Dépistage du VIH en Côte d’Ivoire : cas des personnes regroupées dans les camps de prière évangélique et de prêtresse dans le Département d’Akoupé

Résumé

La méconnaissance du statut sérologique des populations qui fréquentent les camps de prière évangélique et de prêtresse pour leurs problèmes de santé, reste une préoccupation. L’objectif de la présente étude est de mettre en évidence le taux d’infection VIH des populations regroupées dans les camps de prière évangélique et de prêtresse. A l’aide d’une recherche documentaire et d’une enquête de terrain, des informations ont été collectées. Les résultats obtenus font l’inventaire de 8 camps de prière évangélique et de 28 camps de prêtresse. Sur un échantillon de 570 personnes soumises à l’étude, 19,30% sont regroupées dans les camps de prière évangélique contre 80,70% dans les camps de prêtresse à la recherche d’un mieux-être. La perception faite de la maladie par 22,67% et 41,51% des enquêtés respectivement dans les camps de prière et de prêtresse a constitué, l’essentiel des raisons liées à la fréquentation de ces différents sites de regroupement. Par ailleurs, l’inefficacité ou l’incapacité de l’hôpital à traiter le mal a été évoqué par 14,15% des enquêtés comme la raison de la fréquentation des camps de prière évangélique et de prêtresse tandis que la cherté des soins hospitaliers a amené 13,88% d’autres à fréquenter les prêtresses. La plupart des maladies déclarées sont des affections inaugurales de l’infection VIH avec une large proportion pour la toux chronique (26,67% dans les camps de prière évangélique et 34,67% dans les camps de prêtresse). L’application des Tests de Diagnostic Rapide aux enquêtés a permis d’obtenir un taux d’infection VIH de 15,44% au sein des populations regroupées dans les camps de prière évangélique (15,45%) et de prêtresse (15,43%) du département d’Akoupé pour un motif de santé.

Abstract

The serologic ignorance of the statute of the populations which attend the camps of evangelic prayer and priestess for their problems of health, remains a concern. The objective of this study is to highlight the rate of infection VIH of the populations gathered in the camps of evangelic prayer and priestess. Using an information retrieval and of an investigation of ground, information was collected. The results obtained make an inventory of 8 camps of evangelic prayer and 28 camps of priestess. On a sample of 570 people subjected to the study, 19.30% are gathered in the camps of evangelic prayer against 80.70% in the camps of priestess in the search of a greater comfort. The made perception of the disease by 22.67% and 41.51% of surveyed respectively in the camps of prayer and priestess constituted, the main part of the reasons related to the frequentation of these various sites of regrouping.In addition, the inefficiency or the incapacity of the hospital to treat the evil was evoked by 14.15% of surveyed like the reason of the frequentation of the camps of evangelic prayer and priestess while the dearness of the hospital care led 13.88% of others to attend the priestesses. The majority of the declared diseases are inaugural affections of infection VIH with a broad proportion for chronic cough (26.67% in the camps of evangelic prayer and 34.67% in the camps of priestess).The application of the Diagnostic tests Fast to surveyed made it possible to obtain a rate of infection VIH of 15.44% within the populations gathered in the camps of evangelic prayer (15.45%) and priestess (15.43%) of the department of Akoupé for a reason for health.

 

Introduction

Découvert aux États-Unis en 1983, le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) est de nos jours l’un des plus grands meurtriers de la planète. Jusqu’en 2018, 74,9 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 32 millions sont décédées de maladies liées au Syndrome Immunodéficitaire Acquis (SIDA) dans le monde (ONUSIDA, 2019, p. 1).  En 2018, 460 000 personnes vivaient avec le VIH en Côte d’Ivoire avec une incidence de 0,7%, toutes tranches d’âges confondues et 16 000 sont mortes de maladies liées au SIDA. Avec un taux de prévalence de 3,2% du VIH, la Côte d’Ivoire demeure l’un des plus touchés en Afrique de l’Ouest. La prévalence était de 2,6% chez les adultes (15-49 ans) et le nombre de décès est passé de 24 000 en 2010 à 16 000 en 2018 (ONUSIDA, 2018, p. 1).

