Avec une population estimée à deux millions d’habitants (Général des services, 2012), la ville de Ouagadougou s’étend sur une superficie de 52 000 ha (A. SOMA, 2015, p. 110). La ville de Ouagadougou s’étendait sur 5 300 ha en 1961 puis sur 6 860 ha en 1980 et sur 8 600 ha en 1983 (JAGLIN S., 1995a et I. SORY, 2013, cité par N. COMPAORE, 2017, p. 148). Son évolution spatiale rapide ne facilite pas le raccordement au réseau d’adduction en eau potable et au réseau électrique au profit des résidents qui y vivent. « Bangpooré » est un quartier de l’arrondissement 9 de la Commune de Ouagadougou.
Loti en 2003, Bangpooré n’est pas encore raccordé au réseau électrique, dix-sept années après. Par ailleurs, le service d’eau potable est disponible mais, le quartier enregistre des ménages qui ne sont pas encore abonnés à l’office national d’eau potable et d’assainissement (ONEA). Cela se traduit par une absence de robinet ou de branchements « privés » dans ces ménages. Aussi il connait une insuffisance de bornes fontaines et des coupures d’eau en période chaude. Face à cette situation déficitaire, l’interrogation principale qui fonde notre réflexion est la suivante : Comment les résidents de Bangpooré s’adaptent-t-ils aux déficits d’accès aux services d’eau potable et d’électricité ?
La méthodologie utilisée est mixte car l’étude est à la fois qualitative et quantitative. Les techniques de recherche sont constituées de la recherche documentaire, de l’observation directe, des enquêtes auprès des ménages et des entretiens semis structurés. Les outils de collecte des données se composent d’un questionnaire d’enquête, d’un guide d’entretien et d’un appareil photo.
Les principaux résultats indiquent d’une part, une insuffisance de bornes fontaines et de branchements d’eau dans l’arrondissement 9 et d’autre part, une absence d’électricité au quartier Bangpooré de Ouagadougou. Aussi, révèlent-ils que les résidents de Bangpooré s’adaptent à leurs conditions de vie à travers des stratégies adaptatives telles le recours à la bonne fontaine ou aux vendeuses d'eau pour leur approvisionnement, l'utilisation d'nergie et d'appareils solaires pour compenser l'absence d'électricité.
With an estimated population of two million (General of services, 2012), the city of Ouagadougou covers an area of 52,000 ha (A. SOMA, 2015, p. 110). The city of Ouagadougou covered 5,300 ha in 1961 then 6,860 ha in 1980 and 8,600 ha in 1983 (JAGLIN S., 1995a and I. SORY, 2013, cited by N. COMPAORE, 2017, p. 148). Its fast spatial development does not facilitate connection to the drinking water supply network and to the electricity network for the benefit of the residents who live there. "Bangpooré" is a district of Arrondissement 9 of the Municipality of Ouagadougou.
Loti in 2003, Bangpooré is not yet connected to the electricity grid, seventeen years later. In addition, the drinking water service is available, but the district has households that have not yet subscribed to the national office for drinking water and sanitation (ONEA). This results in a lack of tap or "private" connections in these households. Also he knows a lack of standpipes and water cuts in hot weather. Faced with this deficit situation, the main question on which our thinking is based is as follows: How do the residents of Bangpooré adapt to the deficits in access to urban drinking water and electricity services?
The methodology used is mixed because the study is both qualitative and quantitative. The research techniques consist of documentary research, direct observation, household surveys and direct interviews. The tools consist of a survey questionnaire, an interview guide and a camera.
The main results indicate, on the one hand, a lack of standpipes and private connections in district 9 and on the other hand, an absence of electricity in the Bangpooré district of Ouagadougou. Also, they reveal that the residents of Bangpooré adapt to their living conditions through adaptive strategies: the use of fountains or water vendors for their supply, the use of energy and solar devices to compensate for the lack of electricity.
Introduction
Avec la Loi 006-2009 du 22 Décembre 2009 (Assemblée Nationale, 2009) portant redécoupage des communes urbaines à statut particulier au Burkina Faso promulguée par le décret n°2010-008/PRES du 20 janvier 2010, la Commune de Ouagadougou compte 12 arrondissements et 55 secteurs urbains. Sur le plan administratif, l’arrondissement 9 qui relève de la Commune de Ouagadougou, est situé au Nord de la commune de Ouagadougou (figure 1). C’est un arrondissement périphérique qui s’étend sur une superficie de 37. 374 Km2. Cet arrondissement se compose des secteurs urbains 37, 38, 39 et 40 (figure 1). Il comprend les principaux quartiers suivants : Bangpooré[1], Larlé Wéogho, Marcoussis, Silmiyiri, Wob Riguéré, Ouapassi (Général des services, 2018, p.17 et 25).
