche est longue et couvre 4 à 5 mois. Cependant, l’arachide est exposée aux effets de la variabilité pluviométrique au stade de floraison, d’épiaison et de maturité. De même, il est observé un manque d’eau  à l’épiaison. Face à cette situation, 75 % des paysans interrogés réalisent les billons perpendiculaires et parallèles à la pente pour lutter contre les excès ou les déficits, 88 % modifient les dates de semis, 76 % associent les cultures. Toutes ces stratégies développées méritent d’être renforcées. Ainsi, des mesures ont été proposées.

Abstract

Rainfall in Benin as elsewhere is characterized by a strong irregularity in its abundance as well as in its spatial and temporal distribution, thus disrupting peanut production and providing an alternative for the populations of the Dasso district. The present research studies the variability of rainfall in the Dasso District.

The methodological approach adopted consists of documentary research, field surveys of 382 agricultural households, direct observations, collection of climatological data (1984-2013) at ASECNA-Cotonou and agricultural data at the Ministry of Agriculture, Livestock and Fisheries (MALF). The processing of the collected data is carried out using the Excel 2013 software and the analysis of the results by the PEIR model.

The results show that the District of Dasso has arable land. Farmers are witnessing a late start to the rains during the major rainy seasons and a reduction in the number of rainy days. The dry season is long and covers 4 to 5 months. However, peanuts are exposed to the effects of rainfall variability at the flowering, heading and ripening stages. Similarly, a lack of water is observed at the heading stage. In face of this situation, 75% of the farmers surveyed made ridges perpendicular and parallel to the slope to combat excesses or deficits, 88% changed sowing dates, 76% combined crops. All these strategies deserve to be reinforced. Thus, measures have been proposed.

Introduction

D’après le Groupe Intergouvernemental d’Etude sur le Climat (GIEC) (2013 ; cité par C. DEGBE KITI p. 33), les pays africains sont les plus vulnérables aux impacts de la variabilité climatique étant donné que dans ces pays, presque tout le tissu socio-économique est fortement dépendant des ressources naturelles. Ils sont régis par un certain déterminisme pluviométrique notamment au niveau du secteur agricole. Dès lors, des investigations aux échelles spatiales plus réduites méritent d’être menées afin de prospecter le nouveau contexte climatique et d’envisager des mesures prospectives de gestion (adaptation, atténuation) basées sur des stratégies développées par les communautés rurales dans leurs quêtes quotidiennes de développement. Dans ce contexte, comprendre et anticiper les fluctuations pluviométriques ainsi que leurs conséquences sur l’agriculture constituent un enjeu majeur pour le développement économique et la sécurité alimentaire au Bénin.

Au Bénin, l’agriculture occupe une place prépondérante dans l’économie nationale. En effet, elle est pratiquée par 70 % de la population active et contribue à la formation du produit intérieur Brut (PIB) à hauteur de 39 % (M. BOKO et al, 2012, cités par J. ALLOÏ ; 2011, p. 49). Cette agriculture est restée dépendante des conditions climatiques et a été très tôt  confrontée aux problèmes de maitrise de l’eau, ultime condition pour l’amélioration des rendements agricoles. Or, depuis les années 1970 les précipitations au Bénin comme ailleurs sont caractérisées par une forte irrégularité dans leur abondance comme dans leur répartition spatio-temporelle. Les dérèglements et les déficits pluviométriques saisonniers qui y sont enregistrés ont perturbé les cycles culturaux, bouleversé le calendrier agricole paysan et rendu non opérationnelles les normes culturales empiriques chez les populations paysannes. Ces sécheresses continues ont compromis les récoltes des cultures pluviales (E. OGOUWALE, 2006, p.96) 

L’arrondissement de Dasso (Commune de Ouinhi) dans le Département du Zou, est l’une des grandes régions productrices de l’arachide au Bénin en raison de ces conditions écologiques globalement favorables. En dépit de toutes les sollicitudes dont elle fait l’objet, la production de l’arachide évolue en dents de scie. Au nombre des raisons explicatives de cette tendance mitigée, figure l’instabilité climatique dans la mesure où il s’agit d’une production exclusivement pluviale (M-S. Issa. 2012, p. 65). Les manifestations comme, la forte instabilité des totaux pluviométriques annuelles avec une tendance à la baisse associée à une forte instabilité intra saisonnière (démarrage tardif des pluies, forte occurrence des séquences sèches et/ou humides pendant l’hivernage, fin précoce des pluies, un raccourcissement des durées de la saison des pluies), ont été mis en évidence par les auteurs ci-dessus comme facteurs défavorables à la production de l’arachide.

