Vulnérabilité spatiale au culicoides dans la commune d’Adjohoun au sud du Bénin

Résumé

La dégradation continue des paysages ruraux des pays du sud sous l’effet conjugué du climat et de la pression humaine a favorisé l’apparition de plusieurs maladies à transmission vectorielle. Dans la commune d’Adjohoun au sud du Bénin, les conditions climatiques et environnementales sont propices au développement et à la présence de Culicoides qui sévissent presque toute l’année. L’objectif de cette étude est de cartographier les zones vulnérables aux piqûres de ce moucheron en utilisant une gamme complémentaire de données éco-géographiques. L’approche méthodologique a consisté au traitement et à la spatialisation des données climatiques comme les hauteurs de pluie et la température. Ensuite, des indices environnementaux comme le NDVI, l’altitude, le NDWI, le NDPI, le NDTI et l’occupation du sol sont extraits des images satellites en vue de caractériser l’habitat larvaire de Culicoides. Le croisement des données ainsi compilées dans un SIG multicritères a permis de générer la carte de vulnérabilité spatiale aux attaques de l’espèce. Les résultats de l’étude révèlent trois niveaux d’exposition potentiels aux piqures de Culicoides à l’échelle du territoire communal. La vulnérabilité est forte sur 111,6154 km2 avec un pourcentage de 38,36 % et modérée sur 85,7826 km2 soit 29,48 %. Les zones de faible vulnérabilité totalisent 93,602 km2 et représentent 32,16 % de l’étendue communale. La carte ainsi obtenue constitue un outil d’intérêt indispensable à la prise de décision aussi bien par les autorités communales et les techniciens en charge de la lutte anti-vectorielle.

L’approche méthodologique a consisté au traitement et à la spatialisation des données climatiques comme les hauteurs de pluie et la température. Ensuite, des indices environnementaux comme le NDVI, l’altitude, le NDWI, le NDPI, le NDTI et l’occupation du sol sont extraits des images satellites en vue de caractériser l’habitat larvaire de Culicoides. Le croisement des données ainsi compilées dans un SIG multicritères a permis de générer la carte de vulnérabilité spatiale aux attaques de l’espèce.

Les résultats de l’étude révèlent trois niveaux d’exposition potentiels aux piqures de Culicoides à l’échelle du territoire communal. La vulnérabilité est forte sur 111,6154 km2 avec un pourcentage de 38,36 % et modérée sur 85,7826 km2 soit 29,48 %. Les zones de faible vulnérabilité totalisent 93,602 km2 et représentent 32,16 % de l’étendue communale. La carte ainsi obtenue constitue un outil d’intérêt indispensable à la prise de décision aussi bien par les autorités communales et les techniciens en charge de la lutte anti-vectorielle.

Abstract

The permanent degradation of rural landscapes of the countries of the south under the combined effect of the climate and of the human pressure favoured the appearance of several diseases with vectorial transmission supported. In Adjohoun district in the south of Bénin, the climatic and environmental conditions are favourable to the development and the presence of Culicoides, which prevails almost all the year. The objective of this study is to chart the vulnerable zones to the punctures of this midge by using a range complementary of ecogeographical data.

The methodological approach consisted in the processing and the spatialization the climatic data like the heights of rain and the temperature. Then, from the environmental indices like the NDVI, altitude, the NDWI, the NDPI, the NDTI and the occupation of the ground are extracted14 DaloGéo, revue scientifique spécialisée en Géographie, Université Jean Lorougnon Guédé, N°001, décembre 2019 ISSN 2707-5028 the satellite images in order to characterize the larval habitat of Culicoides. The crossing of the data thus compiled in a multicriterion SIG made it possible to generate the chart of space vulnerability to the attacks of the species

The results of the study reveal three potential levels of exposure to the punctures of Culicoides on the scale of the communal territory.The vulnerability is strong on 111,6154 square kilometers with a percentage of 38,36 per cent and moderate on 85,7826 square kilometers is 29,48 per cent. The zones of weak vulnerability add up 93,602 square kilometers and represent 32,16 per cent of the communal extent. The chart thus obtained constitutes as well a tool of essential interest to the decision-making by the communal authorities and the technicians in charge of the anti-vectorial fight.