Au titre de l’approvisionnement en eau potable, l’arrondissement 9 dispose de branchements individuels au réseau d’adduction d’eau potable de l’Office National de l’eau et d’Assainissement (ONEA[2]), de forages, de bornes fontaines et de puits traditionnels. Toutefois, les populations déplorent l’insuffisance de forages, de bornes fontaines aussi bien dans les quartiers lotis que dans les zones à habitat spontané ainsi que les contraintes liées à la desserte en eau potable durant la période de canicule. Les forages localisés dans les zones d’habitat spontané sont aussi utilisés par certains résidents (ménages à faibles revenus) de la zone lotie pendant les mois d’avril, mai et juin. Cette situation s’explique en partie par les coupures récurrentes au niveau des bornes fontaines (Général des services, 2018, p 51).
L’objectif global de notre réflexion est d’analyser les stratégies d’adaptation utilisées par les habitants de Bangpooré pour faire face à l’insuffisance des services urbains de base, notamment l’eau potable et l’électricité. Spécifiquement, il s’agit d’analyser la problématique qui prévaut à Ouagadougou en matière d’eau potable et d’électricité d’une part, et de proposer des mesures palliatives en vue d’améliorer les conditions de vie des résidents de Bangpooré. La localisation de l’arrondissement 9 dans la Commune de Ouagadougou est indiquée sur la figure 1 ci-dessous. Celle-ci illustre également les différents secteurs dudit arrondissement.
Cette figure montre que l’arrondissement 9 est localisé à la périphérie de la Commune de Ouagadougou. Son secteur 39 qui fait partie intégrante de « Bangpooré » est ainsi un secteur périphérique et connait de ce fait, des difficultés d’accès aux services d’eau potable et d’électricité.
1. Méthodologie
La méthodologie utilisée dans cette étude est essentiellement basée sur la recherche documentaire portant sur les services urbains de base. Un accent particulier a été mis sur l’accès à l’eau potable et à l’électricité dans la ville de Ouagadougou et en particulier à Bangpooré. Elle est complétée par des enquêtes réalisées auprès de 30 ménages résidents de Bangpooré choisis aléatoirement en appliquant un pas de 3 jusqu’à la saturation[1]. La population cible est composée des chefs de ménages (hommes ou femmes). Les enquêtes ménages ont été réalisées à l’aide des questionnaires tandis que les entretiens ont été effectués avec des guides d’entretiens. Au centre des enquêtes ménages, nous avons abordé la disponibilité des infrastructures d’eau potable (branchements privés, bornes fontaines, forages, etc…) et d’électricité (poteaux et fils de branchement électrique), leur accessibilité par les ménages et les mesures adaptives utilisées par la population résidente.
En plus, des entretiens directs ont été effectués auprès des responsables municipaux de la Mairie de l’arrondissement 9 de Ouagadougou, notamment auprès du Secrétaire Général et du responsable du service technique. Le premier, en tant que responsable administratif de la commune, est chargé de la gestion des services municipaux et du personnel. C’est la personne la mieux indiquée pour expliquer le fonctionnement et les projets de la commune, notamment en matière des services urbains de base au profit de la population. Quant au responsable du service technique, il a en charge la gestion de la documentation et de l’archivage des documents administratifs et des rapports d’études au bénéfice de la Mairie.
Nous avons aussi interviewé le responsable du service « Système d’information géographique » (SIG) de l’ONEA qui est le gestionnaire du réseau d’eau de la commune de Ouagadougou. Il dispose d’une base de données sur le maillage du réseau d’eau, le nombre des abonnés de l’arrondissement, le nombre de branchements privés et de bornes fontaines.
Nous avons également interviewé le directeur général de la société nationale Burkinabè d’électricité (SONABEL) pour comprendre les difficultés de raccordement en électricité de la commune de Ouagadougou et en particulier du quartier Bangpooré.
L’entretien a concerné l’existence des services d’eau potable et d’électricité dans le quartier étudié, les stratégies mises en œuvre pour accompagner la population résidente dans leur quotidien en vue de l’amélioration des conditions de vie de celle-ci. La perspective en matière de projets et programmes d’amélioration des services urbains de base a été également évoquée.
A travers l’observation directe sur le terrain, nous avons vérifié l’existence des branchements privés dans les ménages, des bornes fontaines et d’un château d’eau de l’ONEA dans le quartier, des poteaux de la SONABEL fixés à la devanture des concessions. Nous avons aussi constaté l’absence de branchements privés dans certains ménages et l’existence des vendeurs et des vendeuses d’eau.
Le traitement des données collectées a été fait à travers la codification manuelle, la saisie des données sur Word et l’élaboration des tableaux et figures sur Excel. L’analyse a consisté au croisement des données pour les questions ouvertes et au regroupement de celles-ci pour les questions fermées.