Jusqu’à présent, la prévention constitue le seul moyen efficace de lutte contre l’évolution de cette pandémie en l’absence de vaccin (C. T. TEMAH, 2009, p. 73). Elle passe par le dépistage car les personnes déjà infectées doivent être informées de leur statut pour ne pas transmettre la maladie à leurs partenaires. En effet, le fait de connaître sa séropositivité permet de prendre des mesures appropriées pour se protéger ou bénéficier d’un traitement antirétroviral afin d’avoir une charge virale indétectable (J. G. MOULIE, 2016, p. 348). Pour K. BENYAHYA (2014, p. 17), la combinaison d'un dépistage associé à un traitement efficace pourrait réduire la transmission du VIH jusqu'à une élimination complète de la transmission. C’est pourquoi, l’OMS a mis en place les Tests de Diagnostic Rapide (TDR) de l’infection à VIH dans un but d’élargir l’offre de dépistage en dehors d’un laboratoire d’analyse (K. BENYAHYA, 2014, p. 31).  Le dépistage du VIH qui se faisait dans un laboratoire de biologie médicale jusqu’en 2010 (A. B. Gautheret-Dejean, 2013, p. 9) est renforcé par des tests rapides afin d’atteindre la population isolée des centres de dépistage. Ces tests rapides sont des outils utiles par leur facilité d’utilisation et leur rapidité de réalisation sur place. Plusieurs études ont été réalisées pour évaluer la faisabilité d’une telle démarche (FIEBIG et al., 2003 cité par F. BARIN et F. SIMON, 2013, p. 2). Parmi les nouvelles cibles à toucher, se trouve la population qui a recours aux camps de prière évangélique et de prêtresse pour leurs problèmes de santé. La cherté des soins modernes et la perception négative de la maladie constituent entre autres, les principales raisons qui rendent encore plus difficile le dépistage du VIH de ce groupe de population. Pourtant, celles-ci aideraient à bénéficier d’une prise en charge précoce.

Le département d’Akoupé compte 11 structures sanitaires avec un faible taux d’utilisation (11,40%) de l’hôpital général de référence (Ministère de la santé et l’hygiène publique/Direction de l’Informatique et de l’Information Sanitaire, 2018, p. 174). Son unique centre de dépistage au sein de l’hôpital général d’Akoupé enregistre un taux d’infection VIH de 3,7% (Hôpital Général d’Akoupé, 2019). Quelques études citées plus haut, ont porté sur les voies de transmission du VIH ainsi que les moyens de prévention, mais aucune étude ne s’est penchée sur le dépistage d’un plus grand nombre de population en dehors des centres de dépistage classique. Le présent article met en évidence le taux d’infection VIH des populations regroupées dans les camps de prière évangélique et de prêtresse. De façon spécifique, il s’agit de faire l’inventaire des camps de prière évangélique et de prêtresse et d’étudier le statut sérologique des enquêtés.

1. Matériel et techniques de collecte des données

1.1. Présentation de la zone d’étude

Le département d’Akoupé est situé dans la région de la Mé au sud-est de la Côte d’Ivoire (06°14’ à 06°30’ N, 003°37’ à 003°48’ W). Il est en effet limité au nord par la ville de Bongouanou, à l’est par le département d’Abengourou, au sud par le département d’Adzopé et à l’ouest par le département d’Agboville (figure 1). 

Fig12_1.png

Le département d’Akoupé compte trois sous-préfectures (Akoupé, Bécouéfin et Afféry). Il couvre une superficie de 1 580 km2 avec une population estimée à 119 028 habitants soit une densité de 76 habitants/km2 (INS-RGPH, 2014).

1.2. Techniques de collecte des données

Deux techniques ont été utilisées dans cette étude : la recherche documentaire et l’enquête de terrain. Pour la recherche documentaire, les données statistiques de l’INS-RGPH (2014) ont permis de connaître le volume de la population d’Akoupé et ses caractéristiques tandis que celles de l’ONUSIDA (2018), ont permis de connaître le taux d’infection VIH dans le monde entier, en Afrique et en Côte d’Ivoire. Les publications de l’OMS ont permis également d’avoir des informations générales sur les voies de transmission de la maladie. Quant à l’enquête de terrain, un inventaire, une observation, une interview et une enquête par questionnaire ont été faits. L’inventaire a consisté à faire le recensement exhaustif de tous les camps de prière évangélique et de prêtresse dans le département d’Akoupé ainsi que les populations regroupées dans ces lieux. L’observation a permis d’assister les séances de délivrance sur les différents sites et de suivre le déroulement des tests de dépistage du VIH appliqués aux enquêtés. Un infirmier Diplômé de l’Etat, agent contractuel à l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) « Vivons Sans Sida (VSS) » préalablement formé et commis à la tâche s’est servi d’un kit de dépistage composé d’une paire de gangs jetables, des lancettes stériles à usage unique (Litetouch), des lingettes alcoolisées (Alcohol pad), l’Alere Determine, des flacons de diluant ou tampon de migration et le Stat-Pak.