Le présent article s’intéresse à la variabilité pluviométrique et aux différentes stratégies développées par les producteurs de l’arachide de l’arrondissement de Dasso (Commune de Ouinhi au Bénin) pour limiter ses effets dévastateurs.

1. Matériel et méthodes

1-1. Cadre de l’étude

 L’espace de recherche est situé entre 6°56’ et 7°3’ de latitude Nord et entre 2°29’et 2°32’ de longitude Est. L’Arrondissement de Dasso est limité au Nord par l’Arrondissement de Ouinhi, au Sud par la Commune de Bonou, à l’Ouest par l’Arrondissement de Tohoué et à l’Est par le Département du Plateau (figure 1). L’Arrondissement de Dasso jouit d’un climat de type béninien ou subéquatorial, caractérisé par deux (02) saisons pluvieuses et deux (02) saisons  sèches d’inégale durée. Ces saisons, en s’alternant, permettent deux cycles culturaux : le ‘’Zooh’’ et le ‘’Houé’’. La grande saison des pluies va de mi-mars à juin tandis que la petite saison débute en septembre et prend fin en novembre.

Selon le Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune de Ouinhi (SDAC, p11) la moyenne pluviométrique annuelle est de 1250 mmm et ceci est favorable à la culture  d’arachide qui fait partie des principales cultures pratiquées (SDAC, 2006, p14). Selon (R. SCHILLING, 2001, p5) dans Arachide Données agronomiques de base sur la culture arachidière, une pluviométrie comprise entre 500 et 1 000 mm pendant la saison de culture permet généralement d'obtenir une bonne récolte d’arachide. Selon (B.R. NTARE et al, 2006, p7) dans Manuel sur les techniques de production de semences d’arachide, 2006  pour les variétés précoces à petites graines d’arachide, 300-500 mm sont suffisantes et 1000-1200 mm pour les variétés tardives à grosses graines pour une bonne récolte.

En considérant les données des trois auteurs ci-dessus liées à la pluviométrie, il est remarqué que la moyenne pluviométrique annuelle pour les besoins en eaux des plantes d’arachide est de 821,42 mm d’eau.

De point de vue démographique, la population du secteur de recherche est passée de 5587  en 1992 à 9607 en 2002 et à 15408 en 2013. Cette population, répartie  de façon inégale dans l’Arrondissement de Dasso, en majorité jeune constitue une main d’œuvre abondante pour la production agricole notamment pour la culture de l’arachide. De plus, l’accroissement de la population constitue également un marché d’écoulement de l’arachide.

Le mode d’accès à la terre agricole à Dasso est  l’héritage, l’emprunt, la location et l’achat. En effet, 40 % des paysans interrogés héritent des terres, s’y installent et les exploitent à des fins agricoles. Trente pour cent (30 %)  achètent des parcelles. Dix-huit (18 %) louent et 12 % les empruntent. L’héritage constitue le principal mode d’accès aux terres à Dasso et permet aux descendants de la terre de se consacrer à la production de l’arachide.

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L’Arrondissement de Dasso compte neuf (09) villages dirigés par les chefs villages. Il s’agit entre autre de Agonkon, Bossa I, Bossa II, Tozoungo, Gbokpago, Gnanli, Houanve, Yaago et Zoungue.

1.2. Données et méthodes de traitement utilisées

Les précipitations mensuelles et annuelles et l’Evapotranspiration Potentielle (ETP),) sont les données climatiques qui ont servi à la recherche. Ces données ont été recueillies à la station synoptique de Bohicon et la station pluviométrique de Covè sur la période 1984-2013. De plus, les données démographiques de 1992, 2002 et de 2013 ont permis de ressortir les facteurs socio-humains de la production de l’arachide.  En outre, les données socio-anthropologiques sur les mesures d’adaptation des producteurs d’arachide à de la variabilité pluviométrique ont été utilisées.

Les méthodes utilisées sont essentiellement statistiques :

1.2.1. Moyenne

 La moyenne arithmétique est utilisée pour étudier les régimes pluviométriques. Elle s’exprime par la formule suivante : x=1Nin= 1 Xi

La moyenne x  a permis d’identifier les différents rythmes pluviométriques et de caractériser l’évolution de la pluviométrie

     1.2.2. Anomalies centrées réduites

A partir de l’écart type, on a calculé les anomalies centrée réduites pluviométriques interannuelles en standardisant les données, les anomalies se calculent par la formule suivante : X'i=Xi-x Q x

X' i = Anomalie centrée réduite pour l’année i

Xi= variables

 x  = moyenne de la série

Q (x ) = écart type de la série

    1.2.3. Bilan climatique

Pour apprécier la durée de la saison de façon climatique, le bilan climatique a été déterminé. Ils s’expriment par la formule suivante BC= P-ETP, avec BC, bilan climatique ; P ; Pluie journalière et ETP, évapotranspiration potentielle