2. Résultats
Les résultats portent d’une part, sur la problématique d’accès à l’eau potable et à l’électricité à Ouagadougou et d’autre part, sur la disponibilité des infrastructures dans l’arrondissement 9 de Ouagadougou.
2.1. Difficultés d’accès à l’eau potable et à l’électricité à Ouagadougou
L’eau potable et l’électricité sont des services urbains de base pour les résidents de toute ville, à l’instar de Ouagadougou. Cependant, la problématique spécifique à l’eau potable se distingue de celle de l’électricité.
2.1.1. Problématique d’accès à l’eau potable
Au Burkina Faso, l’eau est une denrée rare, notamment à Ouagadougou qui est une des rares capitales au monde à ne pas être traversée par un fleuve de haut débit. En outre, Ouagadougou est en situation de pénurie d’eau quasi-endémique et sous la menace permanente de la sécheresse (J. BERTRAND et H. GELI, 2015 cités par N. COMPAORE, 2017, p. 11).
A Ouagadougou, la problématique d’accès à l’eau potable est plurielle et se caractérise par une diversité de facteurs. Selon le responsable du service SIG de l’ONEA, cette problématique est d’abord liée à la faible capacité de production de l’ONEA due d’une part, à l’augmentation des demandes de branchements d’eau par les citadins et d’autre part, à la dépendance de l’ONEA vis-à-vis des financements extérieurs. En outre, l’augmentation des demandes de branchements privés d’eau ne sont pas accompagnées d’une augmentation de la capacité de production qui est passée de 2 200 m3/heure en 2002 à 120 000 m3/heure en 2007 (avec la mise en œuvre du barrage de Ziga) puis à 150 000 m3/heure de 2011 à 2012, et 153 000 m3/heure en 2013 (ONEA, 2002, 2007, 2011, 2013, cité par COMPAORE N., 2017, p.169). Les demandes de branchements privés sont également liées à la distribution d’eau potable dans la ville. Avec l’extension spatiale rapide de la ville, les canalisations posées sont limitées et ne couvrent pas toute la ville, d’où la nécessité de les prolonger. C’est ainsi que la desserte est davantage difficile en zone hors lotissement ou zone non lotie (N. COMPAORE, 2017, p. 13).
Un autre problème non moins important est la disponibilité de la ressource eau. La difficulté se situe au niveau de la qualité de l’eau, affectée depuis la base par l’agriculture urbaine, notamment la culture maraîchère (l’eau est chargée de boues et autres débris issus de cette activité). La ressource eau étant la matière première pour les activités de l’ONEA, sa raréfaction, sa faible mobilisation ou sa pollution peut compromettre la production d’eau potable au cours de la période de planification à venir. La faiblesse de la mobilisation de la ressource en eau occasionne une absence de satisfaction de la clientèle (COMPAORE N., 2017 : p. 13). Cela peut se traduire par l’insuffisance de branchements privés et de bornes fontaines au profit de la population grandissante, notamment dans la capitale burkinabè.
Par ailleurs, l’énergie représente une composante essentielle de l’activité de l’ONEA. Cependant, ce service connaît des difficultés d’approvisionnement régulier en sources d’énergie. Les statistiques de l’ONEA révèlent une tendance générale à la hausse entre 2012 et 2013, avec respectivement 70,7 F CFA/m3 et 72,8 F CFA/m3. Les pertes d’eau sont estimées à 17% par an (ONEA, 2012 et 2013, cité par COMPAORE N., 2017, p. 13). De ce fait, elles constituent une difficulté en matière d’accès à l’eau potable.
2.1.2. Problématique d’accès à l’électricité
Selon les résultats de l’Enquête multisectorielle continue de 2014 (EMC, 2014), seulement 24,4% des ménages burkinabè avaient accès à l’électricité en 2014 dont 19,2% par le réseau électrique, 5% par des dispositifs solaires et 0,2% par des groupes électrogènes. Le taux d’accès à l’électricité était de 66,46% en milieu urbain dont 61,3% par le réseau électrique, contre un taux d’accès de 9,3% pour le milieu rural dont 2,7% pour le réseau électrique et 6,4% pour l’énergie solaire (INSD, 2014).
Cependant, selon le rapport (2018) de l’unité de coordination de la formulation du second compact MCC[2] du Burkina Faso (UCF- Burkina), le pays dispose d’un Schéma directeur d’électrification à l’horizon 2030 (2012-2030) mais, la mise en œuvre du schéma directeur transport est partielle à Ouagadougou, avec des ouvrages importants prévus non encore réalisés et non en cours de réalisation (…..) » (UCF- Burkina, 2018, p. 11). Le déficit de l’offre d’électricité qui en découle provient de l’insuffisance de la production et des importations d’électricité, de l’inefficacité énergétique et du niveau de pertes techniques élevé du réseau électrique. D’autres facteurs défavorables sont la forte instabilité du réseau électrique national et l’état très embryonnaire du réseau de transport électrique du Burkina Faso. L’étude sur l’effacement en période de pointe réalisée par la SONABEL a montré que la déconnexion des gros clients pouvait permettre de dégager environ 20 MW (UCF- Burkina, 2018, p. 7).