L’entretien a consisté à interroger les guides spirituels (prêtresse pour les camps de fétichisme ou « homme de Dieu » pour les camps de prière évangélique) concernant les cas de maladies des personnes qu’ils reçoivent. Il a permis de comprendre le bien-fondé du dépistage sans toutefois mettre en cause leur rôle, mais la satisfaction du patient à la suite d’un traitement antirétroviral leur pourrait être attribuée. Après une séance de sensibilisation à de grande masse sur les différents sites et dans le but de connaître les différentes raisons du choix des camps de prière évangélique et de prêtresse, un questionnaire a été administré auprès des patients et des parents des malades. Ainsi, sur un effectif de 180 personnes inventoriées dans les différents camps de prière, 110 ont accepté de se soumettre au test. Dans les camps de prêtresse, ce sont 460 personnes sur 610 qui ont été enquêtées. Au total, ce sont 570 personnes qui ont été interrogées de janvier à février 2019, période pendant laquelle la fatigue suite aux travaux champêtres, pousse la population de la zone à rechercher les soins.

1.3. Traitement des données

La saisie des données collectées a été effectuée puis traitée à l’aide du logiciel sphinx. Cela a permis de réaliser des tableaux à plat ou croisés des variables d’effectifs des principaux critères retenus dans la fréquentation des camps de prière et de fétichisme comme type de recours ainsi que l’enquête sérologique. Les différents résultats sont exportés sous forme de graphiques. La réalisation des cartes a été possible grâce au GPS qui a permis de géoréférencer tous les camps de prière évangélique et de prêtresse dans le département d’Akoupé. Ces données à la fois quantitatives et qualitatives obtenues ont été confrontées aux résultats des études antérieures pour les analyses descriptives.

2. Résultats

2.1. Des camps de prière évangélique et de prêtresse de plus en plus sollicités dans le département d’Akoupé

L’inventaire des camps de prière évangélique et de prêtresse, la répartition des enquêtés selon les camps, les principales raisons à leur recours et les différentes maladies prises en charge ont été examinés.

1.2.1. Inventaire des camps de prière évangélique et de prêtresse dans le département d’Akoupé

Dans le département d’Akoupé, les résultats de l’inventaire des camps de prière évangélique et de prêtresse sont représentés sur la figure 2. Lors de cette étude, 28 camps de prêtresse et 8 camps de prière évangélique ont été dénombrés dans le département (figure 2).

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Concernant la répartition des camps de prêtresse, le village de Bacon compte le plus grand nombre (6) suivi de ceux d’Ahéoua (4) et d’Assikoun (4). La sous-préfecture de Bécouéfin n’en compte que 3 de même qu’Akoupé, le chef-lieu du département. Afféry et Assangbadji comptent chacun 2 camps de prêtresse alors que Yadio abrite un seul.

Quant aux camps de prière évangélique, on en dénombre 2 dans chacune des localités d’Akoupé-ville et de Bonahouin. Les sous-préfectures d’Afféry et de Bécouéfin ainsi que les villages d’Agbaou et de Bacon abritent chacun un seul camp de prière évangélique.

2.1.2. Répartition spatiale des enquêtés selon les différents sites de regroupement

La répartition des enquêtés dans les sites de regroupement est présentée dans le tableau 1.

Fig12_3.png

Dans cette étude, l’enquête a porté sur 570 personnes (patients ou parents de malades) parmi lesquelles 110 soit 19,30% sont dans les camps de prière évangélique contre 460 représentant 80,70% dans les camps de prêtresse. Toutefois, dans les camps de prière évangélique, une proportion importante d’enquêtés se regroupent sur les sites de Bonahouin (41,82%) suivi de ceux d’Akoupé (20%). Egalement 14,55% et 10,91% des enquêtés sont regroupés respectivement sur les sites d’Afféry et de Bacon. A Bécouéfin, ce sont 7,12% des enquêtée qui sont regroupées dans son camp de prière évangélique.

