Variabilités hydro-climatiques et sources d’approvisionnement en eau dans la région du Bounkani (Nord-est de la Côte d’Ivoire)

Introduction

Les études sur les effets des changements climatiques (hausse des températures, fortes précipitations, sécheresses) et leurs impacts occupent une place importante parmi les préoccupations majeures de notre siècle.  Au nombre des impacts potentiels, les aspects liés à l'eau occupent une place prépondérante (M. OUEDRAOGO, 2001 ; E. A. ASSEMIAN et al., 2013). L’eau constitue en effet une ressource naturelle nécessaire à la vie et aux systèmes écologiques. Habitat d’une partie de la faune et de la flore, source de production d’hydro-électricité, élément indispensable en agriculture, élément vital d’alimentation, l’eau est indispensable pour le développement de la vie (G. LIENOU, 2007). La variabilité de la disponibilité de cette ressource peut être toutefois source de nombreux problèmes : trop rare, elle entraîne des situations de pénurie, de désertification, d’exodes des populations ; trop abondante, elle cause des inondations catastrophiques.

Caractérisation des formations végétales de la forêt classée Pénessoulou de Bassila (FCB) nord du Benin

Introduction

Au cours des dernières décennies, les paysages des écosystèmes ont connu des perturbations majeures dues à la fois aux processus naturels et aux activités anthropiques (A. H. ABOU et al., 2009, p. 12). Or, les aires protégées constituent l’élément clé de toute stratégie de conservation de la biodiversité d’un pays ou d’une région (G. AKOUEHOU et al., 2019, p.5).

Marchés vivriers du District du Bas-Sassandra

Introduction

La réalisation de la sécurité alimentaire passe par une régularité spatio-temporelle des produits vivriers. Cette régularité exige une bonne organisation des points de transite des produits d’où l’importance des marchés vivriers.  

Dans le District du Bas-Sassandra, l’antenne régionale de l’Office d’Aide à la Commercialisation des Produits Vivriers a évalué à 22 699,27 tonnes la quantité de produits vivriers qui a transité sur les marchés du District soit une hausse de 45,75% en 2015 par rapport à 2014. Les marchés constituent à 46% le principal mode d’accès à la nourriture des ménages dans cette partie du pays. L’achat sur les marchés a été le mode d’accès prédominant pour les aliments de base que sont le riz (73%), la banane plantain (52%) et le manioc (48%). Sur la quasi-totalité des marchés du District du Bas-Sassandra, la tendance était à la hausse. Ces résultats sont le fruit de mécanismes de fonctionnement développés par les acteurs du vivriers entre les marchés pour favoriser la régularité spatio-temporelle des produits dans tous le District du Bas-Sassandra. Alors :

Occupation du sol et distribution des glossines dans la zone de Méagui (sud-ouest de la Côte d’Ivoire)

Introduction

En Côte d’Ivoire, la superficie occupée par la forêt a diminué sous l’effet des activités humaines. « De 16 millions d’hectares en 1900, la forêt est passée e 7,85 millions d’hectares en 1986 à 5,09 millions d’hectares en 2000, puis à 3,6 millions d’hectares en 2015 » (REDD+, 2017, p.1). La principale cause de cette rétraction forestière est l’agriculture, pilier de l’économie ivoirienne. C’est ainsi que « le café et le cacao contribuent depuis 2012 à plus de 14% du PIB et à 38% des produits d’exportation » (K.M. KONAN et al., 2017, p.14). L’économie ivoirienne doit cette performance en grande partie au développement des fronts pionniers de café et de cacao. « Débuté en 1930 dans le Sud-Est du pays, le front pionnier de café et de cacao s’est progressivement étendu dans le Centre-Est, puis a gagné le Centre-Ouest autour des années 1955 et le Sud-Ouest en 1970 » (G.J. IBO, 2007, p.8). Cet itinéraire géographique des fronts pionniers a parfois eu comme conséquence le développement des foyers de Trypanosomiase Humaine Africaine (THA ou maladie du sommeil). En effet, depuis la période coloniale, « les foyers de la THA, sont apparus à l’intérieur des fronts pionniers, en particulier ceux générés par les plantations de café et de cacao » (J-P. HERVOUËT et al., 2000, p.212).

Téléphonie mobile et commerce régional à Korhogo dans le contexte de la COVID 19

La ville de Korhogo est un relais important du commerce régional qui anime les marges frontalières entre la Côte d’Ivoire et ses voisins de l’hinterland (Figure 1) (N. DABIE, 2005, p. 8 ; ECOLOC, 1999, p. 190 ; P. LABAZÉE et al, 1993, p. 125).

Cette ville est la porte d’entrée des bétails et des céréales produites dans les pays de l’hinterland et exportés en Côte d’Ivoire pendant les périodes de soudures. Il est également le lieu de destination de nombreuses marchandises issues du marché mondial telles que les motocycles et leurs pièces de rechanges (I. DOSSO, 2021, p. 138 ; PACIR, 2012, p. 20-21). C’est dans ce contexte d’interdépendance entre les marchés frontaliers de l’espace compris entre Korhogo, Sikasso et Bobo-Dioulasso (espace SKBO) que survient cette pandémie.

Analyse des sécheresses hydrologiques et météorologiques de la sous-préfecture de Korhogo, zone tropicale soudanienne du nord de la Côte d’Ivoire

Introduction

La sécheresse est définie comme un déficit de précipitations sur une période de temps prolongée qui provoque une pénurie d'eau pour une activité dans un secteur de l'environnement (OMM, 2012, p 15). Elle est un phénomène universel qui touche plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire en fait partie. Le centre, le nord et l’est sont caractérisés par des diminutions très considérables des pluviométries depuis des années 1970 (B.T.A. GOULA, 2006, p. 5). Elle a des effets néfastes sur l’ensemble des secteurs, à savoir l’environnement, le social et l’économie. Sa gestion nécessite de mettre à la disposition des organes concernés les informations nécessaires de son suivi afin de prendre les mesures d’atténuation et les programmes de réponses qui permettent de minimiser ses impacts (C. FAYE et al, 2015, p. 21).

Projections pluviométriques à l’horizon 2060-2100 au service de l’agriculture dans le nord de la Côte d’Ivoire (département de Korhogo)

Introduction

À l’image des pays d’Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire fait face à un phénomène de variabilité climatique sans précédent à l’échelle historique (BROU et al., 2005, p. 533 et DEKOULA et al., 2018, p. 13201). Cette variabilité spatio-temporelle du climat est un frein à la production agricole (SULTAN et al., 2005, p. 13). Elle pèse sur les personnes, le capital des exploitations et sur leurs résultats, mais également sur les dynamiques collectives, le tout contribuant à accroitre la vulnérabilité des plus pauvres (M. J. DUGUE et al., 2012, p. 2). Ces péjorations climatiques interrogent la capacité d’adaptation des écosystèmes et des sociétés (DOSSIER DE PRESSE, IRD, 2015, p. 6) comme le préconise le Groupe d’Experts intergouvernemental sur Evolution du climat (GIEC) dans son quatrième rapport publié en 2007. Selon R. BALLIET et al. (2016, p. 221) on peut limiter les effets des perturbations climatiques soit en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (atténuation), ou soit en s’adaptant (adaptation).