Méagui

Occupation du sol et distribution des glossines dans la zone de Méagui (sud-ouest de la Côte d’Ivoire)

Introduction

En Côte d’Ivoire, la superficie occupée par la forêt a diminué sous l’effet des activités humaines. « De 16 millions d’hectares en 1900, la forêt est passée e 7,85 millions d’hectares en 1986 à 5,09 millions d’hectares en 2000, puis à 3,6 millions d’hectares en 2015 » (REDD+, 2017, p.1). La principale cause de cette rétraction forestière est l’agriculture, pilier de l’économie ivoirienne. C’est ainsi que « le café et le cacao contribuent depuis 2012 à plus de 14% du PIB et à 38% des produits d’exportation » (K.M. KONAN et al., 2017, p.14). L’économie ivoirienne doit cette performance en grande partie au développement des fronts pionniers de café et de cacao. « Débuté en 1930 dans le Sud-Est du pays, le front pionnier de café et de cacao s’est progressivement étendu dans le Centre-Est, puis a gagné le Centre-Ouest autour des années 1955 et le Sud-Ouest en 1970 » (G.J. IBO, 2007, p.8). Cet itinéraire géographique des fronts pionniers a parfois eu comme conséquence le développement des foyers de Trypanosomiase Humaine Africaine (THA ou maladie du sommeil). En effet, depuis la période coloniale, « les foyers de la THA, sont apparus à l’intérieur des fronts pionniers, en particulier ceux générés par les plantations de café et de cacao » (J-P. HERVOUËT et al., 2000, p.212).

Système de commercialisation du cacao dans la Sous-préfecture de Méagui (sud-ouest de la Côte d’Ivoire)

Introduction

Pratiqué à l’origine en Amérique Central et en Amérique du Sud, le cacao s’est répandu sur plusieurs continents (F. HÜTZ-ADAMS et al, 2016, p. 7, E. Freud et al, 2000, p 14). Parmi les continents qui abritent les foyers de production du cacao, l’Afrique de l’Ouest représente plus de (80%) de la production mondiale soit 3,47 millions de tonnes (A. FOUNTAIN, F. HUETZ-ADAMS, 2020, p. 12). La Côte d’Ivoire, depuis la fin des années 1970, est à la tête du peloton des producteurs et exportateurs de cacao (J. ESSO, 2009, p. 5). La filière cacao est l’une des principales sources de revenu et contribue à environ 10% du produit intérieur brut représentant (30%) des recettes d’exportations du pays (R.  AMARI, 2012, p. 12).