Face à cette situation non reluisante qui prévaut au niveau national, il en résulte que l’amélioration de l’accès à l’électricité devrait être une priorité pour le Gouvernement et les acteurs de l’immobilier au regard de son impact sur le développement socioéconomique. L’absence d’électricité dans les zones nouvellement loties à Ouagadougou incombe aux autorités gouvernementales et aux promoteurs immobiliers. Concernant les zones loties par les sociétés immobilières, la SONABEL précise qu’il revient à ces dernières de payer pour l’installation du réseau dans lesdites zones. Quant aux zones restructurées par l’Etat, la responsabilité incombe au Gouvernement qui budgétise et débloque les fonds pour l’électrification. Aussi, dénonce-t-elle l’absence de coordination avec l’Etat et les sociétés immobilières. La SONABEL déplore la non-prise en compte du raccordement au réseau électrique lors des opérations d’urbanisme.
Un autre problème est le retard des investissements qui est dû aux difficultés de mobilisation des moyens financiers et au manque d’engagement de l’Etat. Ce qui se traduit par l’absence d’un programme de vision de la SONABEL dans les programmes de développement. Cette situation est vécue avec les programmes tels que les Plans d’Ajustement Structurels, la Stratégie de Croissance Accélérée pour le Développement Durable (SCADD, 2010-2015) et le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES, 2016-2020) (L.P. MANLY, 2019, p. 54). Pour le cas particulier de l’arrondissement 9 de la Commune de Ouagadougou, la problématique se traduit par l’absence du réseau de raccordement d’électricité dans une partie de l’arrondissement. En outre, le quartier Bangpooré (au secteur 39) ne bénéficie pas encore d’électricité.
2.2. Disponibilité des infrastructures et taux d’accès à l’eau potable et à l’électricité dans l’arrondissement 9 de Ouagadougou.
La disponibilité des services d’eau potable et d’électricité est fortement tributaire de l’existence des infrastructures. La relation entre l’existant en infrastructures et la population résidente découle les taux d’accès, en eau potable par branchements privés et par bornes fontaines, et en électricité.
2.2.1. Etat des infrastructures et taux d’accès à l’eau potable
L’arrondissement 9 de la Commune de Ouagadougou est alimenté en eau potable à travers le réseau AEP de l’office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA). Cela est perceptible à travers les branchements d’eau de l’ONEA à domicile et les bornes fontaines (BF). L’arrondissement compte 22 846 abonnés aux BP et 105 BF (données SIG ONEA, 2020). Il bénéficie, en outre, d’un château d’eau ONEA localisé dans le secteur 39 de Ouagadougou. Pour le cas particulier du secteur 39 où nous avons effectué les enquêtes ménages, on dénombre 5 114 abonnés aux branchements privés et 26 bornes fontaines. La Figure 2 montre les branchements privés, les bornes fontaines et le château d’eau dans le secteur 39 de l’arrondissement 9.
On constate que la répartition des branchements privés dans le secteur 39 n’est pas homogène compte tenu des ménages non raccordés au réseau d’eau. Cela est perceptible à travers les zones vides ou éparses qui caractérisent l’absence de branchements à domicile. Néanmoins, les bornes fontaines sont assez bien réparties dans ledit secteur.
Sur les 30 ménages enquêtés au niveau du secteur 39 de l’arrondissement 9 de la Commune de Ouagadougou, 60% disposent d’un branchement privé contre 40% qui s’approvisionnent aux bornes fontaines, faute de branchements privés. Sur 12 ménages enquêtés s’approvisionnant à la borne fontaine, plus de moitié (58,33%) font appel aux vendeurs et aux vendeuses d’eau pour le service d’eau potable. Ces ménages au nombre de 7 représentent moins d’un quart des ménages enquêtés (soit 23,33%).
En outre, l’étude de N. COMPAORE (2017, p.240) portant sur l’« accès à l’eau potable dans les quartiers informels de Ouagadougou » révèle que le taux de couverture moyen au niveau des bornes fontaines est de 30,5% dans les quartiers informels de Ouagadougou, contre 76,8% en branchements privés. Ainsi, on constate que ces quartiers ne sont pas délaissés car le taux d’accès en branchements privés est nettement supérieur à celui du secteur 39 (75,7%)[1]. Cependant, cette situation exceptionnelle se justifie par la particularité des quartiers concernés qui bénéficient de la délégation du service d’eau potable grâce à des entreprises privées dans le cadre du projet Adduction en Eau Potable (AEP) des quartiers périphériques de Ouagadougou. Les quartiers bénéficiaires dudit projet sont représentés sur la figure 3 suivante.