L’ETP, est définie comme la demande climatique en vapeur d’eau

Si P-ETP > 0, alors le bilan est excédentaire ;

Si P-ETP < 0, alors le bilan est déficitaire

Si P-ETP = 0, alors le bilan est équilibré

1.2.4. Indices pluviométriques

Les indices pluviométriques sont calculés en utilisant la formule : Xi=Xi-XσX   où Xi représente le cumul moyen annuel des hauteurs de pluie pour l’année ; et σX,  représentent respectivement, la moyenne et l’écart type de la série considérée. Dans ce travail, les indices négatifs ont été déterminés par rapport à l’indice pluviométrique de Lamb (Lawin et al., 2011). Selon cet indice, une année est considérée comme normale si son indice est compris entre -0,1 et +0,1. Elle est dite humide si son indice est supérieur à 0,1 et sèche lorsque son indice est inférieur à -0,1. De plus, elles ont facilité l’étude des anomalies pluviométriques. Ces tendances calculées ont servi à confirmer les tendances séquentielles (à la hausse ou à la baisse) mises en évidence par les moyennes mobiles et les ruptures, à caractériser les années humides ou sèches.

1.2.5. Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon a été déterminée par la méthode du choix raisonné et par quota. En effet, 100 personnes ont été interviewées. Le tableau 1 fait le point des différents villages avec leur nombre de ménages agricoles et le nombre de personnes questionnées par village dans l’Arrondissement.

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L’analyse des données du tableau 1 montre que 100 personnes ont été interrogées dont 91 personnes (producteurs, commerçants et consommateurs) et 09 personnes ressources constituées d’agents de l’Agence Territoriale du Développement Agricole (ATDA). Les travaux de terrain ont été rendus possibles grâce à l’utilisation des techniques et outils de collecte de données qui ont donné les résultats ci-après.

2-Résultats

La moyenne pluviométrique pour les besoins en eau des plantes d'arachide est de 821,42 mm d'eau.

2-1- Indicateurs de la variabilité pluviométrique dans l’Arrondissement de Dasso

Cette partie concerne la variabilité spatio-temporelle des hauteurs de pluies et le besoin en eau.

2.1.1- Rythme pluviométrique annuel

Le rythme pluviométrique annuel  permet de déterminer les années de forte sécheresse et celles humides. Les années de fortes sécheresses sont celles qui totalisent des hauteurs pluviométriques inférieures à la moyenne de la série 1984-2013 tandis que celles humides sont celles qui totalisent des hauteurs pluviométriques supérieures à la moyenne de la série 1984-2013.

La figure 2 montre la variabilité inter annuelle de la pluviométrie à Dasso de 1984 à 2013.

Fig9_3.png

La moyenne pluviométrique  annuelle pour l’épanouissement de l’arachide est de  821,42 mm.

 Or il ressort de l’analyse de la figure 2 que  la moyenne des hauteurs de pluies annuelles au cours de la période 1984-2013  pour le milieu d’étude est de 1098,13 mm.  Il est remarqué que les besoins moyens en eau  de l’arachide sont inférieurs à la moyenne pluviométrique du secteur d’étude. On peut conclure que la culture d’arachide jouit  des conditions pluviométriques nécessaires  pour sa production. Toutefois, il a existé des années séches qui n’ont pas favorisé la culture de l’arachide. Il s’agit des années qui ont enregistré des totaux pluviométriques inférieurs  à la moyenne pluviométrique  annuelle  nécessaire pour l’épanouissement de l’arachide qui est de  821,42 mm. Il s’agit des années 1993 ; 1994 ; 1998 et 2001. Toutes les autres années ont été humides et ont favorisé la culture d’arachide. Ces années ont enregistré des hauteurs pluviométriques annuelles supérieures à la moyenne pluviométrique  annuelle  nécessaire pour l’épanouissement de l’arachide qui est de  821,42 mm. La hauteur de pluie annuelle la plus élevée enregistrée au cours de la période est de 1479 mm en 1999 (année la plus humide), alors que la plus faible est enregistrée en 2001 (année la plus sèche) et est de 684 mm (ASECNA, 2016, p.12). Le tableau 2 ci-dessous présente les années déficitaires et excédentaires  de la période1984-2013

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L’examen du tableau 2 montre qu’il est enregistré sur la période 1984-2013 quatre (04) années déficitaires  soit 13,33 % et vingt-six (26)  années excédentaires soit 86,67 %   de la période. Ainsi, il est observé la modification du régime pluviométrique ainsi que celle des totaux annuels qui  attestent déjà une certaine instabilité au niveau de l’offre pluviométrique.