Introduction

Les modifications des paysages sous l’effet conjugué de l’urbanisation et du réchauffement climatique ont eu pour conséquences une occupation anarchique des zones inaptes à l’installation humaine et une émergence des épidémies (D. Gubler et al., 2001, p. 223). Nombre de ces épidémies sont des maladies à transmission vectorielle, c’est-à-dire transmises à un hôte vertébré (homme ou animal) par la piqûre d’un arthropode hématophage, désigné sous le nom de vecteur (A. Tran et al., 2007, p. 420). Parmi ces insectes nuisibles pour les vertébrés, les insectes hématophages occupent une place toute particulière à cause des nuisances considérables qu’ils peuvent occasionner, mais surtout du fait des conséquences sanitaires des pathogènes qu’ils peuvent transmettre (E. Viennet, 2011, p. 5). En effet, les modifications écologiques d’origine naturelle ou se traduisant par une augmentation de la pression anthropique continue sur l’espace au détriment des écosystèmes naturels, ont majoritairement contribué à remodeler l’aire de répartition des vecteurs. Elles ont ainsi favorisé la propagation des maladies qu’ils transmettent (D. Gubler et al., 2001, p. 227 ; D. Rogers et S. Randolph, 2006, p. 349). Au nombre des vecteurs susceptibles de jouer un rôle dans la transmission de divers pathogènes responsables de maladies, J.-Y. Zimmer et al. (2014, p. 301) distinguent les diptères hématophages. Elles constituent une part importante des vecteurs dont le genre Culicoides regroupe plus de 1250 espèces décrites dans le monde (M. A. Dusom, 2012, p. 2). Ce sont des moucherons piqueurs dont la taille est comprise entre 1 et 4 mm, appartenant à la famille des Ceratopogonidae et au genre Culicoides Latreille (J.-Y. Zimmer et al., 2014, p. 301). Pour sa part, A. Borkent (2014, p. 121) en dénombre plus de 1300 espèces valides dont les femelles sont hématophages. L’écologie larvaire de l’espèce est caractéristique des milieux semi-aquatiques, principalement représentés par les substrats humides et riches en débris organiques divers (J.-Y. Zimmer et al., 2013, p. 131). Bien que leur rôle comme vecteurs de maladies parasitaires et virales soit démontré depuis déjà fort longtemps en médecine et surtout en médecine vétérinaire, l’abondance de ces petits diptères peut constituer une véritable nuisance, suite au désagrément causé par la piqûre des femelles. A cet effet, plusieurs études ont mis en évidence, le handicap que constitue leur présence dans le développement agricole en général et notamment l’élevage des ruminants dans certaines régions. C’est le cas de la fièvre catarrhale ovine (A. Tran et al., 2007, p. 429 ; H. Guis, 2007, p. 215-216; J.-Y. Zimmer et al., 2014, p. 485), et la peste équine dans plusieurs régions au Sénégal (M. Fall, 2015, p. 76 ; M. Diarra, 2018, p. 5).

En République du Bénin, les échanges entre l’homme et son milieu sont permanents et expliquent qu’un changement d’état du milieu peut engendrer des conséquences positives et/ou négatives sur l’homme (C. S. Houssou et al., 2015, p. 164). L’abondance des moucherons hématophages dans les milieux humides de la région méridionale du pays résulte des facteurs climatiques et environnementaux qui déterminent la mise en place des habitats favorables au développement des espèces. Selon J.-Y. Zimmer et al. (2014, p. 20), ces conditions largement étudiées de par le monde et déterminant la survie, l’activité et la dispersion de ces espèces sont fortement tributaires de la température (entre 13°C et 35°C), d’une humidité suffisante, de la direction et de la force du vent. A l’heure actuelle, la recherche documentaire ne signale l’existence d’aucune étude conduite sur la typologie des espèces de Culicoides dans la vallée de l’Ouémé, une région hautement stratégique de par son importance agropastorale.