En plus des cinq zones indiquées sur cette carte, nous avons deux autres qui Toudebwéoghin et DjiKöfê (N. Compaoré 2018, p. 240).
La délégation d’eau a été possible grâce au projet « Adduction d’Eau Potable des quartiers périphériques de Ouagadougou » qui a démarré en 2009 et dirigé par la Mairie de Ouagadougou. Cependant, on note une disparité d’accès à l’eau potable pour les autres quartiers non formels n’ayant pas bénéficié du système de délégation.
2.2.2. Etat des infrastructures et taux d’accès à l’électricité
Concernant les infrastructures électriques, l’arrondissement dispose de deux types de poteaux électriques, tantôt avec une connexion électrique pour les secteurs électrifiés et tantôt sans connexion pour les secteurs non encore alimentés en électricité. Au niveau des secteurs non encore alimentés en électricité, la mise en place des poteaux électriques est en cours. Ainsi, nous avons des poteaux avec câblages et des poteaux sans câblage. Les images sont visibles sur la planche photographique 1.
Comme la planche photographique l’indique, il existe deux situations dans le secteur 39 : une zone où les poteaux électriques sont câblés et une autre où le câblage n’est pas encore réalisé.
Par ailleurs, l’implantation des poteaux électriques se poursuit toujours pour couvrir tout le territoire du secteur concerné. Cependant, le câblage et le raccordement au réseau électrique ne sont pas encore effectués, tout comme au niveau de secteur 40 de l’arrondissement 9. Le processus d’électrification est en cours depuis 2016. En effet, le plan communal de développement de l’arrondissement précise qu’ « il existe des zones loties sans la présence de la SONABEL liée à des difficultés de réalisation des branchements par la SONABEL » (Général des services, 2018, p. 67). La lenteur des délais de réalisation est ainsi indexée par les autorités municipales.
Néanmoins, les résidents des secteurs 37 et 38 du même arrondissement sont enviés par les habitants de Bangpooré qui ne bénéficient pas d’électricité. En outre, selon le plan communal de développement de l’arrondissement 9 : « Le réseau de la SONABEL éclaire une bonne partie des zones loties de l’arrondissement (….) » (Général des services, 2018, p. 67). Malheureusement, ces zones enregistrent des délestages intempestifs, surtout pendant les périodes chaudes de l’année qui entrainent des dommages considérables à la population telles que la destruction des appareils électroménagers (réfrigérateurs, postes téléviseurs et radiographiques) et de certains articles de consommation (viande, produits laitiers, légumes) (Général des services, 2018 : p. 67).
3. Discussion
Les points de discussion portent notamment sur la question d’accessibilité à l’eau potable et à l’électricité et des stratégies adaptatives utilisées par la population du quartier Bangpooré de l’arrondissement 9 de la Commune de Ouagadougou.
3.1. De l’accessibilité à l’eau potable à Bangpooré
Le service d’eau potable de l’ONEA est accessible par la population urbaine du pays à travers d’une part les branchements privés et d’autre part, les bornes fontaines auxquels s’ajoutent les forages d’eau potable. Les bornes fontaines ont tendance à remplacer les forages au regard des pratiques et habitudes des citadins. Plusieurs raisons expliquent cette situation : l’accès facile à l’eau potable au niveau des branchements privés sans effort supplémentaire, la population privilégie la potabilité de l’eau des bornes fontaines au détriment des forages, la proximité des bornes fontaines aux ménages.
Selon la norme nationale en la matière, une borne fontaine couvre 250 ménages dans la ville de Ouagadougou sur un rayon d’influence de moins de 500 m du centre de regroupement d’habitat. Par ailleurs, cette situation diffère au niveau des autres villes avec une BF pour 300 habitants. Même si la distance de moins de 500 m demeure identique pour toutes les villes du pays (C. WASH, 2012 et N. COMPAORE, 2017 : 35).
En matière d’accessibilité à l’eau potable à travers les branchements privés, la norme indiquée est d’un branchement privé pour 9 habitants pour Ouagadougou contre un branchement privé 10 habitants pour les autres villes. Pour les ménages dont la taille est supérieure à 10 habitants, un seul BP serait insuffisant. Cependant, on constate que quel que soit le nombre des membres du ménage, la logique générale est de 1 BP dans chaque ménage. Exception faite des ménages en location où le compteur est quelque fois séparé (ce cas ne figure pas parmi la population enquêtée).
Pour le respect de la norme d’accessibilité au niveau des BF, avec 105 BF que dispose l’arrondissement 9, on en déduit une population de 26 250 habitants. Mais, la population réelle qui est de 225 868 habitants est en deçà de cette norme. Cette situation indique que la population de l’arrondissement 9 bénéficie d’une « excellente accessibilité à l’eau potable au niveau des BF ». En outre, on constate que toute la population ne s’approvisionne pas aux bornes fontaines.
