Cette recherche a étudié l’influence des saisons sur les modes d’assainissement des ménages des arrondissements de Dêkin et Hêtin-Houédomey dans la commune de Dangbo. La méthodologie utilisée est fondée sur l’enquête de terrain réalisée auprès de 193 ménages choisis suivant la technique raisonnée, la collecte de données climatologiques, socio-économiques et sanitaires. Ce corpus de données a été traité avec la statistique descriptive et les résultats sont analysés avec le modèle PEIR.
Le milieu est marqué par une saison sèche et une saison pluvieuse. En saison pluvieuse, 70 % des ménages jettent les déchets solides dans les rigoles qui servent pour le drainage des eaux pluviales et 30 % préfèrent stocker les déchets dans un coin de la cour, le temps de les jeter sur un dépotoir à la fin d’une pluie. La saison sèche est propice à l’enfouissement (13 %), au brûlage (18 %), au rejet dans la nature (50 %), dans les cours des maisons. Pour les excréta, 80 % des enquêtés font leur besoin dans des sachets plastiques qu’ils jettent discrètement dans l’eau de ruissellement. Le reste (20 %) dépose les sachets plastiques contenant les selles dans les poubelles remplis d’ordures. A l’opposé, au cours de la saison sèche, la nature et les latrines traditionnelles sont utilisés par les 40 % pour satisfaire leurs besoins. Les eaux usées sont déversées en période pluvieuse par 86 % des ménages dans les rigoles de drainage des eaux pluviales ou dans la nature. Il ressort de l’analyse de ces résultats que les pratiques relevées supra ont d’importantes implications sanitaires dans le milieu. Face aux limites de ces modes de gestion, des dispositions (sensibilisations, séances d’IEC, etc.) devraient être prises par les autorités compétences de la commune.
Mots-clés
This research studied the influence of the seasons on the sanitation methods of households in the districts of Dêkin and Hêtin-Houédomey in the commune of Dangbo. The methodology used is based on the field survey carried out in 193 households chosen according to the reasoned technique, the collection of climatological, socio-economic and health data. This corpus of data has been treated with descriptive statistics and the results are analyzed with the PEIR model.
This research studied the influence of the seasons on the sanitation methods of households in the districts of Dêkin and Hêtin-Houédomey in the commune of Dangbo. The methodology used is based on the field survey carried out in 193 households chosen according to the reasoned technique, the collection of climatological, socio-economic and health data. This corpus of data has been treated with descriptive statistics and the results are analyzed with the PEIR model. The environment is marked by a dry season and a rainy season. In the rainy season, 70% of households throw solid waste into the drains that are used for rainwater drainage and 30% prefer to store the waste in a corner of the courtyard, time to throw it on a dump at the end of rain. The dry season is favorable for burial (13%), burning (18%), rejection in the wild (50%), in the courtyards of houses, .... For excreta, 80% of those surveyed need them in plastic bags which they discreetly throw into the runoff. The rest (20%) deposits the plastic bags containing the stools in the garbage cans filled with garbage. In contrast, during the dry season, nature and traditional latrines are used by the 40% to meet their needs. Wastewater is discharged during the rainy period by 86% of households in the rainwater drainage channels or in the wild. Analysis of these results shows that the practices noted above have important health implications in the environment. Faced with the limits of these management methods, measures (awareness-raising, IEC sessions, etc.) should be taken by the competent authorities of the municipality.
Introduction
Le développement et la concentration plus ou moins excessive des activités socioculturelles dans certaines régions du monde engendrent des phénomènes de macrocéphalie à divers niveaux de l’armature urbaine de chaque pays (C. DJOGNINOU, 2008, p.55). Cette situation favorise l’afflux des populations des contrées pauvres vers les centres urbains occasionnant le dépeuplement des premiers et le surpeuplement des derniers. Il se pose alors d’énormes problèmes d’assainissement caractérisé entre autre par une insuffisance d’infrastructures d’assainissement, d’approvisionnement en eau potable et de logement. De plus, les systèmes d’évacuation des eaux de pluie, des eaux usées et de la gestion des ordures ménagères sont défaillants (M. TOUNKARA, 2007, p.40). Depuis la conférence des nations unies sur l’environnement et le développement durable de Rio de Janeiro en 1992, une attention particulière est accordée à l’environnement et à tous les facteurs qui pourraient lui porter atteinte (Agence Béninoise pour l’Environnement, 2001).
