Bénin

Dynamique d’occupation des terres et persistance des forêts claires dans le domaine soudanien au Bénin (Afrique de l’Ouest)

Introduction

Les forêts tropicales sèches sont des biomes tropicaux fortement menacés en dépit des nombreux services écosystémiques qu’elles offrent (K. STAN et A. SANCHEZ-AZOFEIFA, 2019, p. 1). Ces menaces que sont entre autres les taux exceptionnellement élevés de changements dans l'utilisation des terres, le rythme alarmant de disparition des forêts, les phénomènes climatiques extrêmes (K. STAN et A. SANCHEZ-AZOFEIFA, 2019, p. 1; Z. G. SIYUM, 2020, p. 2) participent à la fragmentation des forêts et à la reconfiguration du paysage (L. O. S. N. DOSSA et al., 2021, p. 55 ; M. KOUAGOU et al., 2019, p. 1965).

Dynamique spatio-temporelle de l’occupation des terres et modélisation prédictive à horizon 2030 au sud du plateau de Sakété (sud-est du Bénin)

Introduction

L’extension des zones urbaines constitue un phénomène mondial par son caractère universel, elle revêt cependant dans les pays en développement et particulièrement en Afrique subsaharienne quelques particularités : elle est récente et s’opère à un rythme de plus en plus accéléré et se manifeste par l’étalement urbain (D. M. BALOUBI, 2018, p. 120). Les études sur les perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest ont montré que l’Afrique est en pleine urbanisation avec un taux qui est passé de 14 % en 1960 à 40 % en 1990 et les projections donnent 63 % pour 2020 (J. GNELE, 2010, p. 13).

Vulnérabilité spatiale au culicoides dans la commune d’Adjohoun au sud du Bénin

Introduction

Les modifications des paysages sous l’effet conjugué de l’urbanisation et du réchauffement climatique ont eu pour conséquences une occupation anarchique des zones inaptes à l’installation humaine et une émergence des épidémies (D. Gubler et al., 2001, p. 223). Nombre de ces épidémies sont des maladies à transmission vectorielle, c’est-à-dire transmises à un hôte vertébré (homme ou animal) par la piqûre d’un arthropode hématophage, désigné sous le nom de vecteur (A. Tran et al., 2007, p. 420). Parmi ces insectes nuisibles pour les vertébrés, les insectes hématophages occupent une place toute particulière à cause des nuisances considérables qu’ils peuvent occasionner, mais surtout du fait des conséquences sanitaires des pathogènes qu’ils peuvent transmettre (E. Viennet, 2011, p. 5). En effet, les modifications écologiques d’origine naturelle ou se traduisant par une augmentation de la pression anthropique continue sur l’espace au détriment des écosystèmes naturels, ont majoritairement contribué à remodeler l’aire de répartition des vecteurs. Elles ont ainsi favorisé la propagation des maladies qu’ils transmettent (D. Gubler et al., 2001, p. 227 ; D. Rogers et S. Randolph, 2006, p. 349). Au nombre des vecteurs susceptibles de jouer un rôle dans la transmission de divers pathogènes responsables de maladies, J.-Y. Zimmer et al. (2014, p. 301) distinguent les diptères hématophages. Elles constituent une part importante des vecteurs dont le genre Culicoides regroupe plus de 1250 espèces décrites dans le monde (M. A. Dusom, 2012, p. 2). Ce sont des moucherons piqueurs dont la taille est comprise entre 1 et 4 mm, appartenant à la famille des Ceratopogonidae et au genre Culicoides Latreille (J.-Y. Zimmer et al., 2014, p. 301). Pour sa part, A. Borkent (2014, p. 121) en dénombre plus de 1300 espèces valides dont les femelles sont hématophages.