Le village d’Agbaou compte très peu d’enquêtés sur son unique site (5,45%). Quant au camp de prêtresse, on dénombre 19,35% des enquêtés à Bacon. A Agbaou, ce sont 13,48% de la population enquêtée qui recourent à la prêtresse. Cette proportion est de 12,17% à Assikoun et de 11,74% à Akoupé. Les sites de Bécouéfin, d’Ahéoua et d’Afféry regroupent respectivement 11, 30%, 11,09% et 10,87% des enquêtés. Assangbadji et Yadio n’en comptent chacun que 5% des enquêtés.

Les photos 1 et 2 montrent respectivement des camps de prière évangélique et de prêtresse que les populations fréquentent pour leur guérison, la quête de bonheur, la prospérité, etc.

Fig12_4.pngFig12_5.png

Les raisons de fréquentation des camps de prière évangélique et de prêtresse évoquées par les enquêtés, sont présentées dans le tableau 2.

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L’analyse du tableau 2 montre que dans les camps de prière évangélique, la perception de la maladie a constitué l’essentiel des raisons (22,67%), suivie des pratiques religieuses (20,35%) qui cadrent avec la prière pour combattre l’ennemi ou la maladie. L’inefficacité ou l’incapacité de l’hôpital à faire face au mal constitue 14,53% des raisons, quand 2,90% de celles-ci sont liées à la cherté des soins hospitaliers. Se mettre à l’abri des forces maléfiques englobe 12,79% des raisons de la sollicitation des camps de prière. Les problèmes spirituels ont constitué à 11,05% des causes du recours aux camps de prière évangélique sans oublier les autres raisons qui correspondent à 12,22% de cette sollicitation. L’éloignement d’un centre de santé a été indexé par 3,49% des enquêtés. Quant au recours aux camps de prêtresse, l’origine et/ou la gravité du mal correspond à 43,13% des raisons. L’inefficacité ou l’incapacité des soins modernes et la raison de coût ont représenté respectivement 14,15% et 13,88% des causes à se fier aux camps de prêtresse. La protection contre les forces maléfiques a constitué 11,86% des raisons liées à la fréquentation des camps de prêtresse alors que 10,24% sont liées à un problème spirituel. Les considérations ancestrales et les autres raisons ont constitué chacune 3,37% des explications des enquêtés à demeurer dans un camp de prêtresse tandis que 1,62% sont liées à l’éloignement d’un centre de santé.

2.1.3. D’autres maladies déclarées par les enquêtés sur les différents sites de l’étude

Les autres maladies déclarées par les enquêtés sur les différents sites de l’étude sont consignées dans le tableau 3. 

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Dans cette étude, 20,83% des enquêtés n’ont déclaré aucune des maladies comme étant la cause de leur présence dans les camps de prière évangélique. Ils sont des parents de patients. La toux chronique a constitué la principale maladie déclarée (26,67%) suivie de la démence avec 14,16%. Il a été également déclaré le zona (12,50%), l’amaigrissement (10%), des troubles digestifs (6,67%) et la candidose buccale (4,17%). Les autres maladies déclarées correspondent à 5% des cas. Au sein des camps de prêtresse, 21,57% des enquêtés lient leur présence à aucune maladie. Par contre, la toux chronique figure la plus importante des maladies déclarées (34,67%), suivi des troubles digestifs (15,10%). Le zona a représenté 10,48% des maladies déclarées. Quant aux proportions de l’amaigrissement et de la candidose buccale, celles-ci occupent respectivement de 8,47% et de 1,85%. La part de la démence est de 4,47% et celle des autres maladies déclarées est de 3,39%. Ce sont des maladies qui ont été déclarées par les enquêtés sans aucune connaissance de leur statut sérologique dans les camps de prière évangélique et de prêtresse.

2.2. Enquête sérologique à l’aide des Tests de Diagnostic Rapide (TDR)

Il s’agit ici de l’application des tests Alere Determine et Stat-Pak aux enquêtés afin d’évaluer leur taux d’infection VIH dans cette étude.

2.2.1. Application du test Alere Determine aux enquêtés comme premier outil de diagnostic de l’infection VIH

L’application du test Alere Determine aux enquêtés permet de détecter les anticorps dirigés contre un agent infectieux. Après avoir mis les gangs, le bénévole, préalablement formé à l'utilisation des TDR effectue un prélèvement sanguin à l’aide d’une lancette du bout du doigt déjà désinfecté par la lingette alcoolisée. Cet échantillon est ensuite déposé à l’une des extrémités d'une membrane fixée sur un support plastique (test Alere Determine), qui après l’ajout du diluant en zone 1 (photo 3) migre vers les fenêtres de lecture en zones 2 et 3 dans le but de détecter la présence d’anticorps.