Dans la commune d’Adjohoun, l’urbanisation et le développement des activités humaines entrainent une compétition entre le bâti et l’espace naturel, et une artificialisation progressive du paysage naturel. En conséquence, il est rare de parcourir des zones marécageuses sans subir les désagréments causés par la piqûre des femelles Culicoides. Assez répandues, elles sont responsables de réactions d’hypersensibilité corporelle générant des allergies et sources de nuisance au sein de la population humaine et animale. Au regard de la synthèse des informations collectées à travers la recherche documentaire et des entretiens réalisés en milieu réel avec les populations, les effets induits sur la santé, par les piqûres de ces espèces sont de plus en plus suspectés au sein de la population agricole. De plus, les producteurs et éleveurs sont unanimes à reconnaitre la présence du moucheron piqueur-suceur de sang toute l’année, son abondance et l’intensité de ses nuisances, davantage dans les régions avoisinantes des plans d’eau et des zones marécageuses.

A la lumière de ces différents constats, la détection et l’identification des zones favorables de présence de l’espèce nécessite une caractérisation de la vulnérabilité spatiale des Culicoides à l’échelle de la commune d’Adjohoun. Elles passent par la prise en compte des préférences écologiques de l’espèce et des facteurs environnementaux qui impactent sa biologie pour mieux appréhender la probabilité de risque vectoriel en rapport avec l’environnement local. Pourtant, le développement de techniques d’analyse spatiale permet d’évaluer les variables environnementales générées par les capteurs de télédétection et capturées par les systèmes d’information géographique (M. T. Gebreslasie, 2015, p. 239). Par conséquent, la connaissance des habitats favorables au développement du vecteur par le biais d’images optiques, s’avère indispensable pour aider à comprendre la vulnérabilité locale aux piqûres de ce moucheron en vue d’un renforcement des décisions futures en santé sur le territoire de la commune d’Adjohoun.

1. Données et méthodes

1.1. Présentation du secteur d’étude

La commune d’Adjohoun est située au cœur de la vallée de l’Ouémé au sud du Bénin entre entre 6°37’ et 7°00’ de latitude nord et entre 2°24’ et 2°35’ de longitude est (figure 1). Elle couvre une superficie de 291 km2 environ et s’étend du nord au sud sur 25 km (G. Atchadé et al., 2017, p. 174). La commune d’Adjohoun s’étale sur deux formations topographiques : le plateau de Pobè-Sakété et la basse plaine du fleuve Ouémé, qui connait chaque année une inondation entre les mois de juillet et novembre. Le climat est de type subéquatorial avec deux16 DaloGéo, revue scientifique spécialisée en Géographie, Université Jean Lorougnon Guédé, N°001, décembre 2019 ISSN 2707-5028 saisons pluvieuses et deux saisons sèches. Le territoire communal est drainé par un réseau hydrographique dont le plus important cours d’eau est le fleuve Ouémé.

Figure 1 : Situation géographique de la commune d’Adjohoun

Situation géographique de la commune d’Adjohoun

A l’instar des autres villes du département, la commune d’Adjohoun connait une dynamique démographique importante avec une population de 39 564 habitants en 1979, qui est passée à 75 323 habitants en 2013 et de 78 039 habitants en 2018, selon les estimations de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE). La disponibilité d’un milieu physique favorable dans l’ensemble des localités de la commune, favorise l’exercice d’une gamme variée d’activités dans le secteur primaire et particulièrement l’élevage extensif de bovins, caprins et porcins. La conduite de cette étude a nécessité la mobilisation de données de diverses sources dont les traitements sont effectués suivant plusieurs techniques.

1.2. Données

Les données mobilisées pour la réalisation de ce travail sont d’ordre climatique, environnemental et cartographique.

