Aménagement et urbanisme

Analyse géographique des déterminants de la vulnérabilité socioéconomique et environnementale dans la ville d’Adiaké

Introduction

« Chaudière urbaine », « urbanisation galopante », « urbanisation incontrôlée » sont les expressions couramment utilisées pour caractériser le rythme d’urbanisation que connaissent les villes des pays du Sud en général et d’Afrique subsaharienne en particulier (J.-P. ZOMBO, 2020 ; p.46). Ces dernières années, le taux d’urbanisation de cette partie du continent africain a connu une augmentation très rapide. De 12% en 1950, il est passé à 30% en 1980 puis à 37% en 2000, soit un triplement en 50 ans (ONU-HABITAT, 2004 ; p.56). Et ce taux est passé à 42% selon les données de la Banque Mondiale (2022).

Développement urbain et dégradation du cadre de vie à Korhogo

Introduction

A l’instar des autres pays de l’Afrique, l’urbanisation en Côte d’Ivoire est un phénomène récent marqué par la rapidité de sa croissance. En effet, estimée à 42,5 % en 1998, le taux d’urbanisation est passé 52,5 % en 2021 (B. ZANOU et D. YEO, 2001, p.13 ; RGPH, 2021). Ainsi, le nombre de ville est passé de 10 en 1955 à 519 en 2021. Aujourd’hui près de 2/5ième d’ivoiriens vivent en villes.  Comme toutes les villes ivoiriennes, la ville de Korhogo dans le Nord ivoirien connait une urbanisation galopante. En effet, avec une population de 45 250 habitants en 1975, elle atteint 286 071 habitants en 2021 (RGPH, 1975, 2021). Aussi, sa superficie urbaine qui était de 2 500 hectares en 1985 est passée à 6 450 hectares en 2019 selon le service technique de la mairie (2019).

Les stratégies foncières des villages périphériques de Bouaké et leurs limites face aux mutations urbaines

Introduction

La Côte d’Ivoire est passée de 1921 à 2021, d’une situation d’urbanisation embryonnaire à une situation d’urbanisation explosive et remarquable. En effet, d’un taux d’urbanisation de 2,09% en 1921 avec 32 000 personne dans les villes, le pays s’est retrouvé avec un taux de 12,67% et une croissance annuelle de 8,5% en 1955. Ce taux a atteint 32% en 1975, 42,5% en 1998 (B. ZANOU et D. YEO, 2001, p.13), 49,74% en 2014 (INS, 2014) et 52,5% en 2021 (RGPH, 2021).

Acte III de la décentralisation sénégalaise : l’épreuve de la cohérence territoriale et du développement territorial

Introduction

En 2013, le Sénégal a pris l’option d’aller vers une troisième réforme territoriale et administrative : l’Acte III de la décentralisation. Parti d’une volonté réparatrice des inégalités et incohérences territoriales que l’écosystème territorial traînait depuis les indépendances, l’Acte III met en avant trois objectifs : la communalisation intégrale pour l’homogénéisation des échelons territoriaux quelle qu’en soit leur nature (urbaine ou rurale), la départementalisation qui déclasse la région de l’architecture territoriale et administrative au profit des 45 départements et enfin l’érection de pôles de développement territorial capables de corriger les inégalités économiques, infrastructurelles, sociales que les régions n’ont pas su combattre (République du Sénégal, 2013).

Urbanisation de la Côte d’Ivoire : analyse spatiale de la dynamique urbaine des origines à nos jours

Introduction

L’urbanisation est un phénomène historique qui traduit une modernisation des sociétés humaines (MEMPD, 2006, p. 71). Elle est caractérisée par une création de villes dont la dynamique se manifeste par une poussée démographique et territoriale. Créés à partir de comptoirs commerciaux et de postes militaires pour les besoins de l’exploitation et l’administration de la colonie (1893-1955), les villes de Côte d’Ivoire ont connu après l’indépendance (en 1960), un accroissement rapide. Ainsi, en un demi-siècle, le nombre de villes a-t-il été multiplié par 50 (de 10 en 1955 à 512 en 2018) et la population urbaine multipliée par 34 (de 331 000 en 1954 à 11 408 413 en 2014) selon le MEMPD (2006, p.73), et l’INS (2014). Depuis 2014, 50,3% de la population ivoirienne sont urbanisés (INS, 2014). Mais, si l’urbanisation s’appuie sur une croissance des villes anciennes et une érection de grosses bourgades en centres administratifs, la création, la répartition et l’évolution des villes sur le territoire révèlent des déséquilibres qui interrogent sur la politique urbaine nationale. Comment s’opère la dynamique urbaine sur le territoire ivoirien ? Qu’est-ce qui explique les disparités spatiales qui accompagnent l’urbanisation du pays ? Telles sont les questions auxquelles le présent article tente de répondre.