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On observe sur la photo 3 l’apparition d’un trait patient (2) et d’un trait control (3) permettant de dire que le test est positif. Ce qui signifie que l’enquêté développe une maladie liée au sang qui peut être une infection au VIH. Par ailleurs, l’apparition du seul trait patient signifie que le test est négatif, ce qui indique qu’aucun anticorps n’a été détecté dans l’échantillon. Les différentes observations portées sur ce premier test appliqué aux enquêtés sont représentées dans le tableau 4.

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Dans les camps de prière évangélique, sur les 110 enquêtés soumis au test Alere Determine, 72 soit 64,45% sont du trait patient donc négatif au test contre 38 soit 34,54% du trait control (positif au test). Le grand nombre d’enquêtés négatifs au test est regroupé à Bonahouin (45,83%) suivi des camps d’Akoupé-ville (18,05%). Par contre, les enquêtés réactifs au test sont représentatifs à Akoupé-ville (23,68%). Quant aux camps de prêtresse, sur 460 enquêtés 321soit 69,78% sont négatifs au test contre 139 soit 30,22% positifs au test. Bacon affiche le plus grand nombre d’enquêtés réactifs au test (20,14%) suivi d’Akoupé (18,71%). Cependant, Bacon a le taux du test négatif le plus important (19%) dans les camps de prêtresse.

2.2.2. Application du test Stat-Pak aux enquêtés pour la confirmation d’une infection VIH

Uniquement appliqué quand la détection d’anticorps est positive, le Stat-Pak dit test de confirmation atteste ou non une infection au VIH. Le processus consiste également à prélever du sang avec la lancette au bout du doigt qu’on met en contact avec la boucle d'échantillon. L’ajout d’une solution réactive (diluant) permet d’établir ou non la présence d’anticorps dirigés contre le VIH, virus responsable du sida. La photo 4 montre la boucle d'échantillon (1) et la fenêtre de lecture (2).

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Le résultat de ce test est positif à l’apparition de 2 bandes (1 bande test et 1 bande de contrôle). L’enquêté est infecté par le VIH. Par ailleurs, le résultat du test est indéterminé quand c’est seulement la bande test qui apparaît. Les différentes observations portées sur le test de confirmation appliqué aux enquêtés sont représentées dans le tableau 5.

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Selon l’étude, sur les 88 enquêtés réactifs au premier test, dans les camps de prière évangélique, 17 soit 44,74% ont réagi positivement au test de confirmation avec l’apparition de 2 bandes. Ce qui confirme leur infection au VIH. Ce taux est plus important à Akoupé-Ville et à Bonahouin (29,41%). A Afféry, ce sont 17,66% des enquêtés regroupés dans les camps de prière qui sont déclarés séropositifs alors que ce taux à Bacon et à Bécouéfin est 11,76%. Quant aux enquêtés au sein des camps de prêtresse, 71 (soit 51,08%) des 139 de trait de control ont été positifs au test de confirmation. L’infection au VIH au sein des camps de prêtresse à Akoupé-ville est de 19,72% suivi de Bacon avec 14,08%. Afféry a un taux de 12,68%, celui d’Agbaou et de Bécouéfin est de 11,27%. Assikoun et Ahéoua comptent respectivement 9,86% et 8,45% des enquêtés infectés par le VIH dans les camps de prêtresse tandis que ce taux est de 7,04% à Assangbadji et de 5,63% à Yadio.

2.2.3. Taux de prévalence de l’infection VIH dans les camps de prière évangélique et de prêtresse dans le département d’Akoupé

L’analyse globale de l’infection VIH des enquêtés permet de mettre en évidence la prévalence de cette infection au sein des camps de prière évangélique et de prêtresse dans le département d’Akoupé. La synthèse des résultats est représentée sur la figure 3.

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Selon la figure 3, sur les 88 enquêtés infectés dont 17 dans les camps de prière et 71 dans les camps de prêtresse, le chef-lieu de département (Akoupé) compte 21,59% de personnes vivant avec le VIH et est suivi de la sous-préfecture d’Afféryet du village de Bacon avec 13,64%. Ce taux est de 11,36% à Bécouéfin. Agbaou et Assikoun n’en comptent que respectivement 9,09% et 7,95% des enquêtés infectés. On en dénombre également 6,82% et 5,68% respectivement à Ahéoua et Bonahouin. Yadio compte seulement 4,55% des infectés VIH dans la présente étude.