1.2.1. Données climatiques

Les hauteurs de pluie et de température sont les principales données climatiques utilisées pour la caractérisation de la bio-écologie des vecteurs Culicoides. A cet effet, les valeurs journalières moyennes archivées proviennent des stations météorologiques de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Il s’agit des stations de Bohicon, Cotonou-Aéroport, Toffo et Kétou sur une période de trente ans (1987-2017).

1.2.2. Données environnementales

Cette catégorie de données est relative à la détermination de facteurs environnementaux susceptibles de contribuer à la mise en place des gîtes larvaires de vecteurs. Il s’agit de :

  • L’image LANDSAT 8 du 05/01/2018, scène P 192 R 055, de résolution spatiale 30 m. Cette scène, téléchargée via le portail web de USGS a permis de générer le NDVI (intensité de l’activité chlorophyllienne), le NDWI (teneur en eau des sols), le NDPI (identification des mares et lieux de ponte), le NDTI (turbidité de l’eau) et l’occupation des terres ;
  •  L’image SRTM de 2015, de 30 m de résolution, obtenue sur le même site internet de l’USGS. Elle a servi à l’extraction du réseau hydrographique, de la pente et du facteur topographique et
  • L’image haute résolution (5m) de Google Earth datant de 2018 et utilisée pour la spatiointerprétation du résultat de l’occupation des terres réalisée.

1.2.3. Données cartographiques

Elles regroupent un ensemble de données multi-sources ayant un rapport avec la zone d’étude. Ce sont les couches vectorielles de limites d’arrondissement, du réseau routier, de villages et hameaux. Ces couches sont extraites de la base de données de l’Institut Géographique National (IGN) du Bénin. Ces données concernent également la couche en fichier vecteur du sol obtenu au Centre National d’Agro-Pédologie (CENAP). 

1.3. Méthodes de traitement des données Les données ainsi recueillies ont fait l’objet de traitements spécifiques, réalisés respectivement avec les logiciels ENVI 5.1 pour le traitement de l’image satellitaire et ArcGIS 10.4.1 pour les analyses SIG et la cartographie thématique. 1.3.1. Interpolation des données climatiques et estimation des distances La première tâche exécutée est le calcul des totaux pluviométriques et la moyenne arithmétique annuelle des températures sur les trois décennies de séries journalières. Ensuite, l’interpolation est utilisée pour obtenir des valeurs en tout point d’un site (Y. S. C. Somé, 2010, p. 91) pour les paramètres climatiques étudiés. La méthode d’interpolation spatiale utilisée est le kriging. 1.3.2. Traitements d’images satellites L’utilisation de l’ombrage (shadowing) et la colorisation du rendu altimétrique (color ramp) ont été combinées afin de révéler le plus de détails possibles du facteur topographique. La détermination des conditions écologiques favorables à la présence et au développement de Culicoides varie selon la nature de la couverture au sol (forêts, cultures, marécages, etc.). A ce titre, quatre indices combinant différentes bandes spectrales ont été calculés à partir de la scène de LANDSAT 8. Le tableau 1 fait la synthèse des indices générés suivant les bandes spectrales respectives utilisées.

fig 1

 

Le traitement numérique de l’image satellite LANDSAT 8 a suivi successivement les étapes de la composition colorée, de l’extraction de la zone d’étude, de la classification supervisée, de l’opération de post classification et de la vectorisation. Ces étapes ont été suivies rigoureusement afin d’affiner le résultat de la classification obtenue en complément aux vérifications faites avec les images de Google Earth faute d’opérations de vérités de terrain. La classification par maximum de vraisemblance est la méthode utilisée pour réaliser la cartographie de l’occupation du sol du secteur d’étude. Elle se base sur l’hypothèse selon laquelle les pixels d’une classe sont répartis suivant une distribution connue et attribue chaque pixel à une classe selon une probabilité d’appartenance à cette dernière (L. Vacquié et T. Houet, 2012, p. 507).