2.1.2-Indices pluviométriques sur la période de 1984-2013

Le calcul des indices pluviométriques permet de distinguer les années sèches, normales et humides (Tassou, 2013, p.35 et Tchogninou, 2017, p.43). La figure 3 présente ces indices pluviométriques dans l’Arrondissement de Dasso.

Fig9_5.png

L’analyse de la figure 3 montre l’évolution des indices pluviométriques en deux phases. La première phase est de 1984 à 1996 et il y a plus d’anomalies négatives que positives. Cette situation permet d’affirmer que cette période est sèche et les années 1984, 1992 et 2002 accusent les plus forts déficits pluviométriques, marquant des périodes de la sécheresse pour l’arachide dans le milieu d’étude. Par contre, au cours de la deuxième phase de 1997 à 2013, il est à noter qu’il y a plus d’anomalies positives que négatives. 

2.1.3- Bilan climatique de la saison culturale          

Le début du mois d’avril est le démarrage du semis de la culture de l’arachide. La figure 4 permet de caractériser les saisons culturales dans l’Arrondissement de Dasso.

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Le bilan climatique de P. FRANQUIN (1969, p.85) a permis de déterminer les périodes suivantes :

 - la période pré-humide  (janvier-février avec P ≤ ½ ETP). Dans le calendrier agricole, elle se traduit par le démarrage effectif de la saison de la pluie. Elle se définit comme la période ou la précipitation (P) cumulée est inférieure au cumul de l’évapotranspiration potentielle (ETP), mais supérieure au cumul de ETP/2. C’est la phase de  préparation du sol (défrichement des champs),

- la période humide (mars-octobre avec ½ ETP ≤ P ≤ ETP) est la période où les pluies favorisent la recharge en eau du sol et permettent les semis. La pluviosité de ces mois détermine la grande croissance végétative. Elle s’étend de la 3ème décade de mars à la  3ème décade d’octobre soit 22 décades dans l’Arrondissement. De plus, il est observé que les hauteurs pluviométriques baissent entre  la 3ème décade de juillet et la 2ème décade d’août tout en restant supérieure à l’ETP. C’est là ce qui explique la démarcation (séparation) de la petite saison des pluies de la grande saison des pluies. En outre, la courbe des hauteurs pluviométriques montre deux pics : le 1er pic dans le mois de juin et le second en octobre.

- la période post-humide ou période des pluies tardives est celle de  novembre à décembre avec P ≤ ½ ETP). A ce moment, les pluies diminuent complètement. La fructification  des plantes s’accentue. Les besoins en eau des plantes sont assez réduits et les cultures rentrent dans leur phase de récolte selon 95 % des producteurs interrogés.  Ainsi, les  hauteurs pluviométriques varient d’une saison à une autre et la période la plus déterminante pour la croissance des plantes cultivées est la saison humide.

2.2- Perceptions paysannes de la variabilité pluviométrique sur la production de l’arachide dans l’Arrondissement de Dasso

Les perceptions paysannes regroupent les connaissances paysannes, l’augmentation de la fréquence des années de sécheresse et de pluie, la mauvaise répartition et diminution des jours pluvieux, augmentation de la durée des saisons sèches.

2. 2.1- Augmentation de la fréquence des années de sécheresse     

 Les variabilités pluviométriques extrêmes sont devenues fréquentes. En effet, la forte sécheresse se fait remarquer depuis les années 1970 (selon 75 % des enquêtés). Les paysans de Dasso ont encore souvenances de quelques années de forte sécheresse comme 1985, 1986,  1992, 2001.

2 .2 .2- Mauvaise répartition et diminution des jours pluvieux

La mauvaise répartition des pluies constitue un problème majeur pour les paysans. Quatre-vingt-seize pour cent (96 %) des enquêtés ont affirmé être victimes au moins une fois de ce phénomène au cours des trente dernières années. De même, on assiste  à des démarrages tardifs des pluies pendant les grandes saisons pluvieuses et la réduction du nombre de jours de pluie. La saison sèche est longue et couvre 4 à 5 mois.  Au lieu que la pluie débute en mars, elle commence en avril alors que le défrichement des champs se fait en janvier ou février. Ceci bouleverse leur calendrier cultural. De plus, le mois d’août qui était le mois de la petite saison sèche, est devenu un mois pluvieux.