Au Bénin, il est constaté que le phénomène de la pollution de l’environnement prend continuellement de l’ampleur compte tenu du manque d’ouvrages d’assainissement, les différentes formes de production et de gestion des ordures (A. GNONLONSA, 2011, p.27). Dans la commune de Dangbo (Bénin), les populations vivent dans un environnement malsain qui hypothèque leur santé. En saison sèche, les ordures se décomposent et dégagent des odeurs nauséabondes et en période pluvieuse marquée par les inondations cycliques, les problèmes d’insalubrité liée aux difficultés d’évacuation et d’élimination des déchets, au comblement des ouvrages de drainage des eaux pluviales, etc. se posent avec acuité. Face à cela il est important de proposer des approches d’assainissement qui tiennent compte du type de temps qu’il fait. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette recherche axée sur la question suivante : Comment les saisons influencent-elles les modes d’assainissement des ménages des arrondissements de Dêkin et Hêtin-Houédomey ?
2. Approche méthodologique
L’approche méthodologique utilisée pour la conduite de cette recherche a consisté en l’analyse de la documentation existante, la réalisation des enquêtes de terrain aux moyens des matériels et outils de collecte des données, au traitement des données et en l’interprétation des résultats obtenus.
2.1. Présentation de l’espace d’étude
Cette recherche porte sur les arrondissements de Dêkin et Hêtin-Houédomey situés dans la commune de Dangbo. Ils constituent les arrondissements à fort potentiel agricole et accueillent les deux grands marchés de produits agricoles de la commune de Dangbo. Au regard de ce rôle qu’ils jouent, ils font l’objet de cette recherche car ils drainent du monde et génèrent une quantité importante de déchets. Ces arrondissements sont situés entre 6° 31’ et 6° 38’ de latitude nord d’une part et entre 2° 25’ et 2° 31’ de longitude est d’autre part. Ils sont limités au nord par la commune d’Adjohoun, au sud et à l’est par l’arrondissement de Késsounou et à l’ouest par l’arrondissement de Gbéko et la commune des Aguégués (figure 1).
2.2. Données utilisées
Deux paramètres climatiques ont été utilisés : il s’agit des données de température et de précipitation obtenues sur la période de 1982 à 2018. Ces données climatologiques ont été recueillies à Météo-Bénin. Elles ont permis de caractériser les régimes pluviométrique et thermique et leur influence sur les différents modes d’assainissement. Les enquêtes socio-économiques axées sur la gestion des déchets ont été également effectuées dans les ménages, auprès des structures comme la mairie et les ONG intervenant dans la gestion des déchets (solides et liquides) et les inondations. Les principales informations collectées concernent l’hygiène et l’assainissement, les types de déchets et les différents modes de gestion des déchets produits.
2.3. Méthode de traitement des données
2.3.1. Analyse des régimes thermique et pluviométrique
Le régime thermique a été analysé suivant la température moyenne mensuelle pour la période 1982-2018. Quant au régime pluviométrique, il a été analysé à partir de la répartition mensuelle et annuelle des hauteurs de pluie. Cette analyse a permis de déterminer la période de forte pluie dans les arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey et leur influence sur l’assainissement. A cet effet, la moyenne arithmétique est employée. Elle est calculée sur la période de 1982 à 2018 suivant la formule :
X = total mensuel des hauteurs de pluie sur la période considérée
M = la moyenne.
Cette moyenne a permis de déterminer le régime pluviométrique dans les arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey et établir le lien avec les différents modes d’assainissement.
2.3.2. Analyse des perceptions des ménages
La triangulation des données a été la technique adoptée pour l’analyse des informations recueillies. C’est une approche basée sur la comparaison des informations collectées auprès de trois différentes sources en vue de s’assurer de leur concordance (B.S. DANSOU, 2018, p.55). Elle a permis de vérifier la concordance des résultats obtenus avec d’autres. A cet effet, pour connaître la perception de la population d’une variable, la formule suivante a été utilisée :
Avec Fi = la fréquence correspondant à la valeur d’un caractère ;
n = l’effectif de la valeur;
N = l’effectif total.