1.3.3. Analyse multicritère de la vulnérabilité au Culicoides

L’élaboration de la carte de vulnérabilité au Culicoides dans la commune d’Adjohoun a nécessité le recours à l’Analyse Multicritère Hiérarchique. Cette approche, élaborée par T. L. Saaty (2008, p. 94), est une méthode d’analyse utilisée dans la quantification des caractéristiques qualitatives, par le biais de la pondération (A. Ramos et al., 2014, p. 35). La méthode d’Analyse Multicritère Hiérarchique (AMH) est basée sur la comparaison des différents facteurs, deux par deux. Au préalable, chaque critère de décision a été défini en des classes de valeur en vue de faciliter la quantification des aptitudes de chaque facteur et l’élaboration des indicateurs conformément aux objectifs à atteindre et suivant une échelle de mesure. Dans cette étude, les standardisations binaire et continue sont appliquées pour générer des cartes thématiques ou cartes critères, de classes d’aptitude variée. La comparaison par paire des facteurs permet de déterminer l’importance relative de chaque critère par rapport à une autre et sa contribution à la mise en place de conditions favorables au développement de Culicoides en utilisant l’échelle proposée par Saaty (tableau 2).

fig 2

 

La pondération des critères influe directement sur la qualité du choix effectué (O. S. Chabi Adimi et al., 2018, p. 255). Une fois la matrice de comparaison remplie, on calcule la valeur propre de chacun des critères et le vecteur propre lui correspondant. La valeur propre est la mesure qui permettra d’évaluer la cohérence ou la qualité de la solution obtenue. Afin de tester la cohérence de la réponse qui indique si les données ont un rapport logique entre elles, T. L. Saaty (2008, p. 97) propose le procédé suivant :

fig3

 

C = colonne, N = au nombre de facteur et λ max, une valeur calculée sur la base de la matrice de Saaty, des vecteurs propres et de N et IC = Indice de Cohérence. IA = Indice Aléatoire fixé par Saaty en fonction du nombre de critère (tableau 3).

fig4

 

Si IC > 10 %, il n’y a pas de cohérence dans la comparaison des critères par paire. Par conséquent, la matrice doit être réévaluée. Dans cette étude, le résultat de la comparaison par paires des facteurs et de la pondération de chaque critère est traduit dans le tableau 4.

fig5

 

L’analyse du tableau 4 révèle que la température, l’occupation du sol et la pluviométrie détiennent les poids les plus élevés (0,15 - 017) dans la détermination des différents niveaux de présence de Culicoides. L’altitude, le NDVI, le NDWI, le NDPI et le NDTI contribuent également à la mise en place des conditions propices de ponte, de développement des larves et donc de présence du moucheron avec des poids oscillant entre 0,06 et 0,13. Par ailleurs, les calculs relatifs aux paramètres ont donné les résultats suivants : λmax = 8,3 ; indice de cohérence IC = 0,042 ; indice aléatoire IA = 1,41 ; ratio de cohérence RC = 0,03 < 0,1. Le ratio de cohérence, inférieur à 0,1 permet d’affirmer que les jugements d’appréciation des critères retenus pour l’étude ont été cohérents. L’étape d’agrégation par combinaison linéaire pondérée des facteurs fait suite à celle de la mise en place et de la pondération des critères sur la base de la formule de l’équation ci-dessous :

fig6

 

2. Résultats

Les résultats des traitements effectués ont abouti à la réalisation de cartes d’aptitude.

2.1. Aptitude climatique

La cartographie des précipitations et de la température dans la commune d’Adjohoun est indispensable dans l’étude de l’écologie de Culicoides (planche 1).

fig7fig8

L’examen des figures de la planche 1 révèle que la répartition des précipitations et de la température n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire de la commune d’Adjohoun. En effet, il est à noter une forte concentration des hauteurs d’eau dans la partie sud du secteur d’étude mais qui diminue au fur et à mesure qu’on évolue vers le nord. La moyenne pluviométrique enregistrée est de 1270,35 mm. Par contre, les valeurs de température connaissent une augmentation du sud vers le nord avec une moyenne de 27,83°C. Ces conditions météorologiques créent un biotope favorable à l’espèce, tolérante à l’humidité bien que la température reste l’élément majeur influençant non seulement leur comportement mais également leur propagation.

