infrastructures et équipements d’intérêt communautaire

Les planteurs migrants de retour et le développement de l’habitat dans la sous-préfecture de Bocanda (Centre est de la Côte d’Ivoire)

Introduction 

À l’instar des pays de l’Afrique subsaharienne, l’économie de la Côte d’Ivoire est basée sur l’agriculture. Le binôme café-cacao est la mamelle de ce pays au point où les régions de production de ces cultures agricoles constituent des foyers d’immigration (S. Y. KONAN, 2009, p.32 ; S. YEO, 2017, p.41). L’agriculture est basée sur des pratiques traditionnelles (FAO, 2005, p.3). Les  planteurs de la première boucle de café-cacao (centre-est du pays) furent contraints de migrer vers le sud et l’ouest forestier à la recherche de zones pionnières suite au déclin de cette économie dans leur zone vers la fin des années 1970 (M.C.U. 1987 cité par K.A.KOFFI, 2019, p.16). Quoique migrants, la mise en valeur de leur lieu d’origine demeure l’un des objectifs de ces planteurs. Le retour au foyer constitue également l’un de leurs projets. Les paysans ressortissants de la sous-préfecture de Bocanda, circonscription faisant partie de la première boucle de cacao-café ne font pas exception (N. J. ALOKO et Y. F. KOUASSI, 2014, p.477-748). Ces paysans sont considérés comme des aristocrates dans leurs communautés d’origine (K. A. KOFFI, 2019, p.234).  Pour ce faire, il convient de se poser la question suivante :