2 .2 .3- Augmentation de la durée des saisons sèches

Pour les enquêtés, les trente dernières années ont été marquées par une réduction des saisons pluvieuses ce qui provoque un prolongement des saisons sèches. En effet, 86 % des personnes interviewées affirment que la petite saison couvrait tout le mois d’août mais de nos jours cela a diminué et on assiste en ce mois surtout à une pluie fine qu’on appel en fon « fo ». Il en résulte alors des modifications au niveau du calendrier agricole provoquant  une baisse des rendements agricoles qui entraîne la famine. Le tableau 3 ci-dessous présente les besoins en eau de la culture d’arachide à ses différents stades de développement. Les années déficitaires sont celles qui totalisent une hauteur pluviométrique inférieure à la moyenne de la période 1984-2013  pour le milieu d’étude  qui est de 1098,13 mm.  Les années excédentaires sont celles qui totalisent une hauteur pluviométrique supérieure à ladite moyenne.

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L’examen du tableau  3 montre qu’en année déficitaire (2005), les périodes de semis et de floraison de l’arachide de 120 jours ont connu un excès d’eau. Mais, le stade d’épiaison et de maturité ont connu un stress hydrique ce qui a entravé la formation et le développement des graines de la culture de l’arachide. Ainsi, les rendements de l’arachide seront très faibles.

De plus, en 2013 (année excédentaire) le besoin d’eau obtenu a permis un développement normal de la culture de l’arachide au cours de la période d’épiaison et de maturité. Ceci entraine un bon rendement de la culture de l’arachide.   Par contre, en 2005 (année excédentaire), l’excès d’eau a permis aux cultures de l’arachide de 90 jours, un développement normal au cours des différentes phases phénologiques. Ainsi, les besoins en eau de l’arachide ne sont pas totalement satisfaits pendant les années déficitaires. Le manque de pluie génère un début de flétrissement des cultures qui peut provoquer un retard de croissance. Ainsi, il est observé une baisse des rendements de la culture.

Par ailleurs, les pertes post-récoltes sont dues aux rongeurs dans l’Arrondissement de Dasso. Selon 83 % des enquêtés, ils sont actifs au niveau des champs et des aires de séchage, mais c’est surtout lorsqu’ils s’installent dans les greniers et les entrepôts que leur action peut devenir grave.

2.3- Conséquences socio-économiques de la baisse des rendements

La variabilité climatique engendre plusieurs conséquences dans l’espace de recherche. Il s’agit entre des migrations et l’endettement.

2.3.1- Migrations

Dans l’Arrondissement de Dasso,  les jeunes ruraux, découragés par les baisses de récolte et de rendement qu’induisent la variabilité pluviométrique vont migrer vers les centres urbains à la recherche d’un mieux-être (du gain facile). En effet, le phénomène s’observe déjà lorsque des jeunes gens valides bradent les lopins de terre hérités de leurs parents, au profit des cadres et opérateurs économiques et partent des villages pour s’installer à la périphérie des villes telles que Bohicon, Cotonou et aussi au Nigeria à la recherche d’un travail plus rémunérateur. Selon 86 % des personnes interrogées, un tel départ affecte dangereusement la production de l’arachide et les nouveaux propriétaires terriens sont confrontés à la pénurie de main-d’œuvre  locale. L’effet de ce phénomène  sur la population  se résume essentiellement à la pénurie alimentaire. Ceci engendrera à moyen et à long terme des menaces graves pour le développement agricole local.

 

2.3.2-Endettement 

 Dans l’Arrondissement de Dasso, les ménages agricoles enquêtés (60 %) font recours au crédit en début de campagne pour l’achat des semences, des intrants, et pour  payer  la main-d’œuvre salariée. Malheureusement, la baisse des rendements rend impossible le remboursement des dettes contractées (85 % des enquêtés). Au même moment, le prix des denrées alimentaires ont connu une hausse.

Globalement, la forte variabilité aussi temporelle, spatiale que quantitative des précipitations rendent la production de l’arachide vulnérable caractérisée par la baisse des rendements. Cette diminution des rendements entraine l’augmentation des prix des produits alimentaires. Afin de  réduire ces effets néfastes, les paysans développent des stratégies d’adaptation pour minimiser les dégâts de la variabilité pluviométrique dans l’Arrondissement de Dasso. Face à cette situation, les populations paysannes développent des stratégies d’adaptation et de mesures correctives.

2.4- Mesure d’adaptation des populations paysannes à la variabilité  pluviométrique

Les stratégies se résument aux techniques culturales, à la modification des dates de semis, à l’association et à la rotation des cultures,  à l’utilisation des engrais, à l’adoption des nouvelles variétés et autres activités connexes.

2.4.1- Techniques culturales

Dans l’Arrondissement de Dasso, 75 % des paysans interrogés réalisent les billons perpendiculaires et parallèles à la pente pour lutter contre les excès ou les déficits. L’orientation des billons par rapport aux pentes est pratiquée sur les sols peu profonds afin d’augmenter le volume de terres exploitables par les racines des cultures et de maîtriser partiellement l’eau. La disposition permet à l’eau tombée de stagner dans les sillons pour s’infiltrer progressivement. Elle permet également de freiner l’érosion hydrique. Cette technique permet d’emmagasiner les éléments nutritifs du sol et de maintenir les plantes au sol lors de passage de vents violents observés ces dernières années dans le secteur d’étude (Photo 1).