2.2. Aptitude des indices environnementaux

Plusieurs indices spatiaux sont utilisés pour la caractérisation de l’environnement de l’espèce.

2.2.1. Altitude et NDVI

L’altitude et l’indice du NDVI sont déterminants dans la caractérisation des gîtes larvaires (planche 2). L’analyse des figures de la planche 2 montre que les valeurs élevées du NDVI (NDVI > 0,35) correspondent aux régions de faible altitude (fonds de vallées). Elles sont davantage remarquées dans les vallons humides, constitués majoritaiurement de plans d’eau et d’étendues marécageuses. Couverts la plupart de l’année par une végétation verdyante, ils offrent de bonnes prédispositions et surtout des conditions stables à la mise en place des gîtes larvaires potentiels pour le développement optimal de l’espèce dans la commune d’Adjohoun.

fig9

 

2.2.2. NDWI et NDPI

Ces deux indices sont utilisés pour mettre en évidence le degré d’humidité des sols et l’identification de potentiels sites de ponte de l’espèce (planche 3).

fig10

La lecture des figures de la planche 3 révèle que les fortes teneurs en eau des sols (NDWI ≤ 0,36), correspondant aux potentiels sites de ponte (NDPI > 0,2) de Culicoides, sont concentrées dans les vallons humides. La présence d’eau et donc d’une certaine humidité en ces endroits, assure le maintien de conditions édaphiques adéquates pour l’espèce qui a une préférence pour les sites des pontes à forte ou moyenne teneur en eau. Ils correspondent aux marécages et vallons humides. En effet, les dépôts successifs de matériaux minéraux et organiques sous l’action répétitive de l’érosion contribuent à enrichir les terres agricoles et celles des zones humides en débris organiques divers (biomasse), toute chose favorable à la constitution et la mise en place de gites potentiels de présence et de développement de Culicoides dans la commune.

2.2.3. Occupation du sol et NDTI

Les différents éléments constitutifs du paysage communal, associés à la turbidité de l’eau contribuent à la formation d’une écologie favorable au Culicoides (planche 4). La lecture des figures de la planche 4 indique que la diversité des éléments d’occupation du sol combinés aux effets de lessivage par l’érosion contribue à renseigner l’état de turbidité des cours et des plans d’eau existants dans la commune d’Adjohoun. En effet, il est à noter que globalement, les valeurs de NDTI sont globalement faibles (proches de 0) dans les régions de dépôts correspondant aux étendues marécageuses et aux vallons humides de la commune. La sédimentation saisonnière de débris organiques et minéraux crée donc des conditions adéquates à l’apparition des micro-gîtes naturels ou anthropiques de l’espèce.

fig11

La présence d’intenses activités agricoles et les résidus de récoltes en décomposition dans les zones humides favorisent une pérennisation de l’écologie vectorielle de Culicoides, son développement et sa présence permanente dans la commune.

2.3. Analyse multicritère et vulnérabilité spatiale aux piqûres de Culicoides

La combinaison des paramètres climatiques et environnementaux de l’étude s’avère importante pour générer la carte de vulnérabilité spatiale au Culicoides dans la commune d’Adjohoun. Au regard des exigences de la méthode multicritère hiérarchique utilisée, la valeur de l’indice de cohérence conditionne la pertinence des raisonnements ou des jugements exprimés dans la matrice de comparaison. L’indice du niveau de vulnérabilité aux piqûres de Culicoides est donc déterminé par l’équation : Iv C = ((Température*0,17) + (Occupation du sol*0,161) + (Pluviométrie*0,15) + (Altitude*0,127) + (NDVI*0,11) + (NDWI*0,11) + (NDPI*0,105) + (NDTI*0,067)). L’agrégation des différentes couches d’information relative aux critères d'appréciation avec leurs coefficients de pondération respectifs a permis de générer la carte des niveaux de vulnérabilité spatiale aux attaques de Culicoides dans la commune d’Adjohoun (figure 2).