3. Discussion

3.1. Une zone fortement couverte par les camps de prière évangélique et de prêtresse

Cette étude montre l’importance des camps de prière évangélique et de prêtresse dans le recours aux soins de santé dans le département d’Akoupé. La forte présence des camps de prêtresse (28) est liée à l’importance qu’accordent ces peuples aux dieux de leurs ancêtres qui longtemps, ont été utiles aux africains. Dans l’imaginaire populaire des africains, aucune maladie n’est en effet le fait du hasard. Elle découle de la colère des génies ou d’une attaque des sorciers. La prêtresse se présente comme le voyant qui peut prédire l’origine de la maladie et opérer par la prière ou incantation la guérison. Le rôle de la prêtresse ou du féticheur dans les types de recours avait été évoqué par J. G. MOULIE (2016, p. 172) dans laquelle l’auteur relève que les femmes qui ont un souci de conception doivent consulter les anciens et les féticheurs pour se soigner. En plus de ces camps de prêtresse, nombreuses églises indépendantes font également leur apparition dans cette étude, fondées par des évangélistes. Au sein de ces églises se trouvent des camps de prière indiqués par des pancartes et affiches dans les rues, sur lesquels l’on peut lire des titres évocateurs tels que « camp de délivrance », « ministère du combat spirituel », etc. Cette observation a été déjà relevée par M. LASSEUR (2010, p. 128). Ces différents sites de regroupement constituent des zones importantes pour le dépistage car ils rassemblent des personnes susceptibles d’être à risque élevé d’infection au VIH. Cette observation est en accord avec celle de C. BECKWITH et al. (2012) cités par A. B. GAUTHERET-DEJEAN (2013, p. 14) en relevant l’urgence de dépister les personnes incarcérées.

3.2. Forte mobilisation dans les camps de prière évangélique et de prêtresse pourtant incapables de guérir les maladies liées au sang

La forte mobilisation de la population dans les lieux de prière évangélique et de prêtresse dans la zone d’étude traduit la conception qu’elle fait de leur souffrance physique et psychologique. Pourtant, la prière faite par les évangélistes et les pratiques des prêtresses s’avèrent parfois inefficace pour le traitement de certaines maladies comme le VIH /SIDA. Pourtant, 65% des enquêtés de cette étude ont passé plus d’un mois dans ces différents camps de prière évangélique et de prêtresse à suivre une thérapie sans une véritable guérison. Sans un examen clinique, les enquêtés font face à un cumul de fatigue pouvant conduire à une baisse de résistance de l'organisme face à certaines infections. Dans les camps de prière évangéliques à Akoupé, certains évangélistes interdisent leurs fidèles malades de suivre un traitement moderne. Cette observation est en accord avec celle de J. G. MOULIE (2016, p. 342) pour qui, la seule grâce divine suffit pour obtenir une guérison. Dans la présente étude dans le département d’Akoupé, les enquêtés attendent les complications avant de se présenter au centre de soins, cultivant ainsi la résistance des germes. Il s'ensuit une phase chronique qui affecte le système immunitaire et l'état du patient. Ce résultat rejoint celui obtenu par P. TUO (2013, p. 13). En effet, pour lui, chez les senoufos du nord ivoirien, le recours aux féticheurs/guérisseurs, les adorations de jumeaux, d’eaux et de génies sont toujours privilégiés par rapport à la médecine moderne. C’est pourquoi, certains malades arrivent au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Korhogo dans des états de complication de leurs maux.

3.3. Des raisons de la fréquentation des camps de prière évangélique et de prêtresse essentiellement tournées vers la perception de la maladie