Sur la base de la population de l’arrondissement (225 868 habitants) en lien avec la norme nationale au niveau des branchements privés qui est de 1 branchement pour 9 habitants, il en résulte que l’arrondissement devrait disposer de 25 096 branchements privés[1]. En comparant ce chiffre avec le nombre des abonnés de l’ONEA de l’arrondissement 9 (22 846 abonnés), on constate que l’existant en branchements privés est inférieur à la norme indiquée. On peut donc déduire que l’arrondissement 9 a une accessibilité inférieure à la normalité. Cela traduit une insuffisance de branchements à domicile dans l’arrondissement 9.
Pour le cas particulier du secteur 39 de l’arrondissement 9, l’analyse sur la base des normes nationales révèle une situation différente de celle de l’arrondissement lui-même.
Avec une population de 18 524 habitants, par application des normes d’accessibilité[2] qui sont : une borne fontaine pour 250 habitants et un branchement privé pour 9 habitants, ce secteur doit enregistrer normalement 74 bornes fontaines et 2058 branchements privés. Ces chiffres obtenus suivant la norme nationale traduisent deux situations différentes :
- Une situation d’insuffisance en bornes fontaines par rapport à la normale car le nombre de bornes fontaines existant (26) est en dessous des 74 bornes fontaines obtenues selon la norme : soit un manque de 48 bornes fontaines au secteur 39 de l’arrondissement 9.
- Une situation d’abondance car 5 114 abonnés sont enregistrés dans le secteur 39, soit plus que le double de la valeur normale qui est estimée à 2058 branchements privés : cela traduit une meilleure accessibilité à l’eau portable à travers les branchements à domicile.
Autrement dit, dans ce secteur, une borne fontaine dessert plus de 250 habitants et un BP est utilisé par moins de 9 habitants. Cette double situation révèle une disparité d’accessibilité à l’eau potable suivant les sources d’approvisionnement des citadins.
Par ailleurs, selon N. COMPAORE (2018, p. 240) « les secteurs 14 et 23 de la commune de Ouagadougou connaissent également une insuffisance de BF vis à vis de la population qui y vive ».
3.2. De l’accessibilité à l’électricité à Bangpooré
Le Schéma National d’Aménagement et du Développement Durable du Territoire (SNADDT, 2017) précise que « L’indicateur le plus significatif est celui du branchement électrique (MINEFID[3], 2017, cité par N. COMPAORE, 2018, p.240). Dans ces documents, il est indiqué que « Le niveau urbain est mesuré à partir de quatre indicateurs : eau, électricité, téléphone fixe, ressources du budget local » (MINEFID, 2017, cité par N. COMPAORE, 2018, p.240).
L’énergie électrique est de nos jours un facteur de développement urbain indispensable au bien-être des populations de Ouagadougou (L.P. MANLY, 2019, p.55). Pourtant, le constat général révèle une faible accessibilité à l’électricité d’une part, une couverture partielle du réseau d’électrification dans l’arrondissement 9, d’autre part. En outre, l’éclairage public est très insuffisant car seulement les grands axes de l’arrondissement en sont bénéficiaires. Il s’agit des routes nationales n°2 et n°22 qui constituent la voirie primaire de l’arrondissement 9 (Général des services, 2018, p. 64).
La route nationale n°2 est caractérisée par un faible éclairage créant par endroit des zones d’obscurité. Certains foyers lumineux sont en pannes et peinent à être réparés. Cette situation met en lumière la faible maintenance du réseau et offre des conditions favorables pour le développement de l’insécurité (Général des services, 2018, p. 64). Néanmoins, au niveau de cet arrondissement, le projet d’électrification est en cours de réalisation : le raccordement qui doit suivre la fixation des poteaux d’électricité n’est pas encore réalisé.
Selon les autorités municipales, l’électrification du quartier Bangpooré de l’arrondissement 9 de la Commune de Ouagadougou s’effectue dans le cadre du Projet d’électrification des zones péri-urbaines (PEPU)[4]de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso démarré en 2016. Ce projet devrait prendre fin en décembre 2019 (soit une durée de 3 années) mais connait un retard d’exécution lié à des difficultés de financement. En effet, il se poursuit de nos jours et les autorités municipales précisent que l’attente pourrait encore durer plus d’une année, notamment pour les secteurs 39 et 40 dudit arrondissement. A travers nos sorties de terrain, nous avons pu constater l’existence des poteaux électriques, tantôt avec câblages, tantôt sans câbles de liaison. Par ailleurs, la pose des poteaux électriques n’est pas achevée au niveau desdits secteurs.
