Activités agricoles et conflits fonciers sur les terres de la Sous-préfecture de Péhé (ouest de la Côte d’Ivoire)
Introduction
A l’orée de l’indépendance, la politique ivoirienne de développement économique s’est basée sur un modèle économique agro-exportateur privilégiant les cultures pérennes telles que le café et le cacao. Ce modèle a favorisé l’exploitation des ressources naturelles de façon extensive en zone forestière. Ainsi, de vastes surfaces de couvert forestier ont été détruites suite à la mise en place des activités agricoles, à l’exploitation abusive des essences forestiers et à la collecte de bois d’énergie. Par ailleurs, la politique d’immigration menée par la Côte d’Ivoire qui se caractérisait par l’ouverture des frontières, couplée à la croissance rapide de l’économie ivoirienne, a attiré des travailleurs migrants des pays voisins (HUMAN RIGHTS WATCH, 2013, p.4). Les migrations ont ainsi assuré l’occupation des terres et l’expansion de l’espace géographique surtout dans les milieux ruraux (B. MBOUP, 2017, p.78).