La raison principale évoquée par les enquêtés à Akoupé quant à la fréquentation des camps est liée à la perception de la maladie. En effet, 26% et 43,13% des enquêtés se sont retrouvés respectivement dans les camps de prière évangélique et de prêtresse parce qu’ils lient leur souffrance au déchaînement effréné de la jalousie et de la malveillance s’exprimant en forces maléfiques. Dans ces conditions, l’évangéliste et la prêtresse sont perçus comme des acteurs doués de puissances surnaturelles pour poser le diagnostic métaphysique des affections. Pourtant, la prêtresse comme le féticheur procède par des incantations accompagnées de divers rituels inspirés de la tradition (danse, transe) dont la prescription thérapeutique se résume en fait à la psychothérapie et à l’exorcisme (A. F. OSSEY, 2017, p. 174). Cette espérance à obtenir la guérison auprès de la prêtresse renforce parfois la gravité de la situation sanitaire des enquêtés qui se présentent tardivement dans les hôpitaux. Quant à la fréquentation des camps de prière évangélique, B. KONE et al. (2006, p. 7) font savoir que la prière constitue le troisième et dernier recours de l’itinéraire thérapeutique. Elle accompagne généralement le traitement médical et en aucun cas la remplacer car la vocation principale de la puissance divine est la guérison de l’âme (l’esprit) et non du corps. Pour les enquêtés, toutes les maladies comme le VIH cristallisent un mal-être auquel la spiritualité a le pouvoir d’y remédier. Alors que le traitement le plus efficace de l’infection VIH consiste en une thérapie de médicaments antirétroviraux. Cette observation est en accord avec celle de A. D. HARRIES et al. (2002, p. 88) en relevant que l’aspect des soins qui serait très probablement profitable à un sujet infecté par le VIH/SIDA est le traitement antirétroviral hautement actif. Isolés des structures sanitaires, les enquêtés succombent des maladies de guérison physique dans cette étude.

3.4. Des maladies inaugurales de l’infection VIH avec une forte présence de la toux chronique

Dans cette étude, les maladies ou les symptômes déclarés par les enquêtés sont des affections inaugurales de l’infection VIH. Parmi ces maladies, l'infection opportuniste la plus répandue, la toux chronique, qui est la manifestation de la tuberculose a représenté 26,67% et 3,67% des maladies déclarées respectivement dans les camps de prière évangélique et de prêtresse. L’ensemble de ces pathologies multiples citées ci-haut, a été déjà évoqué par F. LOT et al. (2011, p. 445) comme étant des affections inaugurales de l’infection VIH parmi la tuberculose est l’une des maladies la plus fréquente. Après la contamination  par le VIH  et sans traitement, le système immunitaire  perd peu à peu son activité. L'organisme développe alors des maladies qualifiées d'opportunistes. Il s'agit d'infections pour la plupart bénignes ou très rares et inhabituelles chez les enquêtés, qui profitent de défenses inexistantes pour étendre leur pouvoir pathogène. Selon J. G. MOULIE (2016, p. 343), on devient malade du VIH/Sida quand les anticorps ne sont pas capables d’éliminer la totalité des virus présents dans le corps. Leur nombre devient insuffisant et le système immunitaire ne fonctionne plus correctement. Ce qui aboutit à la manifestation de plusieurs maladies constatées chez les enquêtés.

3.5. Les observations portées sur les TDR pour l’infection VIH

La simple utilisation et l’absence de préparation d’échantillon ont permis au bénévole d’appliquer les différents tests aux enquêtés. Cette observation est en accord avec celles de P. Aubry et B. A. GAÜZERE (2018, p. 1) et A. CALMY et M. CAVASSINI (2012 p. 1) qui relèvent que l'absence de prélèvement veineux, la facilité d'exécution, la lecture simple du résultat permettent que les tests rapides soient réalisés par des personnes autres que des professionnels de santé. Les résultats obtenus dans cette étude ont permis de distinguer les enquêtés négatifs des enquêtés positifs. La non-réaction au test certainement liée à l’absence d’anticorps ou composant du virus VIH dans le sang, est la plus représentative (68,95%). Dans ce cas, aucun autre test n’est appliqué sur ce groupe d’enquêtés et ils sont avisés immédiatement de leur résultat séronégatif. Par contre 31,05% des enquêtés ont été réactifs au test, ce qui marque la présence d’antigène susceptible de déclencher une réaction immunitaire avec la production d'anticorps. Mais, ce résultat réactif ne constitue pas un diagnostic final pour déclarer l’enquêté séropositif. Il faut encore qu’un autre prélèvement sanguin soit analysé par un autre dispositif une seconde fois (confirmation) pour déterminer leur statut sérologique. Cette observation est en accord avec celle de K. BENYAHYA (2014, p. 33), qui a relevé que l’infection par le VIH n’est établie que lorsque le résultat du test de confirmation est positif et que des résultats concordants sont obtenus sur deux prélèvements distincts.

