Sécurité

Stratégies d’accès au transport urbain et persistance des comportements déviants dans le secteur : cas des motos-taxis à Bouaké, Côte d’Ivoire

Introduction

L’avènement des motos-taxis dans le transport urbain à Bouaké est consécutif au contexte socioéconomique, marqué par une croissance urbaine accélérée et une crise militaro-politique que connait la ville.  En effet, la localité passe de cinq quartiers notamment Koko, Kamounoukro, Liberté, Dougouba et Sokoura, couvrant 1 400 hectares de la période coloniale, à plus de 19.000 hectares, dont une quarantaine de quartiers incluant les villages périphériques et les quartiers spontanés (Groupe huit, cité par A. KOUAKOU et J-M. KONAN, 2017, p. 5).  Cette croissance urbaine est facilitée par la position de ville-carrefour née d’une intersection de deux axes essentiellement bitumés dont l’un relie le Nord au Sud à savoir l’axe Abidjan- Burkina Faso et Mali, et l’autre l’Est à l’Ouest soit Ghana, Guinée et Libéria. De plus, la présence de l’axe ferroviaire Abidjan-Burkina Faso rend plus accessible la ville qui devient une destination privilégiée pour de nombreux migrants venus des pays limitrophes (B.T.A. DOHO et al 2022, p. 51).  

La coopération policière et la sécurité des espaces transfrontaliers en Afrique centrale : le cas de la région des "trois frontières" Cameroun, Guinée-Equatoriale, Gabon

Introduction

Ce texte interroge la coopération policière de l’Afrique centrale, dans ses rapports à la sécurité des espaces transfrontaliers, en ciblant celui constitué par les portions des territoires du Cameroun, de la Guinée-Equatoriale et du Gabon, communément désigné région des "trois frontières". Il convient au préalable de souligner qu’une coopération policière est

 « (…) un ensemble convergent des activités des polices nationales qui, motivées généralement par les mêmes enjeux de sécurité, ont décidé, dans un cadre réglementaire, d’une collaboration qui les engage, à la fois, dans leurs missions générales, de prévention et d’investigations. Il s’agit, respectivement, de simples contrôles administratifs, des échanges d’informations, des opérations conjointes de recherches et d’arrestations. » (S. MEYE NDONG, 2020, p. 341).