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L’observation de la  photo 1 montre que l’arachide est semée sur les billons parallèles. La technique de billonnage est pratiquée par les paysans pour fixer les cultures au sol afin d’éviter des destructions lors des pluies violentes dans la localité. 

2.4.2- Modification de la date de semis

La date d’installation des pluies et la durée de la saison pluvieuse sont deux paramètres essentiels pour l’agriculture pluviale  car ils déterminent, d’une part, la date de semis et donc la position des cycles culturaux et d’autre part, la durée de la période pendant laquelle les cultures peuvent bénéficier des précipitations.

Avec la variabilité pluviométrique (dérèglement de la saison des pluies), les 88 % des paysans interviewés modifient les dates de semis afin de réaliser le cycle des cultures pendant une période favorable. Cette stratégie permet aux cultures de réduire ou d’annuler les effets du stress hydrique. Les semis précoces permettent d’éviter les effets des arrêts précoces des pluies. En dehors du réaménagement du calendrier agricole (décalage de la date des semis), les paysans se dirigent vers les zones les plus humides (bas-fonds). Pour cette raison, les paysans ont jugé bon de ne plus respecter l’ancien calendrier agricole afin d’obtenir un meilleur rendement à la fin de chaque campagne agricole.

2.4.3- Association des cultures

L’association des cultures est la culture de plusieurs variétés dans un même domaine. Selon 76 % des producteurs interrogés, c’est un système de production agricole développé dans l’Arrondissement de Dasso afin d’augmenter le rendement des cultures. Plusieurs cultures à savoir le maïs, l’arachide, le manioc et le niébé sont cultivés en association. La photo 2 montre une association de maïs et d’arachide.

La photo 2 est une illustration de l’association de maïs et d’arachide  en phase de floraison. L’association des cultures est pratiquée pour produire différentes cultures en une saison pluvieuse. Pour les paysans, l’association des cultures permet de minimiser la vulnérabilité des cultures et la prolifération des mauvaises herbes dans les champs.

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2.4.4-Rotation de cultures

La rotation des cultures consiste à faire succéder une série de cultures et pratiquer plusieurs cultures sur un même champ au cours des différentes saisons agricoles. Le tableau 4 résume les rotations de cultures identifiées dans l’Arrondissement de Dasso.

L’analyse du tableau 4 montre que les paysans varient les cultures d’une saison à l’autre ou d’une année à l’autre. Ainsi, le champ de maïs peut devenir le champ de niébé de même le champ d’arachide peut devenir le champ de maïs et du manioc. Pour  70 % des paysans enquêtés, cette pratique permet de fertiliser les terres afin d’avoir un bon rendement lors de la saison suivante.

2.4.5- Utilisation d’engrais chimiques et organiques

L’adaptation d’une culture à un sol fait intervenir non seulement la nature du terrain mais aussi le climat et pour accroître le rendement les paysans font recours aux engrais chimiques comme NPK (Azote, Phosphore, Potassium), l’Urée pour fertiliser les sols selon 45 % des paysans compte tenu de leur pouvoir d’achat afin de réduire les effets de la variabilité pluviométrique. Les autres paysans (55 % des enquêtés) font recours à des techniques traditionnelles de rotation car les légumineuses ont le pouvoir de prendre de l’azote et de fixer au sol. Il faut noter que les agriculteurs  utilisent les fumures organiques pour fertiliser les sols. De façon générale, les résidus agricoles issus du sarclage sont mis en tas brulés dans les champs. Ceci augmente la fertilité des sols sous ces tas, produisant rapidement un effet très visible mais de courte durée selon les enquêtés et la fertilisation minérale est encore faiblement utilisée dans l’Arrondissement de Dasso. Par ailleurs, les semences sont habituellement traitées avec des produits pour empêcher leurs détériorations après semis par les insectes du sol, les oiseaux granivores et surtout les rongeurs. Il arrive parfois que par suite de mauvaises estimations des superficies à ensemencer (traitement de quantité de semences supérieure au besoin) ou par rupture de pluie au cours de la période, les paysans sont contraints de ramener le reliquat de semences à la maison.