3.6. Confirmation de l’infection VIH chez les enquêtés

Réalisé à l'aide d'un kit de réactifle test Stat-Pak est effectué pour détecter les anticorps dirigés contre l’infection VIH. Il a permis de distinguer deux catégories d’enquêtés loin des centres de soins dans la présente étude. Les enquêtés d’une bande constituent la population dont le statut sérologique est indéterminé. Ce qui n’exclut pas une exposition passée au VIH car, il est possible que l’enquêté soit en phase de primo-infection, période qui s’écoule entre la dernière prise de risque et l’application du test (précocité de la réalisation). Cette observation a été déjà faite par A. B. GAUTHERET-DEJEAN (2013, p. 11) pour qui ce n’est qu’au bout de trois semaines, durée de la fenêtre sérologique, que l’on pourra détecter des anticorps anti-VIH-1 dans le sérum. C’est pourquoi, les enquêtés indéterminés sont mis en contact avec le service de dépistage local installé au sein de l’hôpital général d’Akoupé pour un autre test sanguin. Quant aux enquêtés positifs au test de confirmation, ce sont 44,74% enquêtés des camps de prière évangélique et 51,07% des camps de prêtresse qui sont déclarés positives à l’infection VIH. Mais, cela ne signifie pas pour autant qu’ils aient atteint le stade SIDA. Ce résultat positif s’est traduit en effet par l’apparition de deux bandes, 1 bande test et 1 bande control qui permet de valider le test. Cette observation a été déjà relevé par F. BARIN et F. SIMON (2013, p. 6). Pour eux, un test rapide positif a au moins deux « spots » ou deux bandes de réactivité, une correspondante au contrôle interne signant que le test est interprétable et une bande ou un spot correspondant à la liaison spécifique aux antigènes.

3.7. Profil sérologique des enquêtés dans les camps de prière évangélique et de prêtresse

Dans cette étude à Akoupé, le profil sérologique des enquêtés à l’infection VIH repose sur le test de confirmation (Stat-Pak). Ce qui a permis d’obtenir un taux d’infection VIH de 15,44%, des populations enquêtées dans la présente étude. Akoupé, chef-lieu de département enregistre le fort taux (21,59%) dû à son statut de ville. Cette observation a été relevée par J. G. MOULIE (2016, p. 298). Dans son étude, les Traditionnalistes considèrent le Sida comme une affaire de citadins, parce que ces derniers vivent avec les étrangers (synonymes de malades du Sida). La forte prévalence des enquêtés sont l’expression des connaissances empiriques sur la maladie liée aux écarts de culture et à la position réfractaire de la population à se faire dépister. Ce qui constitue un frein à la prise en charge. Selon K. BENYAHYA (2014, p. 29), la connaissance de sa séropositivité le plus tôt possible présente un intérêt individuel majeur car une prise en charge précoce offre les meilleures chances d’être épargné par les conséquences de l’infection. J. G. MOULIE (2016, p. 400) abonde dans le même sens, en évoquant qu’une personne séropositive qui suit un traitement régulièrement ne fait que doubler ces chances de rester en vie et en bonne santé. Pour A. C. BEGOT (2006, p. 78), ne pas suivre de traitement médicamenteux peut augmenter la légitimité du VIH dans la mesure où les personnes infectées se placent en dehors du système de soins classiques.

Conclusion

Cette étude a montré que les populations ont recours aux camps de prière évangélique et de prêtresse pour leurs problèmes de santé dans le département d’Akoupé. La perception de la maladie au sein de la population, les éloigne des centres de santé moderne. Cette disposition renforce la gravité de la situation sanitaire des populations qui souffrent des maladies inaugurales de l’infection au VIH. L’application des TDR à la population au sein des camps de prière évangélique et de prêtresse permet d’élargir l’offre de dépistage à cette catégorie de personnes. Ce qui permet d’obtenir un taux de prévalence de l’infection VIH très important au sein des populations regroupées dans les camps de prière évangélique et de prêtresse dans le département d’Akoupé. Il est important que les stratégies de dépistage du VIH par les structures en charge, utilisent une gamme complète d’approches accessibles à tous, afin que les populations se fassent dépister. Ceci pourra augmenter le taux de dépistage, essentiel pour une prise en charge précoce au regard du statut sérologique de la population. Les résultats de cette étude constituent une base de données indispensables pour réorienter les actions futures à entreprendre dans les sites de regroupement humain pour une meilleure prévention du VIH dans le monde entier.

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Auteurs

1Docteur, Institut de Géographie Tropicale, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire, osseyfourier@yahoo.fr

2Maître-Assistant, Institut de Géographie Tropicale, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire, pega12007@yahoo.fr

3Maître de Conférences, Institut de Géographie Tropicale, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire, gnalladella@gmail.com

 

 

Catégorie de publications

Date de parution
30 sep 2020