Dans l’édition du journal de 20 h de la Télévision Nationale du Burkina du mardi 5 mai 2020, le Ministre de l’énergie a annoncé la fin des travaux du Programme d’électrification de la Périphérie Urbaine (PEPU) de Ouagadougou et de Bobo pour le mois de juin 2020. Aussi, précisait-il que : « les premiers ménages de Ouagadougou bénéficieront de l’électricité dans 10 jours », soit à partir du 15 mai 2020. Paradoxalement, cette réalité cache des disparités dans la ville de Ouagadougou. En effet, la situation que connait le quartier Bangpooré, loti mais non électrifié, traduit cette disparité vis-à-vis des autres quartiers électrifiés. Mais avec l’achèvement futur du projet, les zones périurbaines de Ouagadougou seront tous électrifiés au bonheur de leurs résidents. En témoigne les propos du Ministre Burkinabè de l’énergie « ….nous allons aller vers la lutte contre l’obscurité et faire en sorte que l’énergie puisse devenir un bien commun » (selon Lefaso.net du mardi 05 mai 2020).
3.3. Des stratégies adaptatives utilisées par la population de Bangpooré
Au regard des insuffisances d’accès à l’eau potable et à l’électricité, la population adopte des stratégies pour pallier aux difficultés qui minent leur quotidien. Des mesures spécifiques et distinctes sont prévues et utilisées.
3.3.1. Des mesures d’adaptation pour l’eau potable
Au regard des difficultés d’accès à l’eau potable qui se traduit par l’insuffisance des branchements privés et des bornes fontaines, de la baisse de la pression de l’eau et des coupures d’eau en période chaude notamment, la population de Bangpooré a recours à des stratégies adaptatives pour remédier à ses contraintes au quotidien. Aussi, au regard de l’absence de l’électricité à Bangpooré, la population s’adapte-t-elle à la situation en utilisant la source d’énergie solaire.
Le quartier Bangpooré est desservi en eau potable par l’ONEA à travers les branchements privés et les bornes fontaines. En absence de branchements privés, les ménages s’approvisionnent à la borne fontaine. Deux groupes ont été identifiés lors de nos enquêtes : les ménages s’approvisionnent directement à la borne fontaine et ceux qui font appel aux vendeurs d’eau. Parmi les ménages qui ne disposent pas de branchements au réseau d’adduction en eau potable (40% des ménages enquêtés), 30% sont servis en eau par les vendeurs d’eau contre 10% qui vont eux-mêmes à la borne fontaine pour leur approvisionnement en eau. Le coût du fût d’eau est acheté à 60 F CFA à la borne fontaine mais il est revendu à 400 F CFA auprès des ménages, soit un bénéfice de 340 F CFA par fût d’eau vendu. Ainsi, des femmes s’adonnent à cette vente d’eau à Bangpooré. Elles utilisent une charrette chargée de deux barriques ou fûts de 200 litres, attelée à un âne (planche photographique 2). Cette activité est pratiquée par 13,33% des ménages enquêtés. Ces femmes peuvent approvisionner 3 à 5 ménages par jour en raison d’une barrique d’eau par ménage. Elles approvisionnent également des chantiers de construction en eau, car le quartier est nouvellement loti et son occupation spatiale est toujours en cours.
Cette planche illustre la vente d’eau par les vendeurs et les vendeuses d’eau aux ménages clients qui ne sont pas encore raccordés aux branchements privés de l’ONEA. La charrette chargée de deux barriques et attelée à l’âne est le moyen le plus utilisé à Bangpooré dans la vente d’eau.
L’étude portant sur la problématique d’accès aux services urbains de base en Afrique Subsaharienne révèle qu’en cas d’absence de l’ONEA, les bornes fontaines sont les plus utilisées par les citadins des arrondissements 3, 4 et 11 (L.P. Manly, 2019, p. 57) : ce qui est conforme aux résultats de cette étude. Selon cette même source, 5% des ménages font recours aux vendeurs d’eau dans l’arrondissement 9 de la Commune de Ouagadougou (contre 13,33% pour la présente étude). Selon l’auteur, les forages sont utilisés par la population comme une solution palliative à l’absence des branchements privés. Mais, ce cas particulier n’a pas été évoqué par les ménages enquêtés, la visite de terrain nous a permis de constater l’absence de forages dans le secteur 39 où nous avons mené nos enquêtes.
3.3.2. Des solutions palliatives pour l’alimentation en eau potable des ménages à Bangpooré
Pour le cas spécifique de l’électricité, le quartier Bangpooré de l’arrondissement 9 de la Commune de Ouagadougou a un taux d’électrification nul : le quartier n’est pas alimenté en électricité. Face à cette situation, la population s’adapte à travers l’utilisation des sources d’énergies alternatives. Il s’agit des appareils solaires : lampes et torches chargeables, plaques et batteries solaires, groupes électrogènes. A défaut d’installer un système d’alimentation salaire composé de plaques et de batteries solaires, les ménages utilisent les lampes et torches chargeables au soleil. Ce type d’alimentation est utilisé par 33,33% des ménages enquêtés. Quant à l’utilisation du système solaire complet (plaques et batteries solaires), elle représente 66,67% des ménages. Les ménages ayant recours à ce système solaire s’en servent pour l’alimentation des appareils électroménagers tels que les ampoules, les télévisions, les postes radios, les ventilateurs, les réfrigérateurs, etc.).