fig12

L’examen de la figure 2 montre que la commune d’Adjohoun présente des prédispositions certaines au développement, à la survie et aux nuisances des moucherons du genre Culicoides. En effet, trois niveaux de vulnérabilité correspondant à des degrés de nuisances aux populations des différentes localités, ont été identifiés à l’échelle du territoire de la commune. La vulnérabilité est élevée sur 11161,54 ha soit 38,36 % de la superficie communale. Ce niveau de vulnérabilité majoritairement concentrée à l’ouest de la commune, s’observe pour la plupart dans les régions de forte présence de débris organiques humides, indispensables à la ponte des œufs de l’espèce et de maturation des larves. Ce sont généralement des secteurs marécageux et des portions de plantations et d’espaces de culture dans la commune. Les zones de vulnérabilité modérée couvrent 8578,26 ha et représentent 29,48 % de la superficie communale. Elles sont beaucoup plus concentrées vers l’ouest et la région centrale, généralement au voisinage de celles à vulnérabilité élevée. Elles couvrent la plupart des chefs-lieux des arrondissements et prennent en compte les espaces de cultures et jachères et les palmeraies, notamment dans la partie ouest et un peu vers l’est. Quant aux régions de faible vulnérabilité, elles sont concentrées à l’est du territoire communal avec une étendue de 9360,20 ha soit 32,16 % de la superficie communale. Elles sont remarquables sur presque la totalité du plateau communal et intègrent en grande majorité plusieurs éléments du paysage, notamment les espaces de cultures et jachères, les palmeraies et des portions de plantations.

3. Discussion

L’utilisation des techniques de télédétection, du SIG et de l’analyse multicritère pour la détermination des niveaux de risque vectoriel est en évolution avec des perfectionnements notés dans les différentes approches utilisées par les auteurs selon les objectifs poursuivis (D. Kouamé et al., 2018, p. 85 ; A. Chakraborty et P. K. Joshi, 2016, p. 37 ; M. Gebreslasie, 2015, p. 319). L’utilisation des données éco-géographiques (climatiques et spatiales) dans un SIG a conduit à mettre en évidence une évolution qualitative de la modélisation spatiale du risque vectoriel. La caractérisation de l’environnement vectoriel de Culicoides sur la base de données climatoenvironnementales a permis de déterminer trois niveaux de vulnérabilité spatiale à la présence de Culicoides dans la commune d’Adjohoun au sud du Bénin. Ce résultat met en exergue la possibilité de disposer d’indicateurs utiles en épidémiologie à partir d’images satellites. En effet, l’utilisation des images a permis d’identifier les aires potentielles d’intense capacité vectorielle et de forte vulnérabilité aux agressions de l’espèce. Les mares, les plans d’eau et les étendues de production agricoles constituent leur zone de prédilection. Certaines conditions climatiques favorisent la présence de ces agents vecteurs, leur multiplication et leur rapide colonisation des aires. Avec une pluviométrie relativement élevée (1270 mm) et une température moyenne de 27°C, le climat d’Adjohoun est assez propice pour garantir une humidité acceptable à la mise en place des gîtes de la plupart des Culicoides. Ces conditions thermométriques sont identiques à celles indiquées par J.-Y. Zimmer et al. (2014, p. 20) qui ont montré d’ailleurs qu’une humidité élevée est également un critère important pour le développement et la survie des Culicoides. Des résultats similaires ont été mis en évidence dans la région de Corse en France par H. Guis (2007, p. 51) au sujet de Culicoides imicola.