2.4.6- Adoption de nouvelles variétés à cycle plus court

La baisse des rendements, la diminution de la fertilité des sols et les tendances climatiques ont amené les paysans à opter  les nouvelles variétés de semences (cultures améliorées). En effet, les nouvelles semences ont été très rapidement adoptées par les paysans malgré les demandes en eau et le suivi technique très rigoureux que nécessitent ces nouvelles variétés de cultures proposées par les agents de l’Agence Territoriale du Développement Agricole (ATDA) Au nombre des nouvelles semences proposées aux paysans de l’Arrondissement de Dasso,  il faut noter: le TS32-1 pour l’arachide.  La  résistance à la variabilité pluviométrique et le cycle court de ces nouvelles variétés sont des facteurs qui expliquent leur adoption.

2.4.7- Autres stratégies d’adaptation

D’autres stratégies d’adaptation concernent : la diversification des cultures et des activités, l’agroforesterie, la fréquence de la prière. Des confessions religieuses organisent des prières pour demander la pluie en cas de sécheresse. Selon 53 % des personnes interrogées, certains clans auraient la capacité de faire tomber la pluie. De même, certains agriculteurs à la recherche du gain facile  s’orientent vers le commerce.   Les producteurs s’adonnent aussi à l’élevage, aux activités de transformation agroalimentaire (fabrication de sodabi), l’artisanat et au taxi moto.

2.4.8- Limites et contraintes des stratégies d’adaptation

L’utilisation de la houe comme outil de labour  témoigne de la non mécanisation effective de l’agriculture dans l’Arrondissement de Dasso. En plus, l’usage des engrais chimiques entraîne à long terme la baisse de fertilité des sols. L’adoption des nouvelles variétés culturales exige non seulement une technique culturale appropriée mais aussi, la dépendance des paysans vis-à-vis du personnel des services agricoles et les récoltes sont difficiles à conserver.

La modification du calendrier agricole nécessite l’identification des dates de semis de façon convenable. Or, il est aujourd’hui difficile de fixer avec précision les dates de déroulement des activités agricoles à cause de l’instabilité des paramètres climatiques. De même, les paysans n’ont pas accès à l’information météorologique.  Ainsi, les semis reculés peuvent être atteints par rupture précoce  des pluies. La variation des activités surtout la vente de l’essence frelatée et la dépendance des paysans aux agrumes entraine une diminution des acteurs agricoles.

En somme, toutes ces stratégies développées méritent d’être renforcées.

2.5- Approches de solution pour pallier les insuffisances des stratégies d’adaptation

Pour pallier  les insuffisances des stratégies d’adaptation paysannes à la variabilité pluviométrique, les autorités communales et étatiques doivent promouvoir l’aménagement des bas-fonds, la mécanisation effective de l’agriculture, améliorer l’accès aux intrants  adéquats.

3-Discussions

Les résultats de la présente étude sur l’influence de la variabilité pluviométrique sur la production d’arachide  et l’adaptation des producteurs  dans l’arrondissement de Dasso dans la Commune de Ouinhi montrent que les facteurs pluviométriques, pédologiques,  démographique ainsi que le mode d’accès à la terre des producteurs  favorisent la production de l’arachide. La moyenne des hauteurs de pluies annuelles au cours de la période 1984-2013  pour le milieu d’étude  qui est de 1098,13 mm supérieure à la moyenne pluviométrique  annuelle pour l’épanouissement de l’arachide qui est de  821,42 mm montre bien que les conditions pluviométriques sont favorables pour la culture d’arachide dans le secteur d’étude. Cependant, les variabilités pluviométriques extrêmes caractérisées par les démarrages tardifs des pluies pendant les grandes saisons pluvieuses, la réduction du nombre de jours de pluie, le prolongement des saisons sèches sont des facteurs qui entravent la production de l’arachide. Face à cette situation les producteurs s’adaptent par la modification des dates de semis, l’association et la rotation des cultures, l’utilisation des engrais et l’adoption des nouvelles variétés de culture. Ces résultats sont conformes à ceux des auteurs ci-après.

E. OGOUWALE (2006, p.132) qui constate que l’agriculture varie quantitativement dans l’espace et dans le temps selon les hauteurs pluviométriques et qu’il  est donc difficile de prévoir cette dernière dans un secteur. Ainsi, la baisse des rendements des cultures vivrières a entrainé au cours des dernières décennies des pénuries alimentaires (E.W. VISSIN, 2007, p.145). Cependant, M. BOKO et I. YABI (2007, p.58) ont montré que la péjoration pluviométrique, la persistance des anomalies négatives et la hausse des températures minimales caractérisent désormais les climats du Bénin et modifient les régimes pluviométriques qui ont déjà connu plusieurs fluctuations. Pour AFOUDA F.  et al, (2014, p.105), la rareté des pluies prolongées, des poches de sécheresse, des excès d’eau font baisser le rendement des cultures. Ainsi, W. AFOUDA F., (2010, p.43) a montré que l’excès de pluies et la sècheresse affectent le rendement des paysans.