Enfin, il a été procédé à l’analyse des relations entre les saisons et la gestion des modes d’assainissement en utilisant le modèle PEIR (Pression Etat Impact Réponse). Ce modèle permet d’appréhender, à partir de l’Etat d’un phénomène, les éléments de Pression, leurs Impacts de même que les Réponses apportées pour atténuer les impacts. A l’issue de la méthodologie adoptée les résultats suivants ont été obtenus.
3. Résultats et discussions
3.1. Système d’assainissement dans les arrondissements de Dêkin et Hêtin-Houédomey
Les déchets solides, les eaux usées et les excrétas sont les principales composantes de l’assainissement qui sont analysées.
3.1.1 Cas des déchets solides
Différents modes d’élimination des déchets dans les arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey sont pratiqués. Ainsi, 9 % des ménages d’enquêtes utilisent les déchets à des fins agricoles, 10 % brûlent les déchets à l’air libre derrière les habitations pour réduire considérablement le volume d’ordures. L’enfouissement est adoptée par 8 % des enquêtés et le rejet des déchets dans les cours des maisons par 35 %. Les parcelles inhabitées (15 %), la berge des plans d’eau (11 %) et les fosses de circonstances comme les puits (13 %) constituent également des lieux où les ménages déversent leurs déchets. La photo 1 montre l’enfouissement des déchets dans le milieu de recherche.
La photo 1 montre une fosse remplie de déchets ménagers. Cette pratique contraste avec l’article 9 de la loi N° 87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène publique qui stipule que dans les milieux ruraux, les ordures ménagères devront être enfouies ou incinérées dans un endroit aménagé et situé à plus de 200 m à l’arrière des dernières habitations et plus de 50 m d’un point d’eau. Mais, dans les arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey ces dispositifs ne sont pas respectés. Qu’en est-il de la gestion des eaux usées ?
3.1.2 Cas des eaux usées
Les modes d’évacuation des eaux usées expliquent aussi l’insalubrité dans les arrondissements. Le tableau 1 présente les modes d’évacuation des eaux usées.
Les données du tableau 1 révèlent trois modes de gestions des eaux usées. Ainsi, sur un total de 193 ménages, 32 % évacuent tous les types d’eaux usées dans la nature, 28 % évacuent ces types d’eaux dans la concession et 40 % les jettent dans le fleuve Ouémé.
Pendant la saison pluvieuse, les eaux usées sont drainées vers les marigots et vers le fleuve qui constituent des sources d’approvisionnement en eau pour les populations riveraines. Ces plans d’eau qui constituent des réceptacles de déchets, dégagent par la suite des odeurs nauséabondes, attirent les mouches et sont sources de multiplication des microbes et des germes pathogènes responsables de nombreuses maladies (paludisme et infection de toute nature). Selon L. ODOULAMI et al. (2010, p.2), ces milieux offrent des conditions favorables à la reproduction des moustiques. En dehors des difficultés de gestion des eaux usées, les populations des arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey sont confrontées aux problèmes de gestion des excrétas.
3.1.3 Cas des excréta
La gestion des excrétas paraît très difficile dans le milieu de recherche. La figure 2 montre les modes de gestion des excrétas.
Selon les données issues de nos enquêtes de terrain, 90 % des ménages, défèquent dans la nature et 10 % utilisent les latrines traditionnelles. Ceci s’explique par l’insuffisance de latrines publiques et le caractère rural de ces arrondissements.
Selon B.S. DANSOU (2018, p.156) la défécation dans la nature pourrait amplifier la vulnérabilité des populations notamment en période pluvieuse. Sur le terrain, 98 % des ménages ont reconnu que la défécation à l’air libre contribue à la pollution de l’air (odeurs nauséabondes) et des eaux de surface. Ces pratiques sont sources de maladies graves (infection respiratoire aigüe). En dehors de la gestion des excréta, les ménages des arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey sont également confrontées aux problèmes de gestion des eaux pluviales.
3.2. Influence des régimes thermique et pluviométrique sur les modes d’assainissement
Les arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey sont localisés dans le domaine du climat subéquatorial ou béninien caractérisé par deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches et par une température comprise entre 24 et 32 °C. La figure 3 présente le régime thermique mensuel de 1982-2018.
