vulnérabilité

Etude de la vulnérabilité aux risques d’érosion hydrique de la route nationale n0 10 (rn10), tronçon Kouya - Alleme dans le district d’Ewo (République du Congo)

Introduction

Le Congrès Mondial de la Route qui s’est tenu à Durban (Afrique du Sud) en 2003, a lancé un slogan qui stipule que « la route du développement passe par le développement de la route » (I. A. W. M’BOUKA MILANDOU, 2019, p. 12). En effet, jouant un rôle important dans le décollage économique, la route est considérée comme le soubassement sur lequel repose le développement socio-économique d’un pays (S. BURNINGHAM & et N. STANKEVICH, 2005, p. 1). Malheureusement, au Congo, la dégradation, par l’érosion hydrique, des routes rurales surtout non bitumées, affecte gravement la circulation des hommes et des biens. Elle influe négativement sur le développement socioéconomique des campagnes et y accentue la pauvreté. Cette situation qui risque de s’amplifier sous l’effet des changements climatiques, constitue aujourd’hui une grande préoccupation tant pour les décideurs politiques, les populations qui en sont les principaux utilisateurs que pour les scientifiques qui cherchent à comprendre le phénomène (I. MBOUKA-MILANDOU et L. SITOU, 2017, p. 117).

Mobilité, congestion et vulnérabilité territoriale dans la commune de Yopougon (Abidjan-Côte d’Ivoire)

Introduction

La Côte d’Ivoire, à l’instar des pays au sud du Sahara, connaît depuis bientôt un siècle une importante croissance démographique (D. PLAT, 2003, p. 9). Sa population a été multipliée par près de treize passant de 1 825 000 en 1920 à 22 671 331 en 2014 (RGPH, 2014). Abidjan, la plus importante ville du pays, constitue le principal réceptacle de cette population. En effet, selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014, un habitant de la Côte d’Ivoire sur cinq (19,4% précisément) réside à Abidjan (RGPH, 2014). Plus d’un urbain du pays sur trois vit à Abidjan (38,52%) (INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE, 2014, p. 4). Selon les prévisions, Abidjan serait une mégalopole de plus de 10 millions d’habitants à partir de 2040 (United Nations, 2018 ; GROUPE BANQUE MONDIALE, 2019, p. 32).

Vulnérabilité spatiale au culicoides dans la commune d’Adjohoun au sud du Bénin

Introduction

Les modifications des paysages sous l’effet conjugué de l’urbanisation et du réchauffement climatique ont eu pour conséquences une occupation anarchique des zones inaptes à l’installation humaine et une émergence des épidémies (D. Gubler et al., 2001, p. 223). Nombre de ces épidémies sont des maladies à transmission vectorielle, c’est-à-dire transmises à un hôte vertébré (homme ou animal) par la piqûre d’un arthropode hématophage, désigné sous le nom de vecteur (A. Tran et al., 2007, p. 420). Parmi ces insectes nuisibles pour les vertébrés, les insectes hématophages occupent une place toute particulière à cause des nuisances considérables qu’ils peuvent occasionner, mais surtout du fait des conséquences sanitaires des pathogènes qu’ils peuvent transmettre (E. Viennet, 2011, p. 5). En effet, les modifications écologiques d’origine naturelle ou se traduisant par une augmentation de la pression anthropique continue sur l’espace au détriment des écosystèmes naturels, ont majoritairement contribué à remodeler l’aire de répartition des vecteurs. Elles ont ainsi favorisé la propagation des maladies qu’ils transmettent (D. Gubler et al., 2001, p. 227 ; D. Rogers et S. Randolph, 2006, p. 349). Au nombre des vecteurs susceptibles de jouer un rôle dans la transmission de divers pathogènes responsables de maladies, J.-Y. Zimmer et al. (2014, p. 301) distinguent les diptères hématophages. Elles constituent une part importante des vecteurs dont le genre Culicoides regroupe plus de 1250 espèces décrites dans le monde (M. A. Dusom, 2012, p. 2). Ce sont des moucherons piqueurs dont la taille est comprise entre 1 et 4 mm, appartenant à la famille des Ceratopogonidae et au genre Culicoides Latreille (J.-Y. Zimmer et al., 2014, p. 301). Pour sa part, A. Borkent (2014, p. 121) en dénombre plus de 1300 espèces valides dont les femelles sont hématophages.