En complément à ces différents éléments, il est important de signaler que le développement larvaire optimal de l’espèce s’effectue surtout dans les milieux semi-aquatiques, disposant de substrats humides, chauds et riches en matières organiques (résidus d’ensilage, excréments, prairies humides, chemins boueux, vase en bord des rivières, etc.). Cette similitude avec les conclusions d’étude de J.-Y. Zimmer et al. (2014, p. 482) est évidente. En effet, les valeurs des différents indices spectrales générés à partir d’image satellite comme le NDVI, le NDPI, le NDWI et le NDTI confirment cette réalité car les valeurs de ces différents paramètres environnementaux sont plus élevés ou faibles dans les milieux de vie de prédilections de Culicoides, c’est-à-dire les secteurs marécageux, les vallons humides, les plans et cours d’eau et les zones humides en général. L’existence de tels biotopes favorables explique l’intensité de présence et de nuisances de l’espèce comme exprimés par les producteurs et les éleveurs de la région, car ces sites potentiels supposés abriter les Culicoides dans la commune d’Adjohoun figurent au nombre des gites larvaires recensés par la littérature et des types généraux d’habitats décrits par J.Y. Zimmer et al. (2013, p. 302). Par ailleurs, la présence signalée d’espace de parcours, le développement de l’élevage extensif de différents types de bétail et l’urbanisation militent également en faveur de la survie de l’espèce dans le paysage de la commune. La présence de porcheries a été d’ailleurs signalée J.Y. Zimmer et al. (2014, p. 484) comme foyer important d’émergence pour l’espèce qui profiterait des conditions particulières des élevages porcins et bovins pour se développer et prospérer localement. C’est un aspect d’intérêt qui devrait faire l’objet d’une étude rigoureuse dans la commune. Toutefois cette étude devrait se baser sur de nouvelles approches en santé animale, comme le couplage des traitements statistiques de données de campagne de piégeages entomologiques avec l’évaluation multicritère spatialisée pour mettre en évidence, les différentes zones de capacité vectorielle des espèces de Culicoides identifiées dans la région en fonction de multiples facteurs. Cependant, il apparait important de signaler que la carte de vulnérabilité obtenue donne un aperçu des probables zones à risque pour les épizooties dans la commune d’Adjohoun. Elle pourrait donc servir de base de réflexions préventives pour des diagnostics plus poussés allant dans le sens de la lutte vétérinaire dans la région.

Conclusion

Les mutations continues du territoire sous l’action anthropique sont de plus en plus les causes d’émergence de vecteurs de maladies. Elles impliquent l’adoption de nouvelles stratégies dans les réflexions menées dans le cadre des opérations de lutte anti-vectorielle. L’approche adoptée pour l’identification des zones vulnérables aux nuisances de Culicoides dans la commune d’Adjohoun se fonde sur la combinaison des données climato-environnementales et de l’analyse multicritère en vue de construire des outils de renforcement des décisions en santé sur un territoire. Elle permet en outre de disposer des cartes pouvant être utilisées pour cibler la surveillance et le contrôle de maladies, surtout dans les régions qui disposent de peu de données épidémiologiques fiables. L’exemple de la commune d’Adjohoun à travers la caractérisation de l’environnement spatial de vulnérabilité de Culicoides soulève l’indispensable réflexion sur le développement des méthodes supportant des jeux de données sanitaires et géographiques limitées et permettant de tenir compte de tous les facteurs pour le risque étudié. De telles approches devraient être utilisées par les décideurs en santé animale et publique vétérinaire.

Références bibliographiques

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Auteurs

1AFRIGIST, Département SIG, Obafemi Awolowo University Campus, Off Road1, PMB : 5545, Ilé-Ifè, Osun State, Nigéria, parfaiter2010@gmail.com

2Maitre-Assistant, AFRIGIST, Département de Cartographie, Obafemi Awolowo University Campus, Off Road1, PMB : 5545, Ilé-Ifè, Osun State, Nigéria, tohozin2003@yahoo.fr

3Doctorant, Ecole Doctorale Pluridisciplinaire / FASHS / Université d’Abomey-Calavi (UAC), République du Bénin (Afrique de l’Ouest), aserleduce@gmail.com

4Doctorant, Ecole Doctorale Pluridisciplinaire / FASHS / Université d’Abomey-Calavi (UAC), République du Bénin (Afrique de l’Ouest), viayimade@gmail.com

Catégorie de publications

Date de parution
31 déc 2019