Etude socio-démographique des conducteurs de taxi-moto dans la ville de Korhogo
Introduction
Au nord de la Côte d’Ivoire, les taxis-motos sont devenus le moyen de transport quotidien des populations. Cette activité s’est développée au lendemain de la crise de 2002 qui avait provoqué une augmentation du coût du carburant dans la partie Nord du pays occupée par les forces rebelles appelées « Forces Nouvelles » et un déficit de moyen de transport. Durant cette crise, les routes étaient également dégradées par manque d’entretien. Toutes ces situations ont favorisé la colonisation de la ville par les taxis-motos devenus plus pratiques et adaptés aux mauvaises conditions routières. Ainsi, le système de transport urbain dominé par les taxis communaux s’est vu fragiliser et renforcer par l’avènement des taxis-motos (I. P. TRAORE, 2015, p.1). Selon M. R. DINDJI et al. (2017 p.198), les taxis-motos ne sont pas la résultante de la crise de 2002 mais plutôt émanent de ses conséquences. Pour ces auteurs, la baisse des activités et offres d’emplois sont les premiers ingrédients de l’émergence des taxis-motos à Korhogo à l’image de toutes les zones occupées par les « Forces Nouvelles ».