Parmi ces ménages, certains font recours aux groupes électrogènes, comme une seconde source d’alimentation et occasionnelle. Il ressort des enquêtes que 10% des ménages enquêtés utilisent le groupe électrogène l’animation musicale lors des cérémonies festives (mariages, baptêmes, fêtes de fin d’année…).
Selon l’Enquête Multisectorielle Continue (EMC-2014), environ 80,7% des ménages à l’échelle nationale, consomment des énergies de sources alternatives provenant notamment des torches à pile (61%) et des lampes chargeables (12,5%). Ces sources alternatives d’énergie engendrent des coûts élevés pour les ménages selon le rapport du Premier Ministère, (2018 : p3). Ainsi, la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables au profit des populations ne bénéficiant pas d’un raccordement aux réseaux électriques de la SONABEL serait une belle perspective pour les résidents des zones nouvellement loties de la ville de Ouagadougou, en particulier de Bangpooré dans l’arrondissement 9.
Conclusion
L’eau potable et l’électricité constituent des services urbains de base essentiels à la vie quotidienne de la population des villes du Burkina Faso. Cependant, à l’instar des villes africaines, Ouagadougou la capitale Burkinabè enregistre des déficits en services d’eau potable et d’électricité. L’arrondissement 9 de cette commune n’échappe pas à cette logique car il enregistre d’une part, une insuffisance numérique en branchements privés et en bornes fontaines et d’autre part, une absence d’électricité au niveau de ses secteurs 39 et 40. S’y ajoute la faiblesse de l’éclairage public. Le quartier Bangpooré connait également une insuffisance en bornes fontaines mais bénéficie d’une abondance numérique des branchements privés, au regard des statistiques disponibles en lien avec les normes nationales d’accès à l’eau potable au Burkina Faso. A partir de l’observation faite sur le terrain et dans les ménages, nous avons constaté le non raccordement de certains ménages (40%) au réseau d’adduction d’eau potable (AEP) de l’ONEA et l’absence de l’électricité dans les ménages enquêtés et sur les voies publiques.
Par ailleurs, la population résidente de Bangpooré s’est adaptée à cette situation de manque d’électricité et fait usage des appareils solaires pour leur alimentation énergétique.
Il semble nécessaire d’accélérer l’électrification de l’arrondissement 9 à travers le renforcement du réseau d’électrification à l’ensemble de sa couverture spatiale et l’activation de la connexion de la zone non électrifiée au réseau d’électricité national. En outre, la dotation de l’arrondissement en nouvelles bornes fontaines est une priorité pour La population, et notamment les ménages non encore raccordés au réseau AEP de l’ONEA. Pour l’arrondissement 9, il est impérieux de renforcer les autres services urbains de base tels que l’hygiène publique, la voirie, le transport intra-urbain.
Références bibliographiques
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[1] Bangpooré signifie derrière les rails ou le chemin de fer : voir la figure 1. Il se compose des secteurs 39 et 40 de l’arrondissement 9.
[2] L’ONEA est une société d’Etat régie par la loi N°25/99/AN du 16 novembre 1999 crée par décret N°85/387/CNR/PRES/EAU du 22 juillet 1985.
[3] La saturation est une technique de collecte qui consiste à définir l’échantillon d’étude lorsqu’on constate une répétition des réponses des enquêtés. Pour cette étude, les réponses des enquêtés se répètent à partir du trentième ménage.
[4] Millenium Challenge Country.
[5] Selon le rapport annuel de l’arrondissement en 2018 (Mairie de l’arrondissement 9, 2018)
[6] Le rapport donne 25 096,444 branchements privés que nous avons arrondis à 25 096 BF.
[7] Les normes nationales indiquent pour la ville de Ouagadougou qu’une borne fontaine dessert 250 habitants alors qu’un branchement privé alimente 9 habitants (C. WASH, 2012 cité par N. COMPAORE, 2017).
[8] Ministère de l’économie, des Finances et du développement (au Burkina Faso).
[9] Avec le PEPU, le Burkina Faso aura plus 960 kilomètres de basse tension, 200 kilomètres de moyenne tension en sous-terrain et près de 100 kilomètres de tensions en aérien (lefaso.net du mardi 5 mai 2020).
Auteurs
1Université Norbert ZONGO de Koudougou (Burkina Faso compaorenadege80@gmail.com