U. ALLE (2013, p.1436) montre que la perturbation qu’enregistrent les systèmes culturaux s’explique par l’irrégularité pluviométrique, la mauvaise répartition spatio-temporelle des précipitations et surtout le bouleversement du calendrier agricole. Pour  F. AFOUDA (2010, p.140) le rythme des activités économiques et socioculturelles des populations est calqué sur le rythme des saisons. Le climat est à la fois comme un atout et une contrainte au déroulement des activités. Aussi, ajoute-t-il que face aux contraintes qu’impose le climat, la communauté paysanne développe des stratégies endogènes pour réduire leur vulnérabilité tant dans les calendriers agricoles que dans les techniques utilisées.

C. ASSONGBA (2011, p.61) affirme que l´arachide est cultivée au Bénin en culture pure ou en association avec d´autres cultures (maïs, mil, sorgho). Seul le coton, le manioc et l’anacarde sont les cultures les plus organisés en matière de commercialisation et apportent assez de revenus aux producteurs. Dans cette perspective, le gouvernement béninois à l’instar de beaucoup de pays africains, a adopté en 1991 dans le cadre du Programme d’Ajustement Structurel (PAS) une série de mesures de stabilisation macroéconomique des marchés des produits agricoles. Cette réforme a permis, en plus de sa politique de diversification des cultures, une redynamisation des systèmes de production et de commercialisation de ces cultures de rente.

Pour renchérir, F. AFOUDA, (2010, p.140), p.65) ajoute que l´arachide est produite par les petits agriculteurs principalement pour être autoconsommée mais aussi pour apporter un revenu. L´évolution de l´arachide, de son caractère de culture de consommation a permis à certains groupes sociaux de s´intégrer dans les activités commerciales. Par contre, E. TCHOGNINOU (2017, p.43) remarque que les producteurs d’arachide sont confrontés souvent aux problèmes du déficit hydrique ou excès d’eau pour les cultures. Selon F. DJESSONOU (2013, p.42), les producteurs développent des initiatives et stratégies endogènes pour rechercher des solutions aux multiples problèmes d’écoulement de leur production, de disponibilités d’intrants.

Conclusion

L’Arrondissement de Dasso. Cette recherche a permis de mettre en évidence les facteurs naturels et socio-économiques favorables à la production de l’arachide, les difficultés rencontrées par les producteurs, les mesures de renforcement et d’adaptation pour contourner ces difficultés. Au terme de cette recherche, il faut noter que les facteurs pluviométriques, les aspects pédologiques, l’évolution démographique et le mode d’accès à la terre des producteurs dans  l’Arrondissement de Dasso favorisent la production de l’arachide. En effet, l’Arrondissement de Dasso dispose des sols hydromorphes, ferrugineux et ferrallitiques. Ces sols sont propices à la production de l’arachide. La moyenne des hauteurs de pluies annuelles au cours de la période 1984-2013  pour le milieu d’étude  qui est de 1098,13 mm  est supérieure à la moyenne pluviométrique  annuelle pour l’épanouissement de l’arachide qui est de  821,42 mm. Il est remarqué que les conditions pluviométriques sont favorables pour la culture d’arachide. L’accroissement démographique est convenable à la production arachidière pour la disponibilité de la main d’œuvre et d’un marché de consommation.

Cependant, les variabilités pluviométriques extrêmes sont devenues fréquentes. Elles se caractérisent par les démarrages tardifs des pluies pendant les grandes saisons pluvieuses, la réduction du nombre de jours de pluie, le prolongement des saisons sèches. De plus, les besoins en eau de l’arachide ne sont pas totalement satisfaits pendant les années déficitaires. Le manque de pluie génère un début de flétrissement des cultures qui peut provoquer un retard de croissance. Ainsi, il est observé une baisse de rendement des cultures. Face à cette situation, les populations paysannes développent des stratégies d’adaptation et des mesures correctives. Ces stratégies se résument aux techniques culturales, à la modification des dates de semis, à l’association et la rotation des cultures,  à l’utilisation des engrais, à l’adoption des nouvelles variétés de culture et d’autres activités connexes. Pour pallier aux insuffisances des stratégies d’adaptation paysannes à la variabilité pluviométrique, les autorités communales et étatiques doivent promouvoir l’aménagement des bas-fonds,  faire de la mécanisation  de l’agriculture une réalité et favoriser l’accès aux intrants  adéquats.

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Auteur

1Centre Interfacultaire de Formation et de Recherche en Environnement pour le Développement Durable (CIFRED), Laboratoire d’Etudes des Dynamiques Urbaines et Régionales, Université d'Abomey - Calavi (UAC) (Bénin), adjakpatheo@yahoo.fr

 

Catégorie de publications

Date de parution
30 sep 2020