La figure 3 montre que l’évolution inter mensuelle des températures maximales et minimales de 1982 à 2018 est comprise entre 24 et 32 °C. Les plus faibles valeurs de ces températures sont celles des mois d’avril, mai, juin, juillet, septembre et d’octobre qui sont des mois pluvieux et les valeurs élevées de ces températures s’obtiennent pendant les mois de janvier, février, mars, août, novembre et de décembre qui traduisent des périodes sèches. La figure 4 présente le régime pluviométrique mensuel de 1982-2018.
La figure 4 montre l’évolution inter mensuelle des hauteurs de pluies de 1982 à 2018. Elle présente deux pics dont le premier est obtenu en juin avec 555,31 mm d’eau et le second est obtenu en septembre avec 304,49 mm d’eau. Les mois d’avril, mai, juin, juillet, septembre et d’octobre sont les mois pluvieux et les mois de janvier, février, mars, août, novembre et décembre sont les mois secs. Pendant ces deux saisons, les pratiques en matière d’assainissement diffèrent au sein des ménages.
3.2.1 Cas des déchets solides
Au cours des mois pluvieux, environs 70 % des ménages rejettent les déchets solides dans les rigoles qui servent au le drainage des eaux pluviales. Pour ces ménages, les déchets ne peuvent pas séjourner pendant des jours dans leur maison alors qu’il y a la possibilité que l’eau de ruissellement les emporte. Selon C. TCHAKPA (2011, p.54), les déchets constituent pour les populations du sud-Bénin, un foyer d’esprits maléfiques dont il faut se séparer à tout prix. Pour le reste (30 %), ils préfèrent stocker les déchets dans un coin de la cour, le temps de les jeter sur un dépotoir à la fin d’une pluie. Du reste, l’analyse des résultats permet de comprendre que les populations des arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey éprouvent des difficultés pour évacuer leurs déchets en période pluvieuse. Au cours de la saison sèche, elles adoptent les autres modes (enfouissement, rejet dans les cours des maisons, sur les parcelles inhabitées, etc.).
3.2.2 Cas des excréta
La problématique de l’évacuation des excréta se pose avec acuité au sein des arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey surtout en saison pluvieuse. En effet, au cours des mois d’avril, mai, juin, juillet, septembre et octobre, 60 % des ménages ont des difficultés à aller faire leurs besoins dans la nature. Parmi eux, (80 %) font leur besoin dans des sachets plastiques qu’ils jettent discrètement dans l’eau de ruissellement. Le dernier groupe (20 %) dépose les sachets plastiques contenant les selles dans les poubelles remplis d’ordures. Cet ensemble est ensuite déversé sur les dépotoirs lorsque la pluie est en baisse. A l’opposé, au cours de la saison sèche, la nature et les latrines traditionnelles sont utilisés par les 40 % des ménages restants pour satisfaire leurs besoins.
3.2.3. Cas des eaux usées
Tout comme les déchets solides et les excréta, les types de temps (pluvieux ou sec) influencent aussi les formes d’évacuation des eaux usées au sein des arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey. En effet, en période pluvieuse, 86 % des ménages déversent les eaux usées dans les rigoles de drainage des eaux pluviales ou dans la nature. Il s’agit notamment des eaux de douche qui s’écoulent à travers des déversoirs orientés vers l’extérieur des habitations. Le plus souvent, des canalisations traditionnelles sont conçues pour conduire l’eau usée vers les rigoles. Les eaux de cuisine et de vaisselle sont quant-à elles jetées directement dans la cours de maison.
4. Discussion
La présente recherche a montré que dans les arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey, les populations ont plusieurs modes d’assainissement des déchets solides (le brûlage, le rejet sur les espaces libres, l’enfouissement, etc.) des eaux usées (rejet dans la cours, dans les rigoles, etc.) et aussi des excrétas (évacuation dans la nature, dans les sachets, etc.). Ces modes sont également influencés par moment par le type de temps qu’il fait. Ces résultats sont partagés par plusieurs auteurs qui ont abordé les problèmes d’assainissement. Dans son étude, B.S. DANSOU (2018, p.74) a aussi montré que les ménages de la ville de Porto-Novo adoptent diverses pratiques d’assainissement de leur cadre de vie. Selon l’auteur, ces pratiques s’observent aussi chez les enfants qui constituent la cible la plus exposée aux risques sanitaires. De même, les résultats obtenus corroborent ceux de S. YALCIN et S. ALTIN, (2004, p.373) qui ont fait une étude dans les ménages à Konya en Turquie en 2004 prouvant que 42,4 % des enquêtés jettent leurs déchets dans la nature, et 50 % les brûlent. Selon M. SOHOUNON (2017, p.55), il apparaît un line significatif entre les stratégies d’assainissement que développent les populations et les types de temps.
Il ressort aussi de cette recherche que les pratiques d’assainissement rencontrées dans le milieu de recherche ont d’importantes implications sanitaires. Ce résultat corrobore ceux de K. O. ONIFADE (2006, p.53), C. TCHAKPA (2011, p.54) et G. BINTOU (1995, p.146) qui ont montré que les formes d’évacuation des déchets solides et liquides des populations compromettent leur santé. Dans une analyse comparative entre deux villes, T. VIGNINOU et al., (2012, p.731) ont aussi prouvé qu’il y a une relation entre les modes d’assainissement et les maladies que développent les populations enquêtées.
Conclusion
Les populations des arrondissements de Dèkin et de Hètin-Houédomey ont développé diverses pratiques d’assainissement. Mais, ces pratiques sont par moment influencées par le type de saison qu’il fait. Ainsi, les mois pluvieux connaissent des formes de gestion des déchets solides, des eaux usées et même des excréta qui sont plus contraignantes que ceux en saison sèche. Il ressort aussi de cette étude que, quel que soit la période, les modes d’assainissement ont des implications sur l’environnement (pollution de l’eau, de l’air, insalubrité, etc.) et sur la santé de la population (comme les affections, la nausée, le choléra, le paludisme, la diarrhée, les lésions cérébrales irréversibles). Pour pallier le manque d’assainissement, les eaux usées et les ordures provenant des ménages doivent faire l’objet d’une gestion efficiente afin de protéger les ressources en eau contre la pollution. En effet, un lieu spécifique doit être déterminé par les autorités (chef d’arrondissement et chefs de villages) pour l’évacuation et le traitement des ordures ménagères. Les eaux usées doivent être débarrassées des résidus d’aliments puis versées dans les champs de proximité, les résidus d’aliments serviront à l’alimentation des animaux domestiques. La mise en place d’un Système d’Information Environnementale et Sanitaire (SIES) pour les excrétas est très importante. Il est aussi important de revoir à la baisse le coût d’abonnement aux ONG de pré collecte afin d’amener tous les ménages à adhérer à ce programme. Ces différentes mesures permettront aux ménages de maintenir la propreté de leur cadre de vie.
Références bibliographiques
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VIGNINOU Toussaint, Antoine Yves. TOHOZIN, Sourou Marc. AGBANDJEDJE ET Benoît N’BESSA., 2012, « Dynamique urbaine et gestion des ordures ménagères et excréta dans la ville de Malanville, une approche pour l’assainissement écologique des villes et la fertilisation des sols », in Actes 3ème colloque de l’UAC des Sciences, Cultures et Technologies Géographie, vol 1 Lettres et Sciences, pp.723- 744.
YALÇIN Songül AND ALTIN Saliha, 2004, « Hand washing and adolescents. A study from seven schools in Konya, Turkey », in International Journal of adolescent medicine and health, 16, 371-376.
Auteurs
1Maître-Assistant en Hydro climatologie, Laboratoire Pierre PAGNEY, Climat, Eau, Ecosystème et Développement LACEEDE)/DGAT/FLASH/ Université d’Abomey-Calavi (UAC). 03BP :1122 Cotonou, République du Bénin (Afrique de l’Ouest), ogou25@yahoo.fr
2Doctorant en Hydro climatologie, Département de Géographie et Aménagement du Territoire, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, Université d’Abomey-Calavi, Bénin, etienne.akakpo@yahoo.fr
3Docteur en Aménagement du Territoire, Département de Géographie et Aménagement du Territoire, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, Université d’Abomey-Calavi, Bénin, bdansou86@gmail.com
4Etudiant en Géographie, Département de Géographie et Aménagement du Territoire, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, Université d’Abomey-Calavi, Bénin